Airbus-Perlan-Mission-II-surpasses-U-2-02
En septembre 2019, l’équipe Airbus de la mission Perlan s’est confrontée à un phénomène météorologique qu’elle n’avait pas anticipé : une augmentation de la température de la haute atmosphère de 10°C à 20°C par rapport aux vols de la saison dernière. Cette singularité est peu connue et se nomme « réchauffement stratosphérique soudain ».
Le Perlan est le nom du planeur imaginé par Airbus. L’équipe en charge de cette mission a deux objectifs : Atteindre la frontière de l’espace sans motorisation et étudier l’impact que peuvent avoir les ondes orographiques de haute altitude sur le climat de notre planète.
La mission 1 a déjà permis de démontrer, grâce au Perlan I, que ces ondes orographiques de haute altitude étaient un bon moyen pour un planeur d’atteindre la stratosphère.
La mission 2 est celle qui se déroule actuellement....
10 commentaires
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Des fa jaises du Cap Blanc Nez , 62000 , par bon vent d’ ouest , pas besoin de tracteur, dévale dans la Pente …! Ki
Merci Pilotaillon du 21 ème siècle, le Grob Egrett est la bonne piste.
Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=9PwQZDqw9PA
et d’autres vidéos spectaculaires …
Le Grob l’amène à 40000 pieds, en dessous de la tropo. Il reste encore à profiter des ondes pour l’emmener à plus de 60000. Les ondes sont tellement puissantes qu’elles ne déferlent pas à la tropo. Toute la masse troposphérique, puis la tropo et la stratosphère continuent d’onduler, ce qui permet certainement, avec un peu de technique de soaring appliquée aux ondes, de transformer le cinétique en potentiel pour accrocher un record. On n’a pas beaucoup d’explications sur le pilotage de la part du projet…
Les courants ascendants ?… Je n’y crois pas : la tropopause bloque tous ces phénomènes aérologiques. Il n’y a pas de tête de cunimb dans la stratosphère.
Ma question reste entière …
Cela semble lié aux ondes qui se développent au dessus de grosses chaines de montagne. Comme pour les nuages lenticulaires / Orographiques. Si le planeur monte ( en tout cas ne descends pas) , c’est que la masse d’air autour de lui monte aussi… environ 1m/s minimum. 200 pieds minutes. Ce n’est pas lié a un phénomène thermique ( comme les CB) mais dynamique.
Les zondes des Zandes ?
Très intéressant, mais ça ne dit pas comment le planeur ainsi équipé (pressu) grimpe aussi haut ?…
Avec les courants ascendants comme … les planeurs :))
(Sous le contrôle des experts d’Aérobuzz) Perlan II est tracté par un Grob « Egrett » assez haut semble-t-il, puis il monte en autonomie avec les courants dynamiques (onde, ou courants orographiques) lés au reliefs et surtout dans des phènomènes associés à la rencontre des flux d’altitude : le vortex polaire avec les jets streams :
https://www.aerobuzz.fr/breves-industrie/nouveau-record-daltitude-pour-le-planeur-pressurise-perlan-ii/
https://www.aerobuzz.fr/industrie/airbus-perlan-mission-2-un-planeur-bientot-dans-les-etoiles/
La plateforme d’El Calafate parait être une base bien située pour que le planeur soit tracté directement dans les ascendances dynamiques et qu’il puisse regagner à tout moment atterrir par ses propres moyens, c’est à dire sans moteur.
Le « Perlan » n’a pas été imaginé par Airbus. Il est le résultat de plusieurs décennies d’efforts d’Einar Enevoldson, ancien pilote d’essai de la NASA, qui a mobilisé des milliardaires comme Steve Fossett ou, après la mort de ce dernier, Dennis Tito (le premier « touriste de l’espace » ayant visité la station spatiale internationale), pour financer le Perlan I (un planeur biplace DG-505M modifié) et le Perlan II (un prototype unique). Le but était de prouver l’existence d’ondes stratosphériques puis de les explorer.
Airbus, qui n’avait joué aucun rôle jusque là, est devenu le sponsor principal du projet en 2014, ce qui a permis de terminer la construction du Perlan II.