A moins de 500 jours de l’ouverture des Jeux Olympiques, les grèves des transports en commun qui paralysent Paris depuis des semaines, angoissent le comité d’organisation des JO et par ricochet, le gouvernement. Les eVTOL sont de plus en plus vus comme la parade pour éviter le pire en 2024. La start up nation s’envole…
Ce qui, à l’origine, devait être une simple opération promotionnelle pour un mode de transport aérien futuriste vient de s’imposer comme l’ultime recours. Sans métro, ni RER, Paris 2024 tournerait à la catastrophe. Il n’en est pas question. En 1998, le pays a échappé de justesse à la grève des pilotes d’Air France. En mode panique, le gouvernement a battu en retraite et la France a été championne du monde. En 2024, la menace de thrombose risque de venir de toute part. Il faut la contrer sans attendre et par tous les moyens…
Le ministre des Finances a toutefois prévenu qu’il ne voulait plus entendre parler du « quoi qu’il en coûte ». A plus forte raison pour sauver Paris 2024. Il se voit déjà maire de la capitale en 2026. Quoi qu’il en soit, son opposition ne facilite pas l’approche du problème.
C’est en rentrant de l’aérodrome de Pontoise, où il était allé inaugurer le premier vertiport européen, créé par Aéroports de Paris, que le ministre des Transports a trouvé la solution. Il a été convaincu par les arguments de Volocopter qui, à l’époque, lui a promis de mettre en œuvre une dizaine d’eVTOL qui assureront deux à trois vols chacun par heure, chaque jour. « Des bizjets : Non ! Des eVTOL : Oui ! » Ce serait exclamé le ministre, à l’arrière de la DS 7 hybride en rentant au ministère…
« A l’époque », c’est-à-dire en novembre 2022, 2 à 300 vols par jour pour transporter les VIP, c’était largement suffisant pour une démonstration. Mais dès lors qu’il s’agit de substituer les taxis volants au métro et au RER, il faut passer à une autre échelle.
Il va falloir multiplier les Vertiports. Ce n’est pas le plus compliqué. Contrairement à une station de métro, les station d’eVTOL sont aménagées en surface. Il va également falloir multiplier les couloirs aériens. Là aussi, il s’agit plus d’une question de négociation que de génie civil. Reste la partie aéronautique.
Les constructeurs d’eVTOL affirment qu’ils sont capables de mettre au point leurs engins et de les certifiés en deux ou trois ans. Il suffit de les prendre au mot et de convaincre l’EASA de recruter des administratifs pour tamponner les dossiers qui vont arriver du monde entier. Il y a plus de 300 projets déclarés.
Lors d’une réunion de crise « Paris 2024 » qui s’est tenue à l’Élysées, les objections ont été balayées les unes après les autres. Toutes, sauf une ! 500 jours pour passer à l’U-Space, autrement dit à un espace aérien automatisé, c’est impossible a objecté la Direction de la navigation aérienne. En 2024, il faudra donc compter avec les contrôleurs aériens.
Il n’y a aucune raison que la méthode employée avec succès avec le SNPL en 1998, ne fonctionne pas avec le SNCTA en 2024. Il suffira d’y mettre le prix. La DGAC a été chargé de recueillir les revendications des syndicats avant même qu’ils menacent de lancer un préavis. Par précaution, il a été convenu d’attendre la fin de la grève en cours.
Il demeure tout de même une inconnue. Et celle-là personne ne l’a vue venir, tant les porteurs de projets ont bien vendu le rêve. En 2024, il faudra aussi compter avec les pilotes des eVTOL. On ne peut pas griller toutes les étapes. L’EASA a fait savoir au ministre des Transports, que 500 jours, c’était trop court pour certifier des taxis volants autonomes. Le dossier social a été confié à Uber.
Et dire que certains doutent encore de voir des taxis volants dans le ciel de Paris dans 500 jours.
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Associer les e-vtol à la tradition du 1er jour du mois d’Avril, il fallait oser…
Excellent ! Surtout l'embauche accélérée des operateurs de tampons et la sous traitance des cochers par Uber.
Bien joué Gil ! ! !
J'ai transféré à plusieurs copains ;-)
:-) :-) :-)