Presque quatre millions d’hectares de végétation brûlés cette saison étouffent l’Australie et en particulier la ville de Sidney. Les moyens aériens bien que forcément insuffisants ont été notoirement renforcés ces dernières années.
C’est dans l’État de Nouvelles-Galles-du-Sud que se concentrent la plupart des foyers avec 2,7 millions d’hectares brûlés depuis septembre 2019. Le feu géant qui a éclaté à une centaine de kilomètres de Sidney, heureusement dans un secteur très peu habité, s’est transformé en « méga » feu et les pompiers savent que seules les pluies à la fin de la saison pourront en venir à bout.
Les conséquences sont lourdes : une dizaine de morts sont déjà à déplorer, dont plusieurs pompiers. Mais ces feux ont aussi un très mauvais bilan carbone. Certains scientifiques estiment qu’ils pourraient représenter plus de 40% des émissions de Co2 du pays en 2019, un bilan terrible, sans commune mesure avec celui de l’aviation commerciale par exemple.
Des avions commerciaux sont d’ailleurs à pieds d’œuvre sur ces sinistres. Un Douglas DC-10 (35 000 litres de retardant), deux RJ-85AT (12 000 litres) épaulent deux Boeing 737 (15 000 litres) dont celui acheté récemment par le gouvernement de Nouvelles-Galles du Sud. Deux Hercules (15 000 litres) complètent la liste des avions lourds utilisés sur un arc allant de Brisbane à Adélaïde en passant par la Tasmanie.
Le National Aerial Firefighting Centre (NAFC) qui coordonne ces moyens, loués auprès du secteur privé, à l’échelle nationale, active également une cinquantaine de monoturbines agricoles, PZL et Air Tractor, et une soixantaine d’hélicoptères bombardiers d’eau, Écureuil, Bell 214, 6 AirCrane et 3 S-61.
L’armée australienne participe également : En novembre, deux Tigre ARH ont effectué des missions de reconnaissance nocturne sur les feux grâce à leurs systèmes optroniques.
Face à la situation le gouvernement australien a augmenté le budget national de l’aviation anti-incendies le faisant passer de 15 à 26 millions de dollars. Un chiffre finalement peu élevé mais qui pourrait permettre de louer plusieurs autres avions lourds pour la fin de saison.
Frédéric Marsaly
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Humour
Il serait temps que les médias cessent d'utiliser des unités de mesure ILLÉGALES à savoir l'hectare.
Aussi j'ai essayé de me représenter ce qui se "cache" derrière un chiffre de 40 milliards de m² soit 40.000 km². J'ai trouvé par exemple que la surface des 5 départements bretons faisait 34.000 km².
Je visualise aussi assez bien une surface de 40 km de large et 100 km de long.
On voit bien que les TRÈS GROS porteurs bombardiers d'eau ont trouvé chez ces pauvres australiens travail à leur mesure.
l'hectare n'a rien d’illégal. 100 m * 100 m = 10 000 m2. La conversion est assez simple à faire. L'hectare est couramment utilisé en agriculture, et pas que.
Bonne soirée et bonne fin d'année
Erreur de calcul Toutes mes excuses
40.000 km² c'est une bande de 400 km de long et de 100 km de large