Au salon Aero 2019, Pipistrel a reçu la première certification d’un biplace ULM de 600 kg délivrée par un Etat membre de l’EASA, en l’occurrence l’Allemagne.
L’Allemagne est le premier pays de l’Union européenne à disposer de sa propre réglementation pour ses ULM sur son territoire. Au terme d’une action lobbysto-politique coordonnée avec quelques autres pays pour basculer l’équilibre européen, les entités délégataires DULV (fédération allemande de l’ULM) et DAeC (Aéro-club d’Allemagne) ont fait admettre outre-Rhin la nouvelle norme LTF-UL.
Outre l’augmentation de la masse au décollage à 600 kg (+ 50 kg pour les hydravions) et le passage de la vitesse minimale à 83 km/h, la norme LTF-UL impose entre autres 400 m pour le passage des 15 m au décollage et une masse à vide inférieure à 365 kg, ainsi qu’un forfait de 85 kg par occupant.
Dernière inconnue jusqu’à la certification du Virus SW-600D, la limite de bruit pour 600 kg atteint finalement les 70 dB (A) du biplace directement issu du Virus LSA mesuré à cette valeur. En correspondance aux exigences OACI dépendantes de la masse, elle diffère ainsi considérablement de celle de 60 dB (A) appliquée outre-Rhin aux ULM limités à 472,5 kg.
En plus du SW-600D ainsi mis en vedette, mais donc proche du LSA certifié en 2016, Pipistrel décline son best-seller Virus avec deux autres modèles innovants. D’une part l’Alpha Trainer 535D d’une masse maxi de… 535 kg. Cet appareil veut répondre au mieux aux réglementations mitigées que des pays de l’Union ne devraient pas manquer d’adopter, suivant l’exemple français.
Voulu simple et efficace avec un Rotax 912UL de 80 ch, le biplace vise les marchés de la formation économique avec une faible consommation de 13,6 l/h à 200 km/h (75%). Le décrochage avec volet interviendrait à 79 km/h, et l’envergure de 10,5 m permettrait une finesse de 15 à 1.
L’autre nouveauté est l’Adventurer, conçu à partir du Virus SW iS pour la 2019 Great Air Race. Ce raid aérien fait étape dans 27 pays de Londres à Darwin pour le centenaire de la course Angleterre-Australie initiale, qui avait été emportée par l’équipage d’un Vickers Vimy en 27 jours et 20 heures. Le biplace sort en édition limitée spécialement équipé, en particulier d’une suite avionique Garmin et de réservoirs d’une capacité totale de 185 litres.
Pipistrel a fêté en mars 2019 la sortie du 1.000ème exemplaire de la série des Sinus et Virus. Le biplace concerné, un Sinus Max, a quitté les ateliers d’Ajdovščina pour le Surinam. Des ULM, LSA ou avions Pipistrel ont désormais été livrés dans pas moins de 96 pays. L’ensemble de cette production, depuis les motoplaneurs ultralégers des origines jusqu’aux récents Garud miltaires et Panthera quadriplaces, dépasse les 2.000 exemplaires.
L’avionneur slovène célèbre aussi cette année ses trente ans avec une série limitée de trente biplaces, qui profitent entre autre d’un design exclusif et d’une garantie de trois ans ou 300 heures de vol.
Gabriel Gavard
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View Comments
François
Qu'on continue comme ça on est sur la bonne voie...
Pour tuer une aviation vraiment légère et abordable...
D'ailleurs c'est en passe de réussir. Ah oui c'est le progrès. Il faut bien vivre avec son
époque. L'ULM c'était "l'ultra Léger motorisé". C'est devenu 'L ultra LUXUEUX motorisé" ou 'L'ultra LOURD motorisé".. Au choix... Bravo !
Bien d'accord ,un ULM doit rester un ULM , 500 kg max c'est bien , les kg de plus risquent de coûter très cher .
visiblement une aérodynamique ratée : une forme de fuselage qui laisse une trainée de culot importante, une quille pour aider à sortir de vrille, des entrées d'air particulièrement inefficaces (pas de divergent pour ralentir l'air sur la partie supérieure, lèvres fines, renflement inutile sur la partie inférieure, entrée devant trop près de l'hélice qui ne permet pas de bénéficier de l'effet hélice), pas de karmann d'emplanture, pas de raccord entre le capot de la roue avant et la jambe de train ... voilà à quoi servent les kilos supplémentaires accordés : à mettre un moteur plus gros qui va consommer des k€ pendant toute la durée de vie de l'avion