A leur tour, les académiciens de l’air et de l’espace s’intéressent aux drones. Ils organisent, les 13 et 14 novembre 2014, à Paris et à Toulouse, un colloque pour tenter de cerner le phénomène. Deux jours de débats et de rencontres pour mesurer les enjeux et passer en revue les défis à relever.
Ce furent tout d’abord une curiosité, des jouets de luxe, à présent des instruments de travail aux applications les plus diverses : les drones civils sont aujourd’hui omniprésents, parfois pour des raisons qui prêtent à contestation. D’où l’intérêt particulier que présente un colloque organisé les 13 et 14 novembre par l’Académie de l’air et de l’espace Le colloque se tiendra dans l’amphithéâtre de la DGAC, à côté de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux et en télétransmission au siège de l’ENAC, à Toulouse. Renseignements et inscriptions : 05 61 26 37 56..
Les drones, petits et grands, simples à l’extrême ou très sophistiqués, s’invitent dans l’actualité. Ainsi, il est désormais bien rare qu’un reportage télévisé ne bénéficie pas d’images transmises par l’un ou l’autre de ces appareils, par exemple quand il s’agit de rendre compte d’inondations. De même, la plupart des films de fiction utilisent la voie aérienne, à la recherche de nouveaux angles de prise de vues.
Les applications directement opérationnelles sont rapidement devenues nombreuses, notamment les vols de surveillance, voies ferrées, oléoducs et gazoducs, etc. Puis, de temps à autre, le secteur dérape comme en témoignent, ces jours-ci, les survols répétés de centrales nucléaires françaises, gênants sans être dangereux. Des réglementations sont pourtant en place et la France les a créées rapidement, ce qui n’est pas le cas partout dans les pays occidentaux.
Le drone basique, et ce n’est plus vraiment nouveau, trône dans tous les bons magasins de jouets et est moins inaccessible qu’on ne pourrait le croire. Les premiers prix, avec appareil photo embarqué, sont à la portée de toutes les bourses. Par ailleurs, on entrevoit des applications volontiers originales ou audacieuses, par exemple l’intention d’Amazon.com de livrer par drone les commandes de clients de proximité. Ce qui pose bien entendu la question délicate du survol de zones urbanisées et de l’intégration dans l’espace aérien de ces engins volants pilotés à distance.
Ce n’est pas la première fois que les progrès techniques prennent les administrations de vitesse, ou encore l’Agence européenne pour la sécurité aérienne et la Federal Aviation Administration américaine. « Les enjeux n’ont pas toujours été bien compris » note Bertrand de Courville, l’un des organisateurs du colloque. D’où l’intérêt d’agir rapidement et le rôle important que jouent plusieurs grands acteurs comme la Fédération professionnelle du drone civil ou, repère instructif, la liste des entreprises qui ont encouragé la tenue du colloque, l’Onera mais aussi de grands industriels comme Safran, Bouygues et Thales, la SNCF ou encore de grandes écoles, La Réunion aérienne et l’Apave.
Tout est nouveau, ce que confirme l’absence de statistiques fiables quant au nombre d’appareils en service. L’agriculture nippone y ferait très largement appel et les industriels spécialisés, PME et grandes entreprises américaines, réaliseraient déjà plus de 3 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel en produisant des appareils qui, pour certains, pèsent à peine une dizaine de kilos.
Les enjeux sont évidemment internationaux et ont peut espérer des recommandations qui, au terme de deux journées d’exposés et de débats, permettront de poursuivre sans plus attendre la mise en place d’un secteur nouveau, plein de promesses.
Pierre Sparaco
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Les drones civils font débat à l’Académie
L'aéromodélisme ça fait joli sur une plaquette commercial, c'est "high-tech" (même si on sait fait faire depuis 50ans), c'est agréable quand on pratique (j'ai pratiqué étant plus jeune), mais c'est beaucoup moins agréable quand on en est spectateur.
Un AIRPROX à 2000ft avec un "drône" au dessus d'un point de report VFR, je ne rigole plus...