Trois fédérations aéronautiques ont commencé à déployer cette année en Belgique un réseau de stations au sol développées par la société polonaise Avionix, en partenariat avec SafeSky et le réseau OGN. L’objectif est de rendre le trafic aérien non commercial électroniquement visible pour les pilotes. Ce projet pilote en cours d’expérimentation sera présenté au salon Aero 2024 (Friedrichshafen, 17-20 avril 2024).
L’initiative baptisée « AERO network » s’inspire du réseau OGN (Open Glider Network) développé par la communauté du vol à voile il y a un dizaine d’années. Il vise à rendre l’espace aérien « mieux visible » aux pilotes non commerciaux (ULM, avions de tourismes, planeurs, secouristes…) de manière collaborative grâce à l’installation au sol sur des aéroports belges des petits boitiers émetteurs et récepteurs équipés d’antennes et développés par la société Avionix Engineering. Cette dernière s’est ainsi associée avec SafeSky et OGN pour développer » une station de réception de trafic au sol à la fois simple et avancée « , l’openAir multitrack All-in-one Receiver.
La mini station collecte toutes les données existantes de navigation en vol et les intègre dans un réseau unique afin qu’elles soient disponibles gratuitement en vol pour les pilotes de toutes les disciplines, notamment via l’application SafeSky (payante selon les options).
Pas moins de 8 signaux peuvent être captés de différents systèmes radio tels que ADS-B, FLARM, OGN-Tracker, PilotAware, FANET, ADS-L et d’autres, ainsi que certains drones de loisirs avec une identification à distance, ainsi que le trafic en mode Sierra sur le transpondeur.
Jusqu’à présent, ces signaux sont généralement transmis de manière très différente et par des appareils qui ne sont pas compatibles et qui n’échangent pas de données entre eux. Il existe en effet déjà des solutions privées qui fournissent une visibilité du trafic aérien en temps réel, telles que FlightRadar24, ADSBExchange et des plateformes similaires.
« Les plates-formes existantes de stations au sol collaboratives sont chères et souffrent d’installations matérielles et logicielles erratiques ou alors ce sont des installations faites maison et opérées par des amateurs avertis mais avec un matériel disparate et peu professionnel. Cela crée un manque de précision et de fiabilité du trafic « précise SafeSky.
En outre du point de vue du contrôle du trafic aérien (ATC), le trafic aérien en dessous de 1000 pieds et en dehors de l’espace aérien contrôlé ou à proximité des aérodromes passe souvent inaperçu des radars secondaires, le rendant souvent invisible. Les connexions internet ordinaires ne fonctionnent en effet pas au-dessus de 1000 pieds du sol (300 mètres).
Avec ce nouveau dispositif, les données de ces systèmes existants sont centralisées, fusionnées et mises à disposition d’un réseau collaboratif via Internet par SafeSky, permettant aux pilotes utilisateurs de l’application ou autres similaires (GAGGLE, SKYTRAXX, Flymaster…) d’accéder en vol aux données relatives à l’ensemble du trafic aérien autour d’eux.
L’application Belge Safesky, créée en 2021 par des pilotes privés, apporte ainsi sa technologie pour vérifier toutes les données et les rendre accessible à travers un format lisible afin de les intégrer dans la communauté de pilotes utilisateurs sur leurs tablettes ou smartphones.
D’autres utilisateurs, notamment professionnels, de programmes de navigation ne sont pas oubliés. Comme par exemple AirNavPro et EasyVFR, ainsi que les programmes utilisés par les hélicos de secours HEMX (Norvège), ADAC (Allemagne), ou encore les données captées par d’autres réseaux de récepteurs qui collaborent dans cette communauté (comme ADSB.FI, Open Glider Network ), les données des activités des drones reçu par les acteurs coopératifs (Aviant, Skeydrone….).
Pour rappel, SafeSky a innové en développement une application qui repose sur l’interopérabilité des systèmes de visibilité électroniques sous recommandation de l’EASA et même du BEA en France grâce à sa compatibilité avec de nombreux logiciels de navigation. Elle a reçu le prix Fliegermagazin « Innovation de l’année » à la clôture de AERO 2023 et regroupe aujourd’hui plus de 60 000 utilisateurs…
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