Les Lockheed WP-3D Orion de la NOAA entrent dans les cyclones pour y effectuer des mesures. © NOAA
Jusqu’à présent, la classification des turbulences était surtout basée sur les sensations individuelles. Des chercheurs de la NOAA ont mis au point un système permettant de classer précisément l’intensité des turbulences. Cela contribuera à l’avenir à améliorer la sécurité dans l’aviation.
La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) des États-Unis est une agence qui établit des prévisions et mène des recherches météorologiques et océanographiques afin d’améliorer les mesures et de rendre les prévisions plus précises pour l’agriculture, la navigation et l’aviation. Son travail est toutefois actuellement rendu difficile par les licenciements massifs prononcés par le milliardaire américain de la technologie Elon Musk en sa qualité de conseiller du président américain.
Les météorologues de la NOAA viennent de développer et de publier un système d’évaluation qui permet de classer l’intensité des turbulences dans l’aviation. L’idée leur est venue lorsqu’en 2022, lors d’un vol à bord de l’avion de reconnaissance météorologique WP-3D Orion de la NOAA, ils ont été confrontés au cyclone « Ian » et ont subi des turbulences extrêmes.
Les équipages pilotent les quadrimoteurs WP-3D Orion spécialement équipés – dont la NOAA exploite deux exemplaires surnommés « Kermit » et « Miss Piggy » – à l’intérieur des ouragans afin de larguer des sondes de mesure et de collecter des données. Ces données permettent aux chercheurs de calculer plus précisément les trajectoires des ouragans et d’avertir ainsi les personnes se trouvant sur leur trajectoire. En outre, les chercheurs utilisent ces données pour comparer l’évolution réelle des phénomènes météorologiques avec les modèles de prévision assistés par ordinateur, ce qui permet d’affiner les modèles météorologiques.
Deux chercheurs à bord du « Kermit » se sont attelés à la tâche de développer un système de mesure et de classification des turbulences. Jusqu’à présent, les turbulences sont classées en fonction des sensations individuelles des personnes concernées. Le nouveau système devrait aider à améliorer les alertes en cas de turbulences dans l’aviation et donc à augmenter la sécurité aérienne. Les turbulences font régulièrement des victimes à bord des aéronefs.
Pour développer le système, ils ont analysé les données de vol de tous les vols WP-3D de 2023 et 2024 et ont également utilisé des données anciennes datant des années 1980 à titre de comparaison. Lors des vols de Kermit et Miss Piggy, les mouvements des avions sont enregistrés dans trois directions de déplacement, et ce à la seconde près. Ils ont développé des algorithmes qui ont analysé et classé l’intensité des turbulences à partir de ces données. Ils ont ainsi créé une échelle de « bumpiness » qui pourra servir à l’avenir de base pour prendre des décisions lors de l’exécution des vols.
Lors du classement des vols, il s’est avéré que le vol à travers l’ouragan « Ian » n’était « que » le deuxième vol le plus turbulent, avec une valeur de 6,04. La première place était occupée par le vol à travers l’ouragan Hugo en septembre 1989, qui a atteint un facteur de perturbation de 7,86. Les turbulences au cours de ce vol étaient si fortes qu’un des moteurs du Lockheed WP-3 a surchauffé et que l’équipage a dû l’éteindre. L’avion a continué à tourner dans l’œil de l’ouragan jusqu’à ce qu’il trouve une issue sûre.
La troisième place a été obtenue par les vols provoqués par l’ouragan Irma, qui a fait rage sur l’Atlantique en septembre 2017 et a atteint des vitesses de vent allant jusqu’à 297 km/h. Les vols de l’ouragan Irma ont également été classés en troisième position. Dans le cadre de leurs travaux, les chercheurs ont constaté une augmentation générale des turbulences entre 2004 et 2023. Selon eux, cela pourrait faire partie d’une tendance reconnue selon laquelle le réchauffement de l’atmosphère pourrait contribuer à l’augmentation des turbulences dans l’air.
Jusqu’à présent, le mois le plus turbulent a toujours été le mois de septembre, considéré comme le point culminant de la saison des ouragans de l’Atlantique. Cela se reflète également dans l’augmentation du nombre de vols de Hurrican Hunter au cours de ce mois. Depuis 2004, 226 missions ont été effectuées en septembre, contre 168 en août pour la même période d’observation.
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