En 2021, le BEA a publié 82 rapports relatifs à des accidents d’avions légers, dont 75 rapports relatifs à des avions de masse maximale au décollage (MTOW) de moins de 2,25 t. En parallèle, il propose une analyse articulée autour de huit causes majeures pour amener à une prise de conscience et améliorer la sécurité en aviation générale.
Le rôle du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile, autrement dit du BEA, est d’identifier les causes d’un accident et de faire des recommandations pour éviter que les mêmes causes entrainent les mêmes conséquences dramatiques. Cela marche parfaitement en transport aérien. Il suffit de voir le niveau de sécurité atteint pour s’en convaincre. Un passager devrait prendre l’avion, chaque jour, pendant 241 années d’affilée, avant d’être confronté à un accident mortel.
L’aviation légère est loin de tels taux. La culture de la sécurité n’est pas partagée de la même manière. Difficile de parler ici de chaîne de sécurité. Les accidents ne doivent pas pour autant être considérés comme une fatalité. Les fédérations aéronautiques et les associations de pilotes ont toutes des référents sécurité et des programmes pour faire progresser la sécurité. Depuis quelques années, le BEA ne se limite pas seulement à établir des rapports d’accidents. Il propose des études analytiques, en regroupant les accidents par type et en tirant des enseignements.
Ce qui fonctionne très bien en transport aérien, ne marche pas forcément en aviation légère. En transport aérien, les recommandations du BEA et à de ses homologues étrangers qui figurent dans chaque rapport d’enquête sont rapidement suivies d’effets. Le secteur est organisé pour faire progresser la sécurité. Pas l’aviation légère. C’est donc par un travail de sensibilisation des pilotes que le BEA essaie de faire progresser la culture de la sécurité en aviation légère.
En 2021, le BEA a publié 82 rapports relatifs à des accidents d’avions légers. Ces accidents ont entrainé le décès de 21 personnes. 9 Personnes ont été grièvement blessés et 17 plus légèrement. Huit thèmes ressortent plus particulièrement.
Il s’agit ici de vols de découverte et de vols au profit des candidats du BIA. « L’activité peut se rapprocher du transport commercial de passagers, avec possiblement une attitude particulière du pilote vis-à-vis des attentes des passagers, pendant le vol et en marge de celui-ci. Ainsi, l’activité se caractérise par l’exposition de tiers aux risques inhérents à l’aviation légère non commerciale et par une charge de travail accrue pour le pilote. » Le BEA a dénombré neuf personnes décédées et deux blessées.
Il s’agit ici des sorties de groupe, de la pression induite par les passagers sur le pilote et bien sûr de la volonté de passer, malgré les conditions météorologiques défavorables. Le BEA dénombre sept personnes décédées et deux blessées.
Deux accidents mettent en évidence une préparation incomplète du vol en particulier lors de l’évaluation de la masse et du centrage de l’avion. De ce fait, les performances de l’avion au décollage étaient dégradées et le pilotage rendu plus délicat. Le BEA dénombre pour les événements cités quatre personnes décédées et trois personnes blessées.
Comme le souligne le BEA, c’est un sujet récurrent. Il dénombre quatre personnes décédées et une blessée.
Le BEA rappelle une évidence : « le vol en montagne comporte des particularités propres à l’environnement ». Et pourtant les pilotes qui entreprennent un vol en montagne ne possèdent pas toujours les connaissances et les compétences spécifiques nécessaires pour voler en sécurité dans cet environnement contraint et exigeant. Le BEA dénombre trois personnes décédées et cinq blessées.
Plusieurs dysfonctionnements moteur ont été mis en évidence dans les rapports publiés en 2021. D’autres événements ont été reliés à des dysfonctionnements moteur sans qu’il soit possible d’établir la cause de ce dysfonctionnement. Parmi les événements de dysfonctionnements moteur cités, deux sont survenus alors que l’intervalle de temps entre deux révisions du moteur (TBO) avait été dépassé de plus de 400 h par rapport à la préconisation du constructeur. Le BEA dénombre deux personnes décédées et une blessée.
Il s’agit là aussi d’un thème que le BEA a déjà mis en évidence lors de ces précédentes publications annuelles. C’est ainsi qu’il notait, en 2021, que « depuis 2004, en France, toutes catégories d’aéronefs confondues, plus de 120 accidents étaient survenus au cours de manœuvres non nécessaires à la conduite normale du vol, dénotant une prise de risque manifeste de la part du pilote. Parmi eux, au moins 70 accidents mortels avaient provoqué la mort de près de 120 personnes, soit 13,5 % des morts dans des accidents d’aviation générale depuis 2004. »
Encore un thème récurrent qui apparaît chaque année dans plusieurs événements. Les accidents qui ont fait l’objet d’un rapport en 2021 n’ont entraîné que des conséquences matérielles.
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