Alors qu’André Borschberg a réussi un vol de 9.000 km en 5 jours et 5 nuits au-dessus de l’océan Pacifique, l’équipe Solar Impulse a prévu de réaliser la traversée des Etats-Unis, soit 4.100 km, en quatre étapes. Rejoindre New York City depuis San Francisco apparaît d’une autre difficulté…
Solar Impulse 2 est posé à Phoenix (Arizona) depuis le 2 mai 2016. Il doit maintenant rejoindre New York City, en trois étapes relativement courtes, autrement dit en faisant deux escales au cours de sa traversée des Etats-Unis. Pour l’heure, la première n’est pas encore arrêtée. Les ingénieurs en charge de la trajectoire de vol doivent intégrer de nombreux paramètres qui ne sont pas seulement liés aux conditions météorologiques prévues sur le parcours et à destination.
Parmi les éléments avec lesquels l’équipe de Solar Impulse 2 doit compter actuellement, il y a :
• les États-Unis étant traversés par des chaînes de montagnes, la trajectoire de vol au-dessus de la terre ferme est compliquée par les ondes thermiques qu’elles créent et qui forment des cumulus.
• Au-dessus des États-Unis, les avions doivent suivre une trajectoire de vol bien précise. Si les vents sont forts, il est difficile de suivre une trajectoire précise car la probabilité de dériver est élevée.
• Les conditions météorologiques sont toujours un élément délicat pour le Si2. Il faut qu’il y ait peu de nuages sur la trajectoire de vol pour réduire les turbulences et s’assurer un accès continu à l’énergie du soleil tout au long d’un vol de jour afin que le Si2 puisse recharger ses batteries.
• Enfin, les grands aéroports sont un problème pour un appareil tel que le Si2, volant à 60 km/h en moyenne. Nous devons nous assurer qu’il y ait, avec tout autre avion que nous pourrions croiser, une distance verticale d’environ 300 mètres en dessous du Si2, d’environ 600 mètres au-dessus et une distance horizontale de 9,26 km.
La complexité de l’équation explique le choix d’effectuer la traversée des USA en quatre étapes afin de sérier les problèmes, alors qu’André Borschberg a démontré que Solar Impulse 2 était techniquement capable de la faire en une seule.
Jean Ponsignon
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Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
Venant de Suisse, mon commentaire n'en sera que plus amer.
SI2 vole tellement lentement que sa vitesse propre sert juste à lui assurer assez de portance. Pour le reste - c'est un ballon à air chaud, poussé par les courants d'altitude. Je pense que ce projet est dommageable à la vision de l'avion solaire en démontrant que la chose n'a pas beaucoup de sens...
Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
Encore une fois, bien des gens n'ont pas compris le message pourtant très clairement énoncé par Bertrand. Piccard:
Solar Impulse n'est pas une image de l'aviation de demain, .. absolument pas, mais celle de la société de demain, être plus sobre, utiliser les énergies dont la source est renouvelable, recycler les matières premières, etc.
C'est exactement le sens du développement durable qui nous sauvera si on commence à se bouger un peu le derrière. Sinon, la civilisation occidentale disparaitra comme a disparu la société romaine et bien d'autres. Pas grave, aucune importance.
Piccard aurait pu choisir autre chose, mais l'avion est un symbole fort et le défis terriblement difficile, personne n'y croyait avant que la démonstration ne soit faite, maintenant que c'est fait ça parait être très facile, ... et ben non, ça n'a rien de facile, mais alors vraiment pas... sauf bien entendu pour les ignorants de la chose aéronautique
Bravo Mr Piccard, le monde de demain à besoin de gens comme vous..
Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
Bonjour Antoine,
Je partage votre opinion, voici le coté positif de l'aviation solaire http://www.solar-flight.com/news/
Un peu de" visibilité médiatique" pour Eric Raymond, qui est véritablement un pionnier.
Christophe
Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
C'est une maladie courante actuellement dans les médias , de faire du CR d'évènement ,sans le replacer suffisamment dans le contexte historique et technique . Les planètes "comme la Terre " , par exemple , sont à portée de nous , et on peut -sous entendu - laisser la Terre dévastée ,pour aller sur cette autre ...faire de même ?
Sauf que pour une année lumière de distance , à la vitesse actuelle des satellites , c'est ...30.000 ans ! et la planète la plus proche est à plusieurs années ; et quand on y arrive , plafff ,la pesanteur est triple ,et il faut revenir !
Non ,on est ici ,on Fait partie de cette planète , et on y reste ,en la respectant . Donc toute solution Vraiment écolo sera bienvenue .
Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
Merci pour toutes ces considérations vélivoles....
Je crois sue le vrai problème est qu'en dehors de l' aspect dépassement de soi des pilotes et du fantastique travail de communication sur ce projet, la dure réalité est que ce n' est absolument pas une solution opérationnelle et qu'a moins d' aménager spécifiquement l'espace, ce projet ne pourra pas boucler son tour du monde en 2 ans!!!!!
moins bien que Jules Verne et surtout beaucoup plus cher.
Espérons qu'il y aura un retour sur quelque chose.....
Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
L'article donne une réelle idée des difficultés que l'équipe de Solar Impulse 2 croise et de la grandeur du challenge que cela représente.
Un tel vol nécessite une énorme préparation physique et psychologique de la part des pilotes qui doivent gérer la moindre inconnue. Proportionnellement inverse à la joie du vélivole qui épouse l'ascendance, celle du pilote de Solar Impulse 2 se transforme en adrénaline quand il traverse une turbulence. Un cauchemar en fait.
Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
Une alternative à étudier pour limiter l'incidence de ces phénomènes et du trafic (sans les annuler) : voler de nuit hors de routes des autres aéronefs - obligatoirement sous plan de vol, même les légers - voire se faire précéder d'un avion léger IFR/nuit pour valider une MTO qui reste assez imprécise sur de larges parties désertiques. Donc des sauts de puce de 5 à 6 heures soit dans les 400 km... Soit encore une dizaine d'escales en cheminement sur l'I80. Ça permet au moins de s'arrêter prendre un café plus souvent.
CR
Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
Excellente idée ! avec une rampe de leds sur les ailes assez puissantes pour "allumer " les cellules ? ...Ah , comment alimenter les rampes ? ...bon ,on va réfléchir ...des lucioles ? ? (faut que l'enr soit volante ...)
Non ,j'ai compris : il tourne ,de jour- avec soleil ,au dessus du terrain ,et à la nuit , hop !
Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
Les montagnes peuvent déclencher de la convection thermique assez forte, souvent marquée par des cumulus, dont les plafonds peuvent être beaucoup plus hauts qu'en plaine.
Les vents judicieusement orientés par rapport aux montagnes associés à une atmosphère stable peuvent déclencher de l'onde orographique (par contraction de l'onde tout court), marquée par des stratocumulus rotors en bas, et des altocumulus lenticulaires en haut.
Ces deux phénomènes sont d'ailleurs antagonistes: la convection détruit l'onde.
Mais "les ondes thermiques" ? Quel est cet étrange phénomène???
Un vélivole taquin...
Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
Ondes thermiques ? Si ,Si(2) : après s'être sorti indemne de turbulences puissantes ,quasi Sidestructrices ,il (le pilote du moment ) s'exclamera ...
"Eh ben , j'ai eu chaud "! ce qui prouve bien l'existence d'une onde thermique .
Le casse-tête américain de Solar Impulse 2
J'allais le dire !
Un autre vélivole, tout aussi taquin.