L’Elektro Tour a quitté Annecy le 4 juillet 2024. Le 11 juillet, les 4 pilotes sont arrivés à mi-parcours après avoir effectué 25 étapes et plus de 1.300 km. Si tout se passe comme prévu, la météo et le temps de recharge des batteries sont les deux difficultés majeures rencontrées depuis le départ.
C’est un véritable challenge dans lequel se sont investis Iestyn, Elizabeth, Gabriel et Lionel. A bord d’un Velis Electro, ils ont entrepris de réaliser le premier tour de France en avion électrique. Malgré une autonomie encore réduite de l’avion et la dépendance à la météo, les quatre pilotes veulent démontrer avec ce tour que l’aviation électrique est une solution d’avenir.
L’Elektro Tour a quitté Annecy le 4 juillet à 10 heures. Deux pilotes à bord du Velis Electro prêté par l’école Avialpes se sont dirigés vers Chambéry où ils atterrissaient 30 minutes plus tard. Après trois autres legs de 30 minutes effectués dans la journée, le Velis Electro se posait enfin à Montélimar. Le van électrique qui suit le Velis, transportant les deux autres pilotes, leurs affaires personnelles et les chargeurs des batteries les ont rejoints peu après.
Sur les deux dernières étapes du premier jour, à Valence et Montélimar, la recharge des batteries a été plus longue que prévue. Mais rien n’a entamé le moral des 4 pilotes et leur détermination.
Le troisième jour, la météo capricieuse a contraint les pilotes a ne réaliser que 2 étapes, de Montpellier à Béziers puis jusqu’à Lézigan. A la préparation, les 4 pilotes avaient prévu jusqu’à 6 legs, tout en étant conscients que la météo pourrait leur jouer des tours.
En dépit des aléas météorologiques, l’aspect positif que les pilotes retiennent de cette journée grise est qu’ils ont pu passer davantage de temps avec leurs hôtes. L’accueil chaleureux sur les étapes, les échanges passionnés, tant avec les membres des aéroclubs, les agriculteurs et les professionnels de l’aviation, l’aspect humain de l’aventure marque les esprits des 4 pilotes.
Au soir du 10 juillet, les pilotes ont parcouru une distance de 1.320 kilomètres (713 milles nautiques), soit plus de la moitié de la distance totale du parcours. Le 11 juillet, l’Elektro Tour est arrivé à Cholet et s’apprête à survoler bientôt la Normandie. S’il fallait faire un bilan à mi-parcours, Iestyn, l’un des pilotes de l’Elektro Tour, par ailleurs président de l’association organisatrice, est plutôt satisfait. Malgré la météo capricieuse du 3e jour, le retard a pu être comblé sur les étapes suivantes.
Le Velis Electro se comporte de manière optimale et la préparation minutieuse des vols en amont permet d’évoluer en toute sécurité. Mais la météo et le vent obligent parfois à faire des choix.
« Sur la branche entre Royan et Rochefort, Elizabeth et Lionel ont été confrontés à un vent de face significatif » explique Iestyn .« Les pilotes ont décidé de remonter le vent comme le feraient des voiliers. Ce pari audacieux a toutefois permis d’arriver à Rochefort avec une autonomie restante supérieure à celle estimée en cas de vol direct face au vent. »
Si l’avion se comporte parfaitement en vol, la recharge de ses batteries pose parfois problème, principalement pour des raisons indépendantes du Velis Electro et de ses systèmes. « Il est vrai que nous avons rencontré quelques soucis au niveau de la charge » explique encore Iestyn, « notamment l’ampérage de certains circuits électriques dans des bâtiments plus anciens sur certains aérodromes, ainsi la recharge a été plus longue que prévue. »
Il reste encore du chemin à parcourir dans ce tour de France qui devrait aboutir à Annecy autour du 20 juillet. Mais déjà, l’aventure des 4 pilotes leur a apporté beaucoup d’un point de vue humain. « Nous retenons de cette aventure, jusqu’à présent, qu’une vraie communauté aéronautique existe. Nous sommes toujours chaleureusement accueillis sur chacun des terrains, et le projet intéresse jeunes et moins jeunes. C’est un réel moment de partage avec aussi bien des férus d’aéronautique, que ceux qui découvrent l’avion. »
Les membres de l’Elektro Tour, lors de leur passage sur les terrains d’aviation, notent l’engouement des pilotes mais aussi le vision prospective des aérodromes, avec une note d’optimisme. « Malgré le fait que l’aéronautique est aujourd’hui décriée côté empreinte carbone et qu’on entend beaucoup parler de fermetures de terrains, on a atterri sur des aérodromes où beaucoup de développements sont en cours (par exemple Jonzac, avec une piste en dur qui est présente depuis quelques années seulement) » relate Iestyn.
« Ce qui nous a le plus marqué c’est que beaucoup d’aéroports prévoient dans un futur proche de s’équiper en bornes de recharge électrique, afin d’accueillir les avions du futur » et d’accompagner la transition de l’aviation vers une pratique plus sobre et plus durable. »
Il reste encore un peu plus de 1.000 km à parcourir avant d’arriver à Annecy. Entre-temps, l’Elektro Tour s’apprête, après la Normandie, à survoler la région parisienne autour du 15 juillet.
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More