Les 30e championnats du monde du voltige aérienne se déroulent du 21 au 31 août 2019 à Châteauroux-Déols. Les français partent favoris. Rien n’est joué pour autant. Ils devront compter avec de fortes individualités parmi les étrangers.
« Les français sont en grande forme. », résume Loïc Logeais, le directeur technique national de la Fédération française aéronautique. C’est l’impression que les dix pilotes qui composent la sélection nationale nous avaient donnée, en juillet dernier, au championnat de France 2019. Depuis, ils ont enchainé les stages de préparation sous la conduite de Patrick Paris, l’entraineur national. « Ils sont prêts et affûtés », confirme le DTN.
Dès jeudi 22 août 2019, nous allons pouvoir commencer à mesurer l’état de forme des forces en présence, puisqu’après le premier briefing quotidien, ils vont entrer dans le box, les uns après les autres, à partir de 9h00. Ils sont au total 62 pilotes de 18 nationalités à être engagés. Il faut remonter à 1998 pour trouver une participation supérieure.
Cette année-là à Trencin, en Slovaquie, ils étaient 73 engagés et le titre suprême est revenu à Patrick Paris, l’actuel entraîneur national français. Dominique Roland avait décroché le titre mondial du Libre intégral. Eric Vazeille et Catherine Maunoury s’étaient classés respectivement 8ème et 14ème. Lors de l’édition suivante, à Muret en 2000, ils réalisèrent le doublé en devenant champions du monde.
En 1998 à Trencin, Catherine Maunoury avait été tenue en échec par Svetlana Kapanina qui avait fait jeu égal avec les hommes et s’était classée troisième et première femme. 21 ans plus tard, Kapanina est toujours là et à Châteauroux, en 2019, comme en 2015, elle va être une redoutable adversaire pour Aude Lemordant dans sa quête d’un troisième titre mondial consécutif.
Le titre féminin va pouvoir être décerné cette année puisque les conditions sont remplies. Au moins en individuel. Il faut au moins 5 concurrentes de 3 nations différentes. Elles sont 7 de 5 pays. Toutefois, le titre féminin par équipe ne pourra pas être attribué. Il aurait fallu au moins trois équipes avec au moins deux féminines dans chacune. Elles ne sont que deux à remplir la condition : la France et la Russie.
Pour cette trentième édition du championnat du monde, seules deux équipes ont traversé les océans pour participer à la compétition. Il s’agit de l’Australie et des USA. Les 16 autres sont européennes. La voltige aérienne est un sport mécanique qui implique des sommes importantes, et qui n’attire pas les sponsors. Pire, les rares marques qui avaient choisi de miser des budgets conséquents, se sont retirées l’une après l’autre ces derniers mois.
Seule la France aligne une équipe complète avec le maximum autorisé de 10 pilotes (8 hommes et 2 femmes). L’Allemagne, vient en voisine avec 9 pilotes, les USA avec 7 et la Russie avec 6. Il est intéressant de noter qu’on retrouve des français ailleurs que dans l’équipe de France : Daniel Genevey concourt pour la Hongrie, Alex Hory pour le Luxembourg et Mélanie Astles, pour la Grande-Bretagne. Quant à Coco Bessière, l’ancien entraineur de l’équipe de France, entraine l’équipe américaine. Pour sa part, Nicolas Ivanoff, coache l’équipe suisse. Le monde ne suffit pas aux voltigeurs français !
Que ce soit sur le plan sportif ou sur le volet festif, la Fédération française aéronautique qui organise le Mondial 2019 espère faire au moins aussi bien qu’en 2015. Pour cela, il faut que les français remportent les deux titres individuels et le titre par équipe, et que les WAC 2019 attirent au moins 100.000 personnes, sur l’aéroport de Châteauroux, pendant les 10 jours de la compétition.
Gil Roy
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Et pour le foot... Il suffit de voir combien coute un supporter en carburant ! Et c'est toutes les semaines !
Et sur un tarmac on verra pas de scenes stupides, par exemple les supporters de Popov vont pas se battre avec ceux de Kapanina.
Et s'il y a des pilotes de couleur, ils seront applaudis autant que les autres !
En lisant la partie de votre article qui dit que la voltige aérienne coûte cher et n’attire pas les sponsors,je pense que l’aéro bashing qui a cours ces temps ci ne va pas pas améliorer les choses.Quand on voit ce qui ce passe en voile ou se déversent des millions .......Il est vrai que l’image écologique comparée entre ces deux activités n’est pas la même.Ils ont bien du courage nos voltigeurs.