C’est dans l’Isère que le projet Koesio-Kinetic s’est développé au cours de la décennie écoulée. Le travail de l’équipe menée par Pierre Chabert et Pieric Brenier vient donc d’aboutir avec, ce 7 juin, le premier vol de leur ballon dirigeable à propulsion électrique. Prochain objectif désormais, un record de vitesse à décrocher. En attendant, Pierre Chabert est l’invité de JumpSeat, mardi 13 juin à partir de midi.
Ce premier vol a été sensiblement avancé pour bénéficier de bonnes conditions aérologiques. L’appareil mesure 32 mètres de long. Il fait 600 m3, sa motorisation électrique développe l’équivalent de 115 ch et en vol, son poids apparent n’est que de 10 kg, sachant que les données concernant sa masse réelle n’ont pas été communiquées. L’équipage est accroché sous l’enveloppe puisque l’appareil ne dispose pas de nacelle. Il est évidemment gonflé à l’hélium.
Le principal travail, sur ce dirigeable, a porté sur le coefficient de pénétration dans l’air, le fameux CX, et l’équipe explique avoir atteint le chiffre de 0.025, proche de celui d’une fusée ou d’une balle de fusil.
Le premier objectif de ce ballon dirigeable à propulsion électrique est de reprendre à Steve Fossett le record du monde de vitesse en dirigeable moderne, établi avec un Zeppelin NT à moteurs thermiques en 2004 à quelques 62,2 nœuds soit 115,2 km/h. Comme le Zeppelin NT est plus long (75 mètres contre 32), il lui faut un total de 600 ch pour atteindre cette vitesse. Plus léger et plus aérodynamique la vitesse de pointe du Lélio est aujourd’hui estimée à 125 km/h.
Précisons toutefois que, dans les années 30, le dirigeable USS Macon de l’US Navy, était capable d’atteindre 140 km/h mais avec 8 moteurs de plus de 500 ch…
Cette tentative de record se déroulera dans la vallée du Grésivaudan et se à fera une hauteur de moins de 500 mètres. Elle sera constituée de deux passages en ligne droite de 500 mètres, un dans chaque sens, en moins de 10 minutes. C’est la moyenne des deux vitesses chronométrées qui servira pour l’homologation du record.
Bien sûr, il faudra, au préalable, quelques vols pour que l’équipage puisse avoir son aérostat bien en main avant de tenter d’atteindre ces vitesses maximales. Ensuite viendra le temps du développement du projet pour d’autres missions.
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Le premier dirigeable électrique français s’appelait La France. !
Très juste ! j'avais un peu la tête dans le guidon et je ne suis pas allé plus loin que le communiqué de presse. Donc précisons que le La France a été conçu à Chalais-Meudon dont on a parlé il n'y a pas si longtemps et qu'une relique de cet appareil essentiel est visible dans la grande gallerie du Musée de l'Air au Bourget !
merci d'avoir rectifié !
Autant, je suis sceptique vis-à-vis de l'électrique aérien, en dehors des aéroclubs, la surveillance et éventuellement le très court régional, autant l'électrique associé à un retour des dirigeables m'enthousiasme.
On nous explique (sans vraiment comprendre les statistiques) en permanence que le secteur aérien détruit la planète, et celui-ci réagit plutôt pas mal avec des solutions variées (SAF, Hydrogène, etc.) malgré les investissements colossaux que cela nécessite.
Une autre idée à creuser peut-être : les ekranoplanes transatlantiques / transpacifiques ?