Partis le 4 juillet 2024 d’Annecy, le Velis Electro de l’Elektro Tour est revenu à son point de départ le 20 juillet vers 16h30. Comme prévu ! Un véritable défi technique et de navigation, une aventure humaine pour les quatre jeunes pilotes qui se sont relayés. A peine arrivés, ils envisagent un tour d’Europe, pourquoi pas à bord d’un autre avion électrique ou hybride.
Ils sont quatre à s’être lancés dans l’aventure. Iestyn, Gabriel, Elizabeth et Lionel. A bord du Velis Electro F-HRTZ prêté par l’école de pilotage Avialpes, ils ont décollé d’Annecy le 4 juillet 2024. Après 54 étapes, plus de 50 heures de vol et 2.600 km parcourus, le Velis Elektro et le van ID Buzz lui aussi électrique qui convoyait les chargeurs de l’avion sont arrivés à Annecy le 20 juillet 2024 vers 16h30.
Malgré une préparation minutieuse de la navigation, les quatre pilotes s’attendaient à des imprévus. En particulier la météo qui pouvait leur jouer des tours. Au troisième jour du parcours, la navigation prévue de 4 legs a dû être revue à la baisse compte tenu des mauvaises conditions météo. Mais l’équipage a pu rattraper le retard deux jours plus tard.
Arrivés à mi-parcours, malgré la fatigue qui commence à se faire sentir, les équipages gardent leur enthousiasme, poussés dans leur aventure par le défi technique et les rencontres sur les aérodromes. A chacune des étapes, Iestyn, Gabriel, Elizabeth et Lionel ont mesuré la solidarité du milieu aéronautique. Le Velis Electro a toujours bénéficié d’une place dans un hangar pour passer la nuit.
« À chaque étape, nous avons été accueillis avec une générosité et une curiosité admirables, que ce soit par les équipes des aéroclubs ou les gestionnaires des aérodromes. Leur soutien indéfectible témoigne de la solidarité et de la passion qui animent la communauté aéronautique en France » notent les 4 pilotes dans le blog qu’ils ont rempli à chaque étape.
« L’intérêt suscité pour l’aviation électrique sur les terrains sur lesquels nous nous sommes posés nous a surpris » explique Iestyn, pilote et président de l’association Elektro Tour. « C’est assez formidable de voir que cela commence à se développer et que la technologie de demain est prête à être accueillie ! L’avion est un atout pour des aérodromes entourés de zones sensibles au bruit. Cet avion permet une réduction de 80% des émissions sonores par rapport à un thermique équivalent. Les bornes de recharge se développent également, une présente notamment à Chambéry; et quelques unes en Ile de France. Avec l’approche d’une potentielle standardisation des prises CCS2 voiture et avion, cela facilitera le déploiement des bornes sur d’autres terrains. »
Parmi les questions les plus posées lors de leurs rencontres, les sujets portent bien sûr le Velis Electro. « La question la plus posée reste évidemment l’autonomie » relate Iestyn qui précise encore : « en vol local c’est autour de 45 minutes, ça convient tout à fait pour les premiers cours d’une licence PPL, ou le temps d’une promenade autour de l’aérodrome. En navigation c’est 30 min d’autonomie et 30 mins de réserves réglementaires. On nous a demandé si au niveau des sensations c’est différent qu’un thermique. Il est vrai qu’avec ses 10,71 mètres d’envergure, et son hélice libre, l’avion a tendance à beaucoup planer, avec une finesse de 15. »
Si la météo a joué quelques tours, d’autres imprévus sont venus contrarier le parcours de l’Elktro Tour. « Aucun soucis à déplorer au niveau de l’avion. Néanmoins, nous avons eu quelques surprises au niveau de la recharge de l’aéronef. Effectivement, certains circuits électriques d’assez vieux hangars n’ont pas permis de réaliser des recharges aussi rapides qu’espéré. Ainsi, nous avons dû nous contenter d’une recharge en monophasé sur un ampérage plus faible. Cela nous a pris un peu plus de temps, et ainsi certaines journées ont été un peu plus longues que prévues. Nous nous sommes laissés quelques jours de marge météo, ce qui nous a permis à certains moments de prendre de l’avance en compensant les recharges plus lentes. »
Le 19 juillet, avant dernier jour du périple, c’est le van électrique qui pose problème. « Alors que le vol entre Châtillon-sur-Seine et Dijon a été rapide et sans encombre, la conduite du van a révélé des difficultés inattendues. Loin des grandes villes, trouver des points de recharge efficaces s’est avéré complexe. Alors que l’avion avait déjà rejoint Dijon, notre van a mis près de quatre heures à couvrir la même distance, se rechargeant de manière intermittente. »
Sur la partie Nord du parcours, la navigation a dû être modifiée Nous avons également modifié le parcours : « Les deux grandes pistes en dur et en herbe à Abbeville sont en rénovation, et la petite piste restante, qui fait 570 mètres, ne permet pas de poser en Velis. Ainsi à quelques jours du passage nous avons modifié le parcours et réalisé la branche direct entre le Tréport et Amiens. Sur cette branche, le vent nous a grandement favorisé grâce à une dizaine de nœuds de vent dans le dos. »
Et si c’était à refaire? « Nous le referions sans hésiter ! Tant d’un point de vue humain que technique !Maintenant que cela a été fait avec le Velis pourquoi ne pas le faire avec d’autres modèles électriques ou hybride et pourquoi pas autour de l’Europe afin de continuer à parler de l’aviation électrique et de ses développements. »
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Quel exploit ! Un tour de France par petites étapettes de 30 minutes c'est une réussite technologique et humaine qui mérite bien l'avalanche de qualificatifs élogieux que vous lui attribuez.
Cela permet aussi de mesurer les limitations de cette machine chère et peu performante qui ne se déplave qu'accompagnée de son Van pour véhiculer des chargeurs qui demandent des circuits électriques récents et performants ...
très exactement ce qu'on pouvait dire d'un Blériot XI vers 1909... (à quelques détails près)