Mercredi 22 août 2012, l’armée de l’air a livré au musée de l’air du Bourget le Transall C-160 R18 qui, en 1978, a participé à l’opération Bonite et au parachutage de la Légion sur Kolwezi, au Zaïre.
Le 22 août, le Transall C-160 R18 « Ville de Kolwezi » a relié Orléans, d’où il avait décollé en début d’après-midi, au Bourget, où il s’est posé à 15h30 avant de gagner le tarmac du musée de l’Air et de l’Espace. Après un accueil officiel, le public a pu visiter l’appareil avant qu’il ne soit pris en charge, en fin de journée, par les ateliers du musée pour une phase technique. Il rejoindra ensuite l’exposition extérieure permanente où l’on pourra, dans certaines occasions, le visiter. Repeint dans sa livrée camouflée de l’opération Bonite, il conserve son marquage commémoratif.
214 Transall ont été construits. Successeur du Nord N-2501 Noratlas, cet avion est né du besoin commun de la France et de l’Allemagne de doter leurs armées d’un appareil capable de transporter 8 tonnes sur 4.500 km et de se poser sur une piste sommairement aménagée de 600 mètres. Le programme Transall (pour TRANSport ALLianz), a été lancé en 1959.
Le Transall C-160 offert par l’armée de l’air au musée du Bourget a été produit à Bourges. Il a effectué son premier vol le 16 septembre 1967, aux mains d’André Jouannet. A la fin mars 1969, il est mis en service au sein de l’armée de l’Air sur la base d’Orléans-Bricy. 18ème exemplaire produit, il porte alors le numéro de série F18. Suite à sa rénovation, en 1999, il sera renommé R18.
Cet appareil a été principalement utilisé lors des opérations Verveine et Bonite, au Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo). En septembre 1977, le sud du pays, plus particulièrement la région du Shaba riche en minerais de cuivre et de cobalt, voit s’affronter les milices katangaises soutenues par l’Angola et les forces régulières du Zaïre, dirigées par le général Mobutu. Face à la rapide progression des rebelles et à la demande du président Mobutu, la France, liée par un traité d’assistance, se doit d’intervenir. Elle déploie des moyens une première fois en avril 1977 afin de fournir un soutien logistique pour le transport de forces marocaines appelées à contrer les rebelles. Puis, une seconde fois en mai 1978 dans le but de libérer, avec l’aide du 2ème REP (Régiment étranger parachutiste), la petite cité minière de Kolwezi.
Le C-160 R18 est le seul Transall à participer à cette célèbre opération, qu’évoquera ensuite le film de Raoul Coutard « La Légion saute sur Kolwezi ». C’est également l’unique exemplaire de cet appareil à avoir reçu un nom de baptême.
Il est prévu que le dernier Transall C-160 soit définitivement retiré du service en 2018, remplacé par l’Airbus A400M « Atlas ».
La rédaction
Un hélicoptère Fennec de l'armée de l'Air et de l'Espace connait un atterrissage dur au… Read More
New Glenn, le lanceur géant partiellement réutilisable de Jeff Bezos et Blue Origin, a finalement… Read More
Lockheed Martin a livré 10 hélicoptères S-70i Black Hawk en 2024 au ministère philippin de… Read More
Honeywell et NXP Semiconductors N.V. ont annoncé au CES 2025 de Las Vegas (7-10 janvier… Read More
La compagnie aérienne nationale Air India veut "anticiper une pénurie de pilotes". Pour se préparer,… Read More
Hartzell Propeller a commercialisé l'hélice tripale Voyager, en aluminium, en 2019. Spécialement conçue pour les… Read More
View Comments
Le Transall C-160 Ville de Kolwezi entre au musée
Je me souviendrai,
Je me souviendrai toujours de cet avion que j'ai utilisé maintes et maintes fois pour les sauts, les posés d'assauts, les largages de véhicules. A chaque fois je reconnaissais bien son bruit si particulier et unique sans jamais me tromper.
lorsque j'étais à bord je me sentais en toute sécurité et quand je l'attendais sur le tarmac pour l'embarquement, sa puissance et son allure certaine, me procurait une sorte de fierté d'être soldat au service de la France mon pays d'accueil, ma nouvelle patrie, ma nation.
Je me souviendrai longtemps de cet avion lancé à pleine puissance sur les pistes de terre en plein cœur des forêts de la république centrafricaine en 1981.
Je l'entend encore, je l'entendrai et volerai sans doute encore pendant longtemps et pour toujours en souvenir.
Merci bel oiseau. Merci encore, je me souviendrai...
Tan NGUYEN - Ancien du 3eme Régiment de parachutiste d'infanterie de Marine.