© Gil Roy / Aerobuzz.fr
Au cours de la première vague du Covid-19, les Piaggio Avanti II d’Oyonnair ont évacué 64 patients en réanimation. Au 9 novembre 2020, ils en étaient déjà à 90 ! Et le pic annoncé de la pandémie est devant nous. Si le retour d’expérience permet aux équipages, pilotes et soignants, d’affronter la deuxième vague, mieux organisés, cette vaste mobilisation sanitaire est un défi pour chacun d'entre eux.
« Lors de la première vague nous sommes montés jusqu’à cinq avions en même temps. Actuellement, nous tournons avec quatre avions, deux évacuations par avion, deux patients par avion, soit au total 16 patients par jour », résume Daniel Vovk, le dirigeant d’Oyonnair, dont le bureau offre une vue panoramique sur la piste de l’aéroport Lyon-Bron.
Bien que qualifié sur ses Piaggio Avanti II, il ne prend pas part aux opérations. Pas plus que les autres pilotes de plus de 40 ans de...
12 commentaires
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Hum, donc on transporte deux patients en réanimation dans un Piaggio Avanti et quatre dans un A-400M, c’est bien ça?
Peut-être que l’A-400M transporte dans sa carlingue le Piaggio et ses deux patients, plus deux autres patients quelque part dans la zone cargo… 🙂
Les deux appareils ne sont pas conçus dans la même optique.
Le Piaggio c’est une « ambulance à deux places ».
Ce qui veut dire civière, matériel limité et surtout personnel limité.
Comme dans une ambulance quoi…
L’A400M c’est autre chose.
« Que » quatre patients certes, mais chacun dans leur propre chambre, entièrement équipée, pouvant être sous pression positive, etc…
Et c’est une plateforme plus stable qu’un avion léger.
Ce qui permet le transport de patients gravement traumatisés ou par exemple porteurs de virus très contagieux du genre fièvre hémorragique.
Avec une équipe médicale complète et du matériel.
Un service d’urgence/réanimation complet.
Garfield : vous dites un Piaggio avec un cercueil à deux places !
Et bien ça tombe à pic, J’ai des poignées à vendre, faites justement pour ça. Elles sont depuis quelques jours en stock, je peux même vous faire un prix.
Après je vous les expédie avec un Avanti, car la gentillesse de la maison a des limites, l’A400M coute trop cher, et puis il vole pas tellement plus vite que l’Italiennissime Piaggio !
Tant pis si les portes sont un peu moins larges.
Et surtout le son des 4 hélices de l’Airbus ne valent pas celle de l’Avanti Doué, et vous savez, Madame Michu nous dit que ces monstres de l’armée ça pollue, que l’engin fait des millions de chevaux et qu’il faut un régiment pour les alimenter…
Cher Pilotaillon décrépit,
la sénescence de vos yeux me fait (presque) de la peine.
Où avez-vous lu le mot cercueil ?
Je n’ai utilisé que l’analogie avec une ambulance et pas du tout dénigré le Piaggio, bien que la comparaison avec le cyclomoteur des 14 ans de ma soeur soit tentante.
J’espère que malgré le prix de l’heure de vol de l’A400M, vous pourrez tout de même bénéficier de nouvelles lunettes.
Choisissez-les avec un fort grossissement.
P.S. Quand on veut faire de l’humour (surtout à l’écrit) il faut être sûr de son coup, sinon le décrochage est assuré.
Petite indiscrétion : je suis fan de l’Avanti !
En particulier Papa Echo, que les Chambériens connaissent bien car il a été exploité par la Savoyarde Pan Européenne avant d’être exporté très loin dans le Haut Bugey…
Quand à l’A400M, je ne peux être qu’admiratif, pour la synthèse qu’il offre entre le savoir civil (interface Homme machine, automatisation des tâches) et la réponse à des impératifs militaires que le groupe de soutien de la PAF aux US décrit si bien.
Je suis un peu ironique (et sec) lorsque l’on compare ces 2 machines si différentes pour ces missions de transport médicalisé.
Difficile de donner un avis en tant que spectateur, ne connaissant ni le cahier des charges de ces liaisons ni le détail des machines exploitées.
