Dans le cadre du projet européen ODREA, pendant une dizaine de jours consécutifs des essais, en vraie grandeur, ont été réalisés dans la région Toulousaine avec un drone Patroller de Sagem pour tester la capacité du système télépiloté à s’insérer dans le trafic d’un aéroport international tel que Toulouse-Blagnac. La fonction « Détecter et éviter » (« Detect and Avoid ») a également été testée à l’aide d’un TB20 de l’ENAC, du côté de Muret.
A l’initiative de SESAR JU, l’organisme européen en charge de la réorganisation du ciel européen, des essais en vol portant sur la capacité d’un drone à s’intégrer dans le trafic aérien viennent d’être réalisés entre le 27 octobre et le 7 novembre 2014, dans la région de Toulouse. Sur la période, une vingtaine de vols ont été réalisés avec un Patroller développé par Sagem à partir d’une cellule d’un avion Stemme. La station de télépilotage était installée sur l’aérodrome de Muret, dans la banlieue toulousaine. Un pilote de sécurité a pris part à bord du drone afin de pouvoir reprendre les commandes à tout moment.
La première partie des essais a porté sur la capacité de l’engin télépiloté à s’intégrer dans le trafic aérien de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Le Patroller a enchainé des approches standard et des décollages, ainsi que des roulages. L’échange de messages de « commande et contrôle » entre la station sol et le système de bord (C2Link) a également été testé. Ces vols d’essais ont fait l’objet de procédures qui avaient été préalablement validées en simulation.
La seconde partie a porté sur la fonction « Détecter et Eviter » (« Detect and Avoid »). Les essais ont été réalisés à l’aide d’un monomoteur TB20 de l’ENAC. Le Patroller est équipé des moyens classiques de détection que l’on retrouve sur les avions, notamment un transpondeur Mode S, un ADS-B et un TCAS. Autant d’équipements qui permettent de détecter le trafic autour de l’appareil, mais qui ne permettent pas de préciser la trajectoire de l’ « intrus ». D’où l’emport d’un capteur qui apporte une précision angulaire associé à un algorithme d’évitement développé par Sagem et permettant, le cas échéant, de déclencher l’évitement.
Cette campagne d’essais qui s’isncrit dans le cadre du projet européen ODREA Projet ODREA (Operational Demonstration of Remotely piloted aircraft systems in European Airspace) est co-financé par l’entreprise commune SESAR JU (Single European Sky ATM Research Joint Undertaking. Il regroupe des partenaires industriels et institutionnels français : Rockwell Collins France, Sagem (Groupe Safran), la DSNA (Direction des Services de la Navigation Aérienne) et l’ENAC (Ecole Nationale de l’Aviation Civile). L’objectif du projet ODREA est de définir des concepts opérationnels pour les RPAS (Remotely Piloted Aircraft System), les procédures opérationnelles associées puis de les valider à l’aide de simulations et de vols réels avec l’aéronef télépiloté Patroller de Sagem, embarquant un pilote de sécurité. constitue une étape importante pour l’intégration des drones civils (ou RPAS pour Remotely Piloted Aircraft Systems) dans l’espace aérien européen. Elle a évidemment été suivie avec intérêt par la DSNA (Direction des services de la navigation aérienne), ainsi que par le ministère de la Défense. Une preuve de plus que les drones mobilisent le monde de l’aéronautique civile.
Gil Roy
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Le drone Patroller dans le trafic de Toulouse-Blagnac
même pas possible de leur dire un petit bonjour,
j'ose espérer que l'on aura au moins la politesse de ne pas les autoriser pendant les W.E. voir prolongés ! et les jours fériés;
il y a une Loi qui indique très clairement que tout citoyen a droit à la tranquillité, espérons qu'elle est aussi valable dans les air.
Lorsqu'un aéronefs vole, s'il y a collision, le pilote risque autant que vous, avec un drone, c'est " basta , il n'y a rien à voir " et le manipulateur ( peut-on appeler cela pilote ? ) s'il est poursuivi,ce qui demandera plusieurs années, dira que c'est de la faute à pas de chance/
il y a là des vides ( tout court ) et Juridiques qu'il faut mettre au point, dans ce cas, le risque n'est pas à égalité.
sans vouloir donner de mauvaise idée à certains assassins, il suffira d' acheter un drone, pour une bouchée de pain, et de l' envoyer contre un avion, ou autre engin volant, à partir du moment ou vous savez que la personne concernée est dans l' aéronef...et " l' accident " sera la faute à " pas de chance " !
un bon sujet pour nos députés dont l'un des chefs de file est le responsable de l' aero-club des " Elus " ( financement à voir et contrôler ) à moins que ce ne soit " touche pas à mon pote "
Le drone Patroller dans le trafic de Toulouse-Blagnac
...Bien content d'etre en retraite....
...Trop de computers dans le ciel...
..Ou est la poesie du vol, si l'on ne croise plus que des machines...