L’avion biplace B23 Energic développé par Bristell et H55 s’inscrit dans le prolongement de l’avion solaire Solar Impulse. Sauf qu’ici, l’énergie électrique est fournie par un ensemble de 320 modules répartis dans les ailes et sous le capot moteur. Des cubes de 10 cm de côté délivrant une puissance de 49 kWh et qui sont le « cœur de la technologie » de H55.
Pour électrifier le Bristell B23, la startup suisse H55, héritière de Solar Impulse, a choisi un système de batteries innovant qui repose sur des cubes de 10 cm de côté, pesant 800 grammes. Chacun renferme 9 cellules cylindriques du type 21700 au lithium, avec une faible résistance interne. Ces 320 cubes sont connectés les uns aux autres, en série ou en parallèle, en fonction du besoin de voltage ou de puissance. « C’est le cœur de notre technologie« , affirme André Borschberg, président de H55. Le refroidissement est assuré par air.
Sur le Bristell, les 320 modules sont répartis dans les ailes (120 dans chaque aile) et dans le nez (80). Dans les ailes, les batteries occupent la place des réservoirs. Elles sont réparties le long du longeron, distribuées en deux rangées pour assurer la redondance. « Avec le moteur électrique et les batteries, le poids du système sous le capot est proche de celui du moteur Rotax d’origine ».
« Les longerons des ailes n’ont pas été renforcés. Le poids des batteries, qui représente environ 96 kg par aile, suffit a éviter un moment de tension au niveau de l’emplanture. Seules les nervures ont été modifiées. », explique André Borschberg. « Le diagnostic des batteries se fait à distance. Il y a peu de risque de déconnexion des modules et peu de risques d’emballement thermique. En conséquence, il n’y a donc pas de nécessité de changer le pack de batteries. Toutefois, en cas de besoin, les ailes s’enlèvent facilement ».
Le système de batteries est prévu pour 1.000 cycles et peut assurer 1h30 de vol, soit une heure de vol et 30 minutes de réserve avec une puissance équivalente à la croisière. Le ratio entre temps de recharge et temps de vol est de 1/1. Autrement dit, le temps de recharge est d’une heure pour une heure de vol.
H55 ambitionne une certification du moteur électrique et du système de batteries en 2023 puis du B23 Energic en CS-23 en 2024. Ce dernier sera présenté au catalogue de Bristell et vise principalement le marché des écoles de pilotage.
H55 utilise également son système de batteries modulaires pour électrifier un Beaver avec magniX, Harbour Air. Les batteries sont réparties dans le fuselage de l’avion qui a effectué son premier vol en 2019. Un deuxième DHC-2 est en cours de modification pour mener des tests en vue d’une certification à la fin 2023.
Fabrice Morlon
Envergure | 9,27 m |
Longueur | 6,58 m |
Hauteur | 2,36 m |
Autonomie | 90 minutes |
Masse maximale au décollage | 850 kg (750 kg pour le B23 Rotax 912iS) |
Charge utile | 190 kg (300 kg pour le B23 Rotax 912iS) |
Taux de montée | 800 ft/min |
Vitesse de décrochage | 45 kts (87 km/h) |
Vitesse de croisière maximale | 110 kts (200 km/h) |
Moteur électrique | 100 kW à refroidissement liquide |
Hélice | Duc Hélice FLASH-R tripale |
Batteries | 49 kWh |
Rechargement | Voltage d’entrée : triphasé 400V 50Hz
Courant d’entrée : 32A ou 63A Voltage en sortie : 800V |
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