Le rapport préliminaire de l'ATSB montre que la survie de l'équipage du "Bomber 139" s'est jouée à peu de choses. © DR
En apprenant que l’équipage s’était sorti vivant de l’épave calcinée de son Boeing 737 alors en mission de lutte anti-incendie dans le sud de l’Australie le 6 février 2023, le mot miracle est venu aux lèvres de tout le monde. Le rapport préliminaire que l’Australian Transport Safety Bureau vient de publier confirme que l’expression n’a absolument pas été galvaudée.
Ce 6 février, le « Bomber 139 » en est à sa troisième mission dans ce secteur. Ils sont pris en charge par un avion de coordination et de guidage qui leur montre la trajectoire à suivre pour leur largage. Celui-ci est interrompu aux trois quarts lorsque le 737 commence à survoler la partie brûlée de la végétation.
Avec l’accord du « Bird Dog« , ils engagent une seconde passe de largage en suivant le relief descendant d’une petite colline. L’altitude est d’environ 400 ft (QNH 1003) mais la hauteur de l’avion à la radio sonde tourne autour de 100 pieds (30 m environ) pour une vitesse de largage de 120 nœuds, avec tous les volets sortis (40°).
A l’issue de la trajectoire descendante, le commandant de bord tente de cabrer soudainement l’avion puis pousse les deux manettes de gaz. La trajectoire de l’avion remonte mais la vitesse décroît. Il touche une petite crête arborée à une altitude de 220 pieds et une vitesse de seulement 104 nœuds.
L’avion est déstabilisé et heurte une seconde fois le relief en descendant avant de percuter le sol et de prendre feu. L’équipage parvient, non sans mal, à évacuer l’appareil par une des fenêtres du cockpit. Les deux hommes sont récupérés un peu plus tard par un hélicoptère. Seul le copilote a de légères blessures. Il s’en est fallu de très peu !
Si le rapport d’accident se contente du récit factuel des évènements, il ne propose aucune cause technique. Il faudra attendre la publication du rapport final pour connaître la teneur du témoignage de l’équipage. Il est tout à fait possible qu’en raison de la végétation uniforme, les deux pilotes n’ont pas été capables de déceler, visuellement, les légères variations de terrain. On se souvient du BAe 146 « Tanker 01 » de Neptune Aviation qui a failli connaître le même sort en 2019 au Nouveau-Mexique.
Depuis, Coulson Aviation a modifié les paramètres de largage pour ses « Tanker » lourds, passant d’une hauteur de 150 pieds à 200 et la vitesse de largage recommandée passant de 1,25 vs à 1,35 vs (vitesse de décrochage calculée en fonction de la masse de l’appareil).
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