Les suisses seraient-ils attirés par l’astre solaire ? Alors que Bertrand Piccard et André Borschberg ont regagné leurs pénates helvètes après leur tour du monde à l’énergie solaire, Raphaël Domjan vise la stratosphère en utilisant la même source d’énergie que ses deux illustres compatriotes. Il vient de dévoiler son avion SolarStratos, à Payerne, sur l’aérodrome d’où Solar Impulse a pris son envol, en 2010.
Pour sa part Rapahël Domjan prévoit que le roulage, les premiers « touch and go » et les premiers vols tests se dérouleront dès février 2017. Les premiers vols à moyenne altitude devraient être possibles à partir de l’été 2017, et les premiers vols stratosphériques, dès 2018. « Le voyage jusqu’à la stratosphère durera environ cinq heures : deux heures et demi de montée pour s’approcher de l’espace, quinze minutes la tête dans les étoiles en plein jour, puis trois heures pour redescendre sur terre. », explique l’initiateur et pilote du projet SolarStratos.
22 m2 de panneaux solaires
SolarStratos est un avion solaire bi-place construit par la société Elektra Solar. Il a été conçu par l’ingénieur allemand Calin Gologan, l’un des pionniers mondiaux de l’aviation électrique. Il est en effet le fondateur de PC-Aero, constructeur de l’avion électrique Elektra-One, décliné dans une version biplace que Bertrand Piccard a d’ailleurs eu l’occasion d’essayer. C’est aussi de ce biplace qu’est extrapolé le SolarStratos.
L’avion avec lequel Domjan veut rejoindre la stratosphère est un biplace en tandem. Sa longueur est de 8,5 mètres et son envergure de 24.8 mètres. Sa voilure et son empennage horizontal sont recouverts de 22 m2 de panneaux solaires. Il a une masse de 450 kilos.
La stratosphère en scaphandre
Pour des raisons de poids, l’appareil ne sera pas pressurisé, d’où la nécessité pour le pilote de porter une combinaison pressurisée d’astronaute russe (Sokol), fonctionnant uniquement à l’énergie solaire ; une première mondiale également. A 80.000 pieds d’altitude, soit 25.000 m, Solar Stratos évoluera dans une température de moins 70 degrés et à 5% de la pression atmosphérique.
« Notre projet est porteur d’espoir et il fait rêver les petits comme les grands. Il ouvre aussi la porte à de nouvelles connaissances scientifiques, à un prix abordable, dans le cadre de l’exploration et d’une utilisation pacifique de la stratosphère. », a déclaré Roland Loos, PDG de SolarXplorers, structure en charge du développement et des applications futures de ce projet.
Entre septembre 2010 et mai 2012, Domjan a devancé Piccard et Borschberg autour du monde, en réalisant une circumnavigation de 60.000 km à bord du Planetsolar, le plus grand bateau solaire du monde, recouvert de plus de 500 m2 de panneaux solaires. L’avantage de l’énergie solaire est qu’elle est inépuisable !
Gil Roy
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
Je me pose quelques questions sur des points qui ne paraissent pas très cohérents
Panneaux solaires: les 22m² de panneau solaire suffisent tout juste à maintenir l'appareil en vol en palier (en se basant sur une finesse de 40 qui ne parait pas pessimiste compte tenu du train fixe)
Batterie: 20kWh de capacité, or l'énergie nécessaire pour monter 450kg à 25km est de plus de 30kWh; en tenant compte du rendement de l'électronique de commande, du moteur et de l'hélice on doit être plutôt à 45kWh sur la batterie. En se basant sur 200Wh/kg(ce qui est déjà bien), on arrive à une batterie de 236kg.
Bilan de masse: avec un pilote équipé + son oxygène à 100kg, il ne reste plus pour la cellule et le moteur que 113kg (par comparaison un planeur Nimbus 3 qui a à peu près les mêmes dimensions pèse 392kg, sans moteur)
Vitesse: si l'avion vole à 100km/h à basse altitude, il devra voler à plus de 500km/h à 25km pour ne pas décrocher, donc une aile très rigide pour résister au flutter
Température: vous annoncez -70°C, or à 25km l'atmosphère standard est "seulement" à -53°C
Hélice: à 25000m, l'hélice quadripale de 2,2m de diamètre ne fournira que 200N de poussée à 2200 tours, or il faut déjà 110N rien que pour rester en l'air; la pente de montée sera très faible!
Hélice quadripale ?
Certes mais sur la photo du reportage il me semble voir une tripale.
Amicalement
BRAVO !!! Faites nous rêver avec des exploits...