Fruit de la réflexion de Jean-Baptiste Loiselet, un motoplaneur recouvert de cellules solaires baptisé SoL.EX vient de clôturer un tour de France « propre ». Une étape de plus vient d’être franchi dans le projet « Des ailes pour la Planète » (ex Innovavis) initié par cet ingénieur .
75 heures de vol, 17 étapes, 2500 Kms parcourus : c’est le tour de France réalisé par Jean-Baptiste Loiselet entre le 31 juillet 2022 et le 27 août 2022. Au départ de St-Rémi, ce tour aérien a mené « Baptistou » aux 4 coins de la France : dans le Jura, à Issoire pour les 100 ans du Planeur (6 et 7 août), Roanne, dans la TMA de Genève, Pontoise, Rennes et même au-dessus du Mont-Saint-Michel. Et cela à bord d’une machine modifiée par ses soins, ayant réalisée son premier vol le 13 mai 2022.
A première vue, le Sol.EX. présente une silhouette reconnaissable facilement puisqu’il a été réalisé à partir d’un Silent 2 Electro d’Alisport. Identique sur un point de vue aérodynamique, la modification principale résulte en l’ajout de six mètres carrés de cellules solaires sur les ailes ainsi que de deux batteries (4,3 kWh de capacité / 1 heure d’autonomie) du système moteur Front Electrical System (FES). En place pilote, le tableau de bord intègre, outre l’instrumentation classique, celle du FES et un instrument du contrôle de la charge et des températures des panneaux solaires.
Un tour de France en mode de vol « hybride »
L’innovation principale, dans le projet de Jean-Baptiste Loiselet, résulte dans le concept de vol hybride utilisé pour ce tour de France. Tantôt planeur et tantôt avion, le Sol.Ex. utilise à la fois la puissance de son moteur électrique pour rejoindre deux points et l’aérologie locale disponible. « La machine se recharge au sol toute la matinée. Puis le planeur décolle grâce à l’énergie solaire emmagasinée le matin et vole ensuite grâce aux courants d’air chaud, comme un planeur classique. Et s’il n’y a pas d’ascendances, il est possible de remettre du moteur puisque les batteries se rechargent en vol. » explique Jean-Baptiste. L’objectif de son créateur est le suivant : une journée de soleil = une recharge de batterie = le décollage du jour + une marge de vol électrique. C’est la combinaison des deux énergies : solaire et éolienne (l’aérologie) qui rend le Sol.Ex.100% autonome.
Dans les prochaines années, fidèle au projet initial, Jean-Baptiste Loiselet ambitionne la construction de 3 autres exemplaires similaires au Sol.Ex. Et surtout pouvoir partager l’aventure avec le public en créant un aéroclub associatif où voleraient ces machines.
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