La Federal Aviation Administration (FAA) vient de dévoiler ses premières recommandations pour encadrer l’utilisation des drones civils commerciaux sur le sol américain . La législation américaine apparaît plus contraignante que la française.
Les mauvais esprits affirment que l’atterrissage en catastrophe d’un drone dans les jardins de la Maison Blanche a mis la pression sur la Federal Aviation Administration (FAA). A moins qu’il ne s’agisse que d’une banale coïncidence. Quoi qu’il en soit quelques jours après cet événement qui a fait la une de la presse américaine, la FAA a dévoilé une série de recommandations qui vise à encadrer l’utilisation des drones civils commerciaux sur le sol américain. Jusque-là, les fonctionnaires américains semblaient ne pas savoir par quel bout prendre le problème. C’est d’ailleurs l’impression qui était ressorti du colloque organisé sur le sujet par l’Académie de l‘air et de l’espace, en novembre dernier, et auquel participait des représentants de l’administration américaine.
Apparemment, la FAA a été obligée de passer à l’action plus tôt qu’elle l’avait prévu. Trois ans après la France, les USA sont décidés à encadrer les drones. L’administration de l’aviation civile a fait une série de recommandations qui apparaissent, au premier abord, plus restrictives que la réglementation française. Par exemple, le pilote devra toujours garder son drone dans son champ de vision. « En France, le drone peut être piloté hors de la vue du pilote, hors zone peuplée, pour les opérateurs agréés S4. Dans le secteur industriel, cela permet notamment, actuellement, la surveillance de réseaux d’infrastructures sur de longues distances (routes, réseaux gaziers, électriques, ferroviaires…) et le suivi environnemental sur de grandes surfaces. », explique Emmanuel De Maistre, président de Redbird, et fondateur de la Fédération professionnelle du drone civil.
En revanche, alors qu’en France, il n’existe pas encore de formation dédiée pour les télépilotes, la FAA propose que pilote de drone soit âgé au minimum de 17 ans et qu’il passe un examen tous les deux ans pour obtenir son autorisation de voler par la FAA. L’administration américaine souhaite que les drones ne puissent pas survoler d’autres personnes, ni être pilotés aux abords d’aéroports. « En France, la réglementation est similaire, mais les protocoles peuvent être mis en place plus facilement », fait remarquer Emmanuel de Maistre.
On notera également que l’administration Obama a publié un mémorandum sur le sujet des drones. Ce dernier détaille les règles auxquelles seront soumises les administrations utilisatrices de drones, pour la protection de la vie privée des citoyens américains. « En France, tout opérateur de drones est enregistré auprès des services de l’Etat comme preneur de vues. Le survol des propriétés privées n’est pas autorisé, pas plus que l’exploitation d’images privées sans consentement des parties visées. Egalement, un groupe de travail au sein de la CNIL étudie les meilleures actions à mener sur le sujet des drones.», souligne le président de Redbird, l’un des principaux opérateurs français.
Emmanuel de Maistre explique qu’aux USA, plusieurs milliers d’opérateurs volent sans autorisation. Ce sont pour la plupart des indépendants. Il s’agit, par exemple, de fermiers qui font voler des drones uniquement pour leurs besoins. Il y a aussi des photographes. Pour l’heure, les grandes sociétés ne veulent pas s’engager dans le drone pour ne pas enfreindre la loi et risquer des procès couteux. Contrairement à la France, les opérateurs de chemin de fer, les grands de l’énergie, les gestionnaires d’infrastructures ne font pas encore appel aux drones. Ils attendent une réglementation. Ils vont devoir encore patienter. Celle que vient de proposer la FAA et qui fait l’objet d’une enquête de deux mois auprès des personnes concernées n’englobe pas ce domaine qui est pourtant le plus porteur et celui sur lequel va véritablement pouvoir se développer une industrie du drone.
Gil Roy
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Les USA réglementent à leur tour les drones civils
Bonjour,
Quelqu'un aurai une idée de comment cela se passe si je pars filmer avec mon drone aux USA sachant que j'ai tout mes brevet français.
Merci
Sylvain
Les USA réglementent à leur tour les drones civils
On va encore tuer un marché en France !
Il y a déjà des formations qui sont quand même au top.
Trop d'administratif, trop de certificat encore.....impossibilité d'exécuter soit même la maintenance......c'est n'importe quoi !
Pas plus de 4 Kg, apparemment ils veulent augmenter a 5Kg !!! super mais ça ne sers a rien : on veux 10Kg au moins nous sommes tranquille ! imposé un parachute (même si en S3 ça ne sers a rien car on vole en dessous des 30m) ou un Airbag ! c'est pas si compliqué !!
Parceque prendre sur la tete un drone qui tombe du ciel de 4 ou 10 Kg c'est pareil : t'es mort.
Nous sommes très svt en demande de dérogation, cherchez l'erreur !
Déjà que l'aviation générale se meurt presque....
Le monde des hélico c'est un bordel monstre (Co pilote samu, monomoteur, taxe et formation....)
Les USA réglementent à leur tour les drones civils
Ma réponse n'est jamais apparue, donc je reposte.
(Sans doute une erreur de manip' de ma part)
Tout à fait d'accord avec vous. Mais c'est un principe de base de systématiquement tirer à boulet rouge sur la nouveauté.
Au fait : combien de mort à cause de nos petits drones ?
Pour les évolutions réglementaires à venir, c'est dans les cartons. Alors patience.
Pour les détracteurs de tout poil, ce n'est pas d'aujourd'hui ni depuis l'apparition de la réglementation d'avril 2012 que des drones de prises de vues et autres volent.
Cette activité existe depuis bien plus longtemps, et a rarement fait parler d'elle de manière aussi négative et alarmiste qu'on veut bien laisser croire à tout le monde.
Les USA réglementent à leur tour les drones civils
Une approche du problème différente des 2 côtés de l'atlantique, mais pas l'une meilleure que l'autre.
Un drone au dessus d'une centrale ici!
Un drone sur la pelouse de la Maison Blanche là-bas!
Pensez donc !
On sent venir inexorablement des restrictions à la liberté de voler, alors que - sauf preuve du contraire - tout se passe bien jusqu'ici. C'est l'orgueil des responsables de sécurité qui est en cause.
Les USA réglementent à leur tour les drones civils
Ce n'est pas le pilote qui vole mais le drone ! ...
C'est le drone ou le pilote qui vole les photos diverses et avariées ? de centrales, des propriétées
privées ... ??
Je ne penses pas que la liberté de voler, si elle existait, consiste à lancer des bolides sur des tracks
GPS pré-enregistrés comme c'est déjà possible.
Cela va se terminer par des collisions avec obstacles, maisons, pylones divers, personnes réelles suivies de coup de fusils de chasse et procès !!!
Pas génial ... je penche pour le vol en vue du pilote, dans SON jardin !