Mardi 11 mai 2021, sur le tarmac de l'aéroport Tarbes-Lourdes. Aux commandes du TBM 940 N64MA, Margrit Waltz prête pour son 900ème vol de convoyage. © Maxime Fourcade
Margrit Waltz et son TBM 940 ont décollé de Tarbes, vers 13h10 locale, à destination de Muncie aux Etats-Unis (Indiana). Un vol d’environ 12 heures (hors escales). Son indicatif était N64MA. Sa mission était de livrer ce monoturbopropulseur flambant neuf à Muncie Aviation Company, l’un des plus anciens opérateur privé, broker et centre de maintenance TBM et Kodiak aux Etats-Unis.
Margritz Waltz a 64 ans. Elle totalise 25.000 heures de vol et 900 convoyages au-dessus de l’Atlantique nord. En près de...
16 commentaires
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Daher nous informe que Margrit Waltz a effectué son convoyage en 15 heures et 38 minutes de vol, avec des escales à Wick au Royaume-Uni, Keflavik en Islande et Goose Bay au Canada, suivies des premiers atterrissages américains à Bangor dans le Maine et Scranton en Pennsylvanie.
Respect Madame
Il y a plus de 35 ans, elle nous avait livré notre Piper Arrow IV turbo acheté au Texas…Je la vois encore sortir de l’avion sur le parking de Chambery avec son petit sac à main, et nous tendre les clés avec son plus charmant sourire!
Au diner dans un restaurant proche, elle nous avait raconté une traversée de l’Atlantique avec un petit biplace à piston, un Bellanca Decathlon, je crois?
Son crash en courte finale au Groenland avec un Bonanza suite à un givrage severe, un autre dans un marais avec un Malibu tombé en panne electrique en IMC…Nous etions fortement impressionnés, surtout par sa simplicité, quand elle prétendait que ce n’etait pas dangereux, qu’il fallait juste attendre la bonne fenêtre meteo, que ses ennuis n’etaient arrivés qu’à cause de son manque de patience, car son mari la pressait d’être à la maison pour des fêtes (elle avait un mari en Allemagne à l’époque, si je me souviens bien).
Elle faisait un convoyage d’avion leger à piston par semaine, et récuperait en dormant dans l’avion de ligne au retour…
Quelle femme!
Un sacré phénomène cette pilote et très accessible. Chapeau bas !
Un convoyage se prepare avec soin et même après de nombreux vols, ça n’est pas anodin ni routine. Il peut arriver panne, problème météo ou imprévus comme souvent « Holiday On Ice » sur le parking verglacé de Goose Bay en hiver où on doit prendre une dérive au sol avec l’avion à cause du vent fort…marrant. Avec du bon sens paysan et une petite envie d’aventure, on arrive toujours à destination mais il faut connaître tous les rouages de chaque pays traversés. Vol plaisir et gratifiant mais vol à forte responsabilité.
Jean Pechabadens
(Monsieur Bonnard, pourriez vous corriger mon nom dans l’article)
Toutes mes excuses, c’est corrigé, merci pour votre intervention, cldt, JB
Chapeau madame!! quand on sait que traverser la marre n’a rien d’anodin… même à notre époque.. sans parler des pays exotiques aux administrations du même nom…
Bravo Margrit.. et aux pilotes qui font ce boulot.. pas évident.
Merci pour cet article Jérôme.
Vue sous cet angle , l’ aviation ça fait rêver, contrairement aux élucubrations de certains édiles du poitou !!!!!!
Bravo madame, belle carrière et belle vie professionnelle !!!!
Un exemple !!!
Waouh… Quelle carrière, quelle dame! Et puis, Erich Hartmann, au fil de ce texte particulièrement intéressant: haut, très haut niveau technique, sans doute! Félicitations à Margrit, Daher et J. Bonnard.
Voici le premier récit qui se présente à moi sur cet étonnant métier et cette étonnante pilote ,Margrit Waltz . Quelle magnifique illustration de ce que peut encore être l’aviation : une vie d’aventures exceptionnelles, comme celles qu’on lisait dans les romans des nos années d’adolescent.
Merci à Jérôme Bonnard pour cet article qui ressuscite un genre trop oublié, les histoires vraies de vies de rêve . Quel plaisir de voir que l’aviation continue d’être une aventure ,entre les pompiers volants, les secouristes en mer ou en montagne, les médecins des déserts oubliés, les tour-du-mondistes dans toutes sortes de machines, …..et les convoyeurs trans-océaniques …..
une belle personne…. a qui tout le monde est content de rendre service pour les convoyages au dessus du « pound » ce qui facilite grandement les opérations
j ai eu la chance de partager une traversée avec elle
on dirait que tout est simple
Happy Landings Margrit
Quel magnifique destin, quelle carrière! Quel pilote! De telles vies donnent envie de rêver, de rêver à l’aviation, au voyage à l’aventure car le vol reste une aventure. Il conviendrait de faire connaître aux jeunes ces destins et personnages hors norme, qui ne manqueront pas de nourrir des vocations.
Magnifique « Queen of the Skies » et bel article qui m’a ému.
Magnifique ! Quelle belle personne, quelle passion ! Quel bel avion! Quel beau métier qui finis malheureusements sur la dernière ligne de super article retraçant sa profession, de ce qui ce réalise en direct partout , tout fou le camp ! Bravo et chapeau, Madame vous etes un exemple .
Un extra-ordinaire (au sens propre) parcours que celui de Magrit Waltz. J’ai encore en mémoire cette photo issue d’une publication d’Edmond Petit ou on la voit tout juste la vingtaine portant Stetson et sourire inoxydable juste devant un Cessna 421 qu’elle venait alors de convoyer . Ce devait être en 1977 ou 78.
Quel exemple, que Sheila Scott, aujourd’hui bien oubliée, doit d’ou elle est je suppose applaudir ..
Merci pour ce rappel.
Félicitations à la « Queen of the sky » !
Ferry Pilot, voilà un métier qui évoque pour moi les meilleurs aspects du pilotage en aviation générale 🙂
A lire, le récit d’un ferry flight d’un TBM 910, par Gilles Glatz, cité dans cet article : https://www.ainonline.com/aviation-news/business-aviation/2018-04-05/long-trip-tbm-910
@Ismael, Merci d enrichir ce bel article d un lien instructif nourri de photos impressionnantes, on imagine le challenge du pilote seul qui est plus est grand quand ce pilote est une femme.