On le croyait démodé… Le C172 fait un retour en force. Le monomoteur métallique à aile haute de Cessna a de beaux jours devant lui ! © Aerobuzz.fr / JumpSeat
Totalisant près de 70 ans de bons et loyaux services, le Cessna 172 est encore considéré comme la solution qui coche toutes les cases (ou presque) pour la formation des pilotes. Avec ses 45.000 exemplaires sortis des usines, c’est l’avion monomoteur le plus populaire de l’histoire de l’aviation.
Le Cessna C172 a pris la vague. Le Skyhawk surfe sur le regain d’activité des écoles de pilotage à travers le monde. Au moment où il faut produire des pilotes professionnels à flux continu, la solution c’est à nouveau le C172 de Textron Aviation. Le PA-28 Cadet de Piper Aircraft tire aussi son épingle du jeu, mais sa popularité n’est pas la même. Comme Caddie, Frigidaire ou Mobylette (pour les plus anciens), Cessna s’est imposé comme le terme générique pour parler d’avion léger à hélice. Et dans ce cas, « Cessna » c’est d’abord l’inoxydable C172.
Au cours de sa longue carrière de près de 70 décennies, sa suprématie a été souvent remise en question par de nouveaux entrants. A l’image de Cirrus Aircraft, certains ont réussi à s’imposer sur des segments de marché. Le très haut de gamme par exemple avec le Cirrus SR22. Mais globalement, le C172 tient bien la rampe.
Depuis les compagnies aériennes ont relancé leurs recrutements de pilotes de ligne, les commandes des écoles professionnelles se multiplient. Les contrats les plus importants sont signés par les constructeurs historiques à commencer par Cessna. Au cours des 12 derniers mois, la grande école américaine ATP a commandé pas moins de 95 C172. Elle exploite une flotte de plus de 200 C172. En pleine pandémie, Textron Aviation a réussi placer 20 C172 dans une école chinoise.
Le succès du C172 Skyhawk de Cessna est évidemment moins lié à une question de mode qui fait la part belle aux biplaces légers en composite, qu’à sa fiabilité légendaire.
Le Skyhawk, monomoteur à aile haute à quatre places, est indestructible. Tout métal, doté d’un train d’atterrissage fixe, sa robustesse a fait son succès. Il pardonne les erreurs d’un élève-pilote débutant ainsi que les « posés durs », notamment lors des traditionnels entrainements aux tours de piste. Sa mécanique, réputé comme très fiable, est bien connue des mécaniciens. On lui reproche parfois son conservatisme alors que ce sont ces solutions éprouvées qui constituent son atout premier.
Du haut de ses 68 ans, le C172 est toujours dans la course. On ne compte plus les retrofits. Dans sa dernière version, le Skyhawk offre des combinaisons de fonctionnalités modernes, notamment une avionique Garmin G1000 NXi avec connectivité sans fil. Il intègre également un système d’affichage de l’angle d’attaque. Il est désormais équipé de l’hélice à pas fixe en aluminium de McCauley, offrant une fiabilité accrue. On ne peut plus moderne ! Et puis tous les mécanos vous le diront, la tôle froissée, c’est plus facile à récupérer qu’un trou dans le composite. Ca compte aussi…
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