Sur le marché de l’agriculture de précision, le jeune opérateur de drones Redbird, se positionne comme une alternative aux satellites. Les exploitants agricoles sont sensibles à ses arguments. Les drones gagnent du terrain…
L’agriculture dite de précision, celle qui repose sur une gestion pointue des parcelles en vue de l’optimisation des rendements, a rapidement vu le bénéficie qu’elle pourrait tirer des drones. Ce secteur utilise depuis plusieurs années des outils de pointe, comme le satellite en cartographie des cultures, ou encore le GPS pour le guidage des engins agricoles. Depuis 2012, il commence à faire appel au drone civil.
« Avec 13 millions d’hectares de terres arables, dont 700.000 couverts par satellite, la France est une grande nation agricole, qui voit dans le drone civil un vrai complément à forte valeur ajoutée », explique Redbird. Cette jeune société créée en 2013 est dirigée par Emmanuel de Maistre qui est aussi le président de la, toute aussi jeune, Fédération professionnelle du drone civil. La France compte déjà 400 opérateurs autorisés à opérer par la DGAC.
Pour les exploitants agricoles, les drones offrent un triple avantage par rapport aux satellites. Ils sont d’abord plus précis : avec des images d’une résolution de quelques centimètres par pixel, le drone civil offre
une évaluation plus détaillée de l’état des exploitations (croissance végétale, stress hydrique,
carences en azote ou en minéraux, détection de maladies…). Ils dépendent moins de la météo : volant à une hauteur de 150 mètres au maximum, le drone opère
sous la barrière nuageuse, pour un rendu plus fiable. Et enfin, ils sont plus modulables : les différents types de drones existant offrent la possibilité d’emporter plusieurs
types de capteurs, permettant de réaliser une grande variété d’analyses sur différentes cultures.
Le force de Redbird est de ne pas se contenter de survoler les exploitations agricoles et d’en faire des prise de vue, via des capteurs intégrés aux drones. A partir des images collectées, l’opérateur est en mesure d’extraire les données et de calculer les indices techniques (brillance des sols, indice de végétation ou encore l’indice de stress hydrique), pour au final proposer un plan d’optimisation des intrants (engrais ou pesticides, irrigation) et une optimisation des récoltes (estimation des rendements, prévision des meilleurs moments pour récolter). Quand en moins de deux ans, 400 opérateurs se sont déjà mis sur les rangs, il est évident qu’il vaut mieux offrir une plus-value pour faire la différence.
A travers une prestation qui dépasse largement la simple mise en œuvre du drone, Redbird pourrait rapidement faire cette différence d’autant que la start-up affirme être « la seule à posséder et opérer une flotte complète composée de différents types de drones civils couvrant toute la gamme des besoins de ses clients et équipés de capteurs techniques performants, et pouvant être opérés dans tous les scénarios de la DGAC, du S1 au S4 » Les quatre scénarios de la DGAC
L’arrêté du 11 avril 2012 relatif notamment à l’emploi des drones et aux capacités requises des personnes qui les utilisent (JO du 10 mai 2012) distingue quatre « scénarios ».
– Catégorie d’aéronefs : C : aéronefs captifs, D : Moins de 2 kg, E : Entre 2 et 25 kg, F : Plus de 25 kg et moins de 150 kg; G Plus de 150 kg . Parmi les drones composant sa flotte, deux sont plus particulièrement à usage agricole : le drone DT-18, pour les surfaces supérieures à 150 hectares et le drone X100, pour les plus petites surfaces.
« Aujourd’hui, le drone représente une solution d’avenir pour ce marché qu’est l’agriculture de précision. Nous sommes très fiers d’ouvrir la voie avec plusieurs acteurs du secteur et confiants sur les perspectives de développement des solutions apportées par le drone dans ce domaine », commente Emmanuel de Maistre, dirigeant de Redbird, qui a eu la révélation du potentiel du drone, en 2010, en passant son brevet de pilote avion.
La rédaction
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L’opérateur de drones Redbird mise sur l’agriculture de précision
Je suis actuellemment en retraite depuis 3 ans, mais aussi pilote privé PPLA avec 400 heures de vol. Y a t'il dans ma région possibilité de piloter ces drones sachant que j'étais agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles. Ce plus m'intéresse.
ALAIN BARIL
06.09.02.08.21
L’opérateur de drones Redbird mise sur l’agriculture de précision
La règle d'or dans ces régimes de vol pour aéronefs VFR est "voir et éviter".
Nous voient-ils et peuvent-ils nous éviter en vol?...
A défaut, il faudra redoubler de vigilance...encore faudra-t-il qu'ils soient hautement visibles, vu leur taille!
Plus que jamais, regardons dehors...et non les tablettes!
L’opérateur de drones Redbird mise sur l’agriculture de précision
Ceux qui ont flyé à Gueret alors que la zone spéciale "drones" de Montluçon était active le disent, on n'en mène pas large! On a toujours peur qu'un appareil échappe à tout controle et finisse dans notre verrière comme une balle. Quelles assurances donne-t'on aux usagers humains? Bientot, si on ne se défend pas, on nous priera de retourner jouer au tarot et on n'aura plus le droit qu'à Flight Simulator.
L’opérateur de drones Redbird mise sur l’agriculture de précision
Super ! tu vas pouvoir t'amuser en travaillant .
L’opérateur de drones Redbird mise sur l’agriculture de précision
Sauf que je n'ai pas encore eu de réponse de quiconque