En décembre 2022, CEAPR publiait un bulletin de service suite à la découverte de défauts de collage sur certains longerons de voilures de DR400. L’EASA publiait alors à son tour une directive urgente de navigabilité clouant au sol les avions concernés. Une nouvelle directive a été publiée par l’agence européenne pour la sécurité aérienne qui précise les nouvelles conditions d’utilisation des DR400.
A l’occasion d’un contrôle qualité sur un longeron d’aile sur la ligne de production, CEAPR, qui commercialise des pièces et des services pour les avions Robin, a identifié un collage anormal. L’enquête a déterminé que d’autres lots de longerons d’aile pouvaient être concernés, à la fois sur les avions en production et sur ceux déjà livrés, comme ceux ayant été réparés.
Tous les modèles de DR400 sont concernés : « DR 400/100, DR 400/120, DR 400/120 A, DR 400/120 D, DR 400/125, DR 400/125i, DR 400/140, DR 400/140B, DR 400/160, DR 400/160 D, DR 400/180, DR 400/180 R, DR 400/180 S, DR 400/200 I, DR 400/200 R, DR 400/2+2, DR 400 RP, DR 400 NGL et DR400/500 tous numéros de série. »
Par ailleurs, la directive donne les numéros de série des longerons qui peuvent être défectueux et précise également que sont concernés « tous les longerons de voilure principale qui ont subi une réparation, après le 31 décembre 1973 mais avant la date d’entrée en vigueur de la directive de navigabilité (…), effectuée par l’organisme de maintenance du titulaire de l’agrément de conception; Excepté : tous les longerons sur lesquels, soit la modification approuvée par Apex Aircraft/CEAPR (mod) No. 020903 a été incorporée dans la production, ou qui (après la livraison de l’avion) a été renforcée conformément aux instructions de modification Apex Aircraft/CEAPR n° 1001047, numéro H. »
La nouvelle directive urgente de navigabilité émise par l’EASA, qui n’est qu’une solution provisoire, entre en vigueur à compter du 9 mars 2023. Elle remplace celle publiée en décembre 2022 qui faisait alors le distinguo entre deux groupes de DR400. Les avions du groupe 1 sont ceux sur lesquels une pièce potentiellement affectée a été installée. Les avions du groupe 2 sont ceux qui ne sont pas équipés d’une pièce concernée.
La directive de l’EASA précise encore que, « depuis la publication de [la première] consigne de navigabilité, des investigations complémentaires ont permis d’établir qu’un plus grand nombre d’avions que ceux initialement identifiés [ndlr : 27 avions initialement] sont concernés par la situation dangereuse visée par cette consigne de navigabilité, et que les limitations opérationnelles requises doivent être ajustées et/ou clarifiées. »
Aussi, la récente directive de l’EASA rend désormais possible l’utilisation en vol des avions du groupe 1, précédemment interdits de vol par la directive de décembre 2022. L’opération des avions du groupe 2 était déjà autorisée, en catégorie Normale et sans manœuvres excédant +3,8g et -1,9g.
Pour utiliser les avions du groupe 1, il faut désormais se conformer aux limitations fixées par la directive.
– Toutes les manœuvres de vol doivent être exécutées avec soin et uniquement par une action souple sur les commandes de vol;
– Les virages avec une inclinaison de plus de 60°, les huit paresseux, les chandelles et toute autre manœuvre de voltige sont interdits ;
– Les décrochages intentionnels sont autorisés, pourvu qu’ils soient effectués avec un instructeur à bord ayant un accès direct aux commandes, afin de permettre à l’instructeur d’effectuer les manœuvres nécessaires, pour s’assurer que les limites ne sont pas dépassées ;
– La VNO (vitesse normale d’opération) est réduite à 230 km/h (124 Kts) [ndlr : contre 260 km/h de VNO habituelle].
Le manuel de vol des avions concernés devra porter la mention des limitations et une copie de la directive EASA devra être insérée dans la section « limitations » du manuel. Les aéroclubs ont également l’obligation d’informer l’ensemble des pilotes.
Au cours des 30 heures de vol ou 30 jours suivant la publication de la directive, les aéroclubs et propriétaires devront également installer un placard à côté de l’anémomètre précisant la VNO réduite.
Enfin, la directive de l’EASA précise, de manière très judicieuse, de ne pas installer de « pièces affectées » sur les avions des groupes 1 et 2.
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
Cet avion a plus de 50 ans. Les moteurs qui le motorisent datent d’il y a 70 ans ou 81 ans suivant les types, et cet avion descend d’un concept qui a fait son premier vol en 1947.
C’est vraiment à croire que le monde de l’aviation légère en France en est resté au stade des Ford T et des Breguet deux ponts…
Il serait vraiment temps de passer à autre chose. Ca tombe bien, les alternatives existent !
Iconoclaste ! 😀
Un tel commentaire de la part de quelqu'un qui s'appelle "plastic plane", c'est forcément ironique 🤣