– Bravo à Oyonnax Air de savoir se faire apprécier par les autorités de la santé
– Bravo aux militaires de maintenir leur compétences au travers de vols utiles à la collectivité…
1 à 1, je sais c’est désespérant en terme de suspens, modeste avis de pilotaillon.
J’ai lu quelque part que l’A400M pouvait évacuer 66 brancards en soute en condition EVASAN. Mais évacuer un militaire blessé par balle ou explosif, stabilisé, avec quelques médecins pour la soute complète, n’est pas évacuer un malade virussé et contagieux. Encore moins quand il est en réanimation et lourdement appareillé.
En effet, la soute devient un véritable hôpital, et non plus une « simple » ambulance.
Bonjour,
Avant de faire des remarques stupides « à la Trump », on s’informe afin de mieux comprendre !
@ Denis, aucun commentaire stupide « à la Trump » de ma part, si vous ne saisissez pas le second degré en guise de question, abstenez-vous de participer au débat.
M. Roy a fourni a travers son complément d’information une explication technique tout comme @Garfield, qui permettent de mieux comprendre les avantages-inconvénients des deux solutions, je les en remercie.
Demeure néanmoins que les patients « Piaggio » étaient également sous assistance respiratoire et dans état très grave…à priori, j’insiste sur le terme à priori, comme pour les patients « A-400M ».
Une explication médicale émanant d’une personne qualifiée en la matière apporterait certainement une réponse sans appel quant à l’engagement d’un A-400M pour 4 patients…ou pas.
Cela représente une curiosité technique et logistique qui me semble légitime quand on constate, en tant que profane du milieu médical, le monde séparant un Piaggio d’un A-400M.
Toute ambulance de réanimation est équipée d’un respirateur portable et de pousses-seringues aux engagements nécessaires au maintien d’une sédation profonde et à l’administration de drogues requises par la situation particulière.
L’ensemble tient effectivement aussi dans un Piaggio tout comme dans un Challenger, vecteur utilisé par la REGA en Suisse, mais également dans leurs Agusta et EC-145.
Dans le cas d’un A-400M il est effectivement réaliste de pouvoir embarquer un véritable hôpital de campagne avec tentes à pression positive voir un bloc complet.
Toutefois dans le cas précis du transport des patients profondément impactés par le Covid, selon ma connaissance de profane, je n’ai jamais entendu que de telles mesures étaient requises…d’où la pertinence de s’interroger sur l’engagement de moyens très lourds comme un A-400M.
Toutefois je salue très positivement l’engagement d’un appareil militaire pour prêter assistance à des civils, peu importe le prix de la mission.
A fortiori les patients transportés sont copropriétaires de l’appareil dans la mesure où ce sont des contribuables, et s’il n’y pas suffisamment de Piaggio disponibles pour les transferts, laisser un A-400M dormir sur le tarmac serait criminel.
Pour terminer, je trouve extrêmement positif de voir ce type d’appareil venant contribuer à transporter ceux qui pourraient être nos proches plutôt que de transporter des chars ou autres équipements à vocation destructrice.
En attendant l’arrivée des deux patients-Covid, le 5 novembre quand je suis allé faire le reportage à Bron, j’ai pu échanger avec le médecin réanimateur du SAMU. La veille il était là et a pu monter à bord de l’A400M. Il confirme ce que vous écrivez. La soute était mieux équipée que le service de réanimation du CHU de lyon ! Un hôpital volant. Il a aussi été impressionné par le professionnalisme et la rigueur du personnel médical militaire.
Quand on sait que sur les plateformes où il est employé cet avion jouit d’une notoriété négative à cause de sa signature caractéristique… C’est une belle revanche de pouvoir contribuer à sauver des vies !
C’est surtout un message à faire passer !
Cet avion qui vous embête une minute quand il passe, sauve des vies.
Exactement! Je me demande si les Aéroports qui ont interdit l’accès à cette machine volante qu’est le Piaggio lui délivrerais une dérogation pour venir évacuer disons, un des enfants du Maire ? “Fly safe, be happy” 😊