La remise en état de vol des Cap 232

Une fois les hypothèses sur la cause de la rupture en vol du Cap232 connues, Régis Alajouanine, président de l’Amicale de voltige aérienne, propriétaire d’un Cap 231 et d’un Cap 232, a fait approuver par l’EASA une modification majeure (voir Aviasport n°617 juillet-aoùt 2006). Il a proposé de renforcer les cadres 1 (cloison pare-feu), 2 (liaison voilure / fuselage) et 3 (liaison longeron secondaire), la modification principale étant le renforcement du cadre 2 par de la fibre de carbone. Compte tenu de l’importance de l’intervention sur la cellule elle-même, un STC (extension de certificat de type) a été nécessaire. Mais Alajouanine n’a pas attendu le tampon de l’EASA pour entreprendre, à la fin du printemps 2006, les travaux sur ses propres appareils. La saison était déjà bien avancée.

L’aéro-club de l’Hérault Languedoc-Roussillon à Montpellier, propriétaire d’un Cap 231 EX sur lequel évolue Renaud Ecalle, a également anticipé la décision de l’EASA.  » Nous avons été les premiers à confier notre avion à Régis. Nous ne savions pas où cela nous emmènerait, la réparation n’étant pas encore approuvée par l’EASA. Nous ne pouvions pas attendre plus longtemps si nous voulions que Renaud ait une chance de participer aux championnats d’Europe « , explique Thierry Amar, le président de l’aéro-club, l’un des clubs les plus dynamiques en matière de voltige de haut niveau. Midi Pyrénées Voltige a fait réaliser la remise en état de son Cap 232 en juillet-aoùt 2006. Beaucoup de propriétaires, moins déterminés, ayant attendu d’avoir des certitudes pour remettre en état de vol leurs avions ont perdu une saison.

Gil Roy. Aviasport 628. Juillet 2007