A l’occasion d’une assemblée générale annuelle remuante (25 mars 2023) de la Fédération Française d’ULM, le président Sébastien Perrot a rappelé combien l’indépendance et la liberté de l’ULM à la française restent et resteront une priorité du mouvement.
Libre et responsable ! Dans son éditorial distribué aux participants (ils étaient environ 150 en présentiel) de l’assemblée générale 2023 de la FFPLUM, le président a conclu en ces termes : « Je suis confiant pour l’avenir de notre mouvement dans un contexte de crises sociales et environnementales tout à fait hors norme depuis la création de notre Fédération. »
Dans ce contexte, ce fut l’occasion de faire un état des lieux de l’ULM en 2022 en France à travers la publication des chiffres officiels de la FFPLUM. Depuis le début du mandant de l’exécutif actuel en 2017, le nombre de licenciés est passé de 15.393 à 16.521 soit une hausse de 7%. Le nombre d’élèves pilotes a en revanche bondi de 22% (passant de 3.360 à 4.123 pilotes en formation.)
La classe 3 ou multiaxe (celle qui se rapproche le plus de l’avion tout en restant un ULM par sa limite de masse portée à 525 Kg), concerne 62% des licenciés, loin devant le paramoteur (17% des licenciés) et le pendulaire (12%).
A noter que le nombre de jeunes pratiquants (-25 ans) toutes classes confondues a de son côté évolué de +61 % pour atteindre 1.269 licenciés en 2022. Parmi les dispositifs fédéraux, le BIA (Brevet d’Initiation Aéronautique) remporte un franc succès avec 502 vols en ULM sur les 18.941 brevetés BIA en 2022 (données nationales). En 2022, la pratique de la compétition a attiré 22 compétiteurs (principalement en paramoteur).
Concernant la sécurité, la politique fédérale reste inchangée et repose sur « un triptyque Réglementation-Sécurité-Formation dont tout le reste découle ». Le Président rappelle avec conviction que « c’est principalement en agissant sur la formation que nous parviendrons à garantir cette indépendance et nos libertés sur lesquelles nous ne devons rien lâcher à condition d’être responsable. »
Reste que les chiffres sur la sécurité des vols n’ont pas été très bons l’an passé avec un total de 40 accidents dont 25 mortels (au plus haut depuis 2017) et 15 graves. Ces données sont calculées sur la base des 16.521 licenciés. Le Président a justifié un lien évident de corrélation entre la hausse d’événements graves et celle du nombre de pratiquants mais aussi à relativiser avec la baisse es activités (et donc des accidents) liés à la pandémie.
La FFPLUM mise toujours sur son opération ReV (Remise en Vol) démarrée en 2018 avec 113 séances, près de 1.350 en 2022 et un total de 4.570 sur 5 ans. Elle consiste à rapprocher un pilote et un instructeur pour effectuer une heure de vol pour, par exemple, une reprise en main de sa machine ou la réalisation d’exercices (pannes moteurs…) après une longue période sans voler. Cette séance est subventionnée par la FFPLUM à hauteur de 60 euros. En outre la Fédération propose des aides pour l’achat ou le reconditionnement de parachute.
Enfin, toujours autour de la formation, 2022 fut l’année du déploiement de la délégation par la DGAC de l’examen Théorique commun de pilote ULM à la FFPLUM. Plus de 1.500 examens ont ainsi pu se dérouler dans les structures affiliées à travers le territoire. Près de 50 centres d’examens peuvent désormais accueillir les candidats qui, nouveauté, peuvent connaitre le résultat et repartir avec leur attestation le jour même.
LA FFPLUM précise que le budget dédié à la formation a presque triplé en passant de 103.681 euros en 2017 à 284.216 euros en 2022 et celui de la sécurité de 81.319 euros à 173.356 euros (à noter qu’il est monté à 184.286 euros en 2020.)
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Libre et responsable ! Dans son éditorial distribué aux participants (ils étaient environ 150 en présentiel)
De grâce lâchez donc ce "présentiel".
J'apprécie vos différents articles, mais ce tic d'écriture (ou de langage) me hérisse.
De grâce lâchez donc ce "présentiel".
Pourquoi pas écrire et dire "ils étaient environ 150 sur place".
Et plutôt que "distanciel", écrire et dire "à distance".
Dans les deux cas c'est plus court, plus français, et vous ne tombez pas dans la "novlangue" style 1984.
Et encore merci pour vos articles et informations.
Luc Gramsch
Les néologismes peuvent être agaçants. Je le reconnais. Mais ces deux mots "distanciel" et "présentiel" (que mon correcteur orthographique ne reconnaît pas encore) sont désormais omniprésents dans toutes les invitations que nous recevons à la rédaction. Je tiens à votre disposition les emails que nous recevons à longueur de journée. Le Covid est passé par là. Et ce n'est, de toute évidence, pas la seule, ni la moindre des conséquences…