La participation aux championnats de France, de voltige, mais aussi de rallye et de précision de pilotage, s’est révélée bonne. Pour la direction technique nationale de la Fédération française aéronautique, l’objectif de la saison 2020 était le maintien de compétences des compétiteurs.
« C’est une année vraiment spéciale, mais nous comptons parmi les sports individuels de plein air qui ont le moins souffert », reconnaît Loïc Logeais, le directeur technique national de la Fédération française aéronautique. A la fin de l’hiver, au moment où la saison sportive aurait dû être lancée, la France s’est retrouvée confinée et avec elle les sportifs. Nous ne reviendrons pas sur l’ambiance de polémiques et les quiproquos dans laquelle a rapidement pataugé l’aviation générale. C’est de l’histoire ancienne…
« Notre préoccupation était de maintenir les compétences des compétiteurs, en reprogrammant des compétitions pour chaque discipline en septembre ». La Fédération aéronautique internationale n’a pas eu cette possibilité. La fermeture des frontières ne permettant pas aux compétiteurs de se déplacer librement, la FAI a opté pour une saison blanche, reportant d’un an, toutes les compétitions, tout en maintenant les lieux.
En France, le premier championnat organisé par la FFA a été le championnat de France de pilotage de précision qui a eu lieu les 28, 29 et 30 août 2020 à Albi. Albi accueillera en 2022, le mondial de la discipline. Une raison de plus de maintenir le national 2020. Le championnat de France de pilotage de précision a réuni 17 pilotes. Ils auraient dû être plus nombreux, mais les conditions météorologiques n’ont pas permis à tous de rejoindre Albi. Nicolas Lebreton a décroché son quatrième titre consécutif.
Le championnat de France de rallye a eu lieu les 11, 12 et 13 septembre 2020, à Vichy. Il a réuni 22 équipages. C’est moins que d’habitude. Les dernières années, il y avait plutôt une trentaine de participants. La FFA avait exigé un minimum d’entrainement pour pouvoir s’inscrire. Le titre 2020 est revenu à la doublette Stéphane Lecamus – Charles Chauve.
Quant à la voltige, Loïc Logeais est catégorique : « Nous nous en sortons bien ! Très bien même ». Une coupe nationale, un championnat monoplace, un championnat biplace et si la météo le permet, un Open de France en fin de saison… Un programme copieux pour une époque troublée, et autant d’occasions pour les compétiteurs de rester dans le bain de la compétition. « Nous avons réussi à maintenir la mise en situation compétitives pour les pilotes ».
A ces compétitions, il faut aussi ajouter les stages équipes de France organisés par la Fédération ; moins nombreux que s’il y avait eu des échéances internationales, 3 sur 5 ont néanmoins été proposés aux Unlimited et 2 aux Advanced, bien que toutes les compétitions internationales aient été annulées et qu’en conséquence les équipes de France n’ont pas été réunies. Ces stages ont permis aux pilotes du pôle France de s’entrainer dans les meilleures conditions possibles, avec les entraineurs nationaux. Ces rendez-vous techniques viennent compléter l’entrainement individuel.
Pour les deux stages Advanced, des invitations ont été lancées aux femmes, avec toujours la même idée de féminiser la voltige internationale. La politique poursuivie par la France porte ses fruits. Le championnat de France « National 1 », l’équivalent de l’ « Advanced » comptait 5 féminines. Mais surtout, le championnat « Excellence » a été remporté par Alice Gavet Junker sur Extra 330 SC qui décroche au passage sa place en Elite. « Une femme supplémentaire » se réjouit le DTN.
Les championnats de France monoplace et biplace ont volontairement été organisés sur le même terrain, en l’occurrence Châteauroux-Villers et l’un à la suite de l’autre, de manière à réunir l’ensemble de la communauté dans une soirée.
En monoplace, les trois catégories ont rassemblé au total 51 pilotes. « Un record », se félicite Loïc Logeais. En Elite (20 pilotes) ou « Unlimited », la catégorie reine, Louis Vanel, champion du monde en titre, reprend le titre à Alexandre Orlowski qui finit deuxième devant Mika Brageot. Mélanie Astles (6ème) est championne de France. Sa dauphine est Bénédicte Blanchard (12ème). En Excellence (9 pilotes), comme nous venons de le souligner, le titre revient à Alice Gavet Junker, devant Geoffrey Denis et Cyrial Talon. En National 1 (22 pilotes), l’équivalent de l’ « Advanced », c’est un podium 100% Dijon Voltige, avec Guillaume Calmes, champion de France 2020, Vincent André et Vladimir Gras.
En biplace, les champions de France sont Louis Lemaire en Espoir (7 pilotes), Gorka Exilard en Promotion (11 pilotes) et Mario Alberti en National 2 (13 pilotes).
Ces championnats nationaux avaient été précédés, du 21 au 24 août 2020 à Briare-Chatillon, par la Coupe nationale qui avait réuni une trentaine de compétiteurs. La FFA organise, du 12 au 16 octobre à Orange-Plan-de-Dieu, l’Open de France. Elle aimerait réunir une trentaine de compétiteurs. Aussi tard dans la saison, la météo sera évidemment déterminante. Toutefois, cet Open de France doit permettre au DTN d’affiner la sélection en Equipe de France Unlimited. Il reste une ou deux places en jeu. Pour la doublette Lionel Romanin et Emannuel Foulon, respectivement directeur de la compétition et directeur des vols qui, eux aussi, auront vécu une saison particulière, ce sera le final 2020.
L’Open de France est également une opportunité de plus offerte aux pilotes français de participer à une compétition dans une saison pour le moins étrange. A travers la planète, tous les voltigeurs n’ont pas eu les mêmes opportunités en 2020. Cela devrait se ressentir au championnat d’Europe qui doit avoir lieu du 21 au 28 août 2021 à Breclav en république Tchèque. Les Advanced ont rendez-vous pour le mondial, du 15 au 24 juillet 2021, à Hosin, en république Tchèque également.
Gil Roy
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