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La production des pièces détachées et des sous-ensembles de la réplique Réplic’air du Morane-Saulnier Type G de Roland Garros a débuté. L’avion du centenaire de la première traversée de la Méditerranée sera assemblé par les stagiaires de Derichebourg Formation, à Toulouse.
« Travailler sur un avion vivant est une opportunité exceptionnelle », affirme avec enthousiasme Yannick Lamerat, responsable du centre de formation Derichebourg de Toulouse. Derichebourg vient en effet, à son tour, d’embarquer dans le projet fédérateur porté par Jérémy Caussade et qui vise à construire de toutes pièces, avec les outils du 21ème siècle, la réplique du Morane-Saulnier Type G, modèle des débuts de l’aviation, avec lequel, Roland Garros a réalisé la première traversée de la Méditerranée, le 23 septembre 1913. Derichebourg rejoint des partenaires prestigieux comme Dassault Systems qui a fourni le logiciel de conception Catia ou encore Airbus qui met à disposition du projet ses moyens d’essais en vol.
En fait, ils sont nombreux à avoir été séduits, non seulement par l’enthousiasme de ces jeunes passionnés à l’origine du projet Réplic’air, mais surtout par le sens de leur démarche. Ils veulent rendre hommage au pionnier que fut Roland Garros en reproduisant, cent ans après, jour pour jour, l’exploit de l’aviateur, avec une réplique conçue, construite et mise en œuvre aux standards actuels de l’industrie aéronautique. « Par rapport au modèle de 1913, notre réplique diffèrera de 10%. Ces 10% ont été sacrifiés à la sécurité », affirme Jérémy Caussade.
Le chantier de la construction de l’avion a débuté par la modélisation du Morane-Saulnier Type G qui a mobilisé deux à trois ingénieurs (bénévoles évidemment…) pendant plusieurs mois. Cela a permis d’obtenir des plans numérisés afin de distribuer le travail. Actuellement, la production des pièces est en cours, chez divers sous-traitants et partenaires du projet, chacun y trouvant son intérêt d’une manière ou d’une autre. Les premiers éléments ont commencé à arriver à Toulouse, chez Derichebourg où les ajusteurs-monteurs en formation se préparent à les assembler. La partie bois et toile est traitée à part.
La mise en croix de la réplique, c’est-à-dire l’assemblage de la voilure et du fuselage, devrait pouvoir être réalisée en février 2013. Le premier vol aura lieu depuis la piste privée de Sabonere, dans le Gers. Jérémy Caussade vise mai 2013. Christophe Marchand, pilote d’essais A400M, est le pilote d’essais du projet Réplic’air. Gérard Desbois, le chef mécanicien navigant des essais d’Airbus est également dans la boucle. Il manque encore 20 à 30.000 euros pour boucler le budget et notamment pour commander le moteur australien Rotec, 7 cylindres en étoile de 110 ch.
Quand Bertrand Piccard a posé le Solar Impulse, à Toulouse-Francazal, au retour de son périple marocain, il a eu l’occasion de rencontrer l’équipe de Réplic’air. Le courant est passé et le suisse a invité Jérôme Caussade et ses coéquipiers à venir le voir à Payerne. L’idée d’un vol d’endurance avec comme but fixé Payerne fait son chemin… D’ici là, le projet Réplic’air aura pris une dimension sociale avec la participation des stagiaires de Derichebourg.
Gil Roy
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