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Aviation Générale

Pipistrel se branche sur les bornes de recharge Green Motion

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Gil Roy

Pipistrel et Green Motion annoncent leur partenariat dans le but de développer une technologie de recharge d’avions électriques clé en main universelle. Cette nouvelle infrastructure sera conforme aux approbations de l’Agence européenne de la sécurité aérienne.

Quand une start up ambitionne de lancer une nouvel avion innovant, au-delà des performances de son futur produit, elle doit penser aussi support client. Quand un avionneur défriche un nouveau mode de propulsion, il doit imaginer en même temps les infrastructures indispensables au développement de son futur avion. C’est ce que fait aujourd’hui Pipistrel.

Les recherches et développements qu’il réalise depuis une quinzaine d’années ont abouti, au printemps 2020, à la première certification mondiale d’un avion électrique, en l’occurrence, le Velis Electro. La commercialisation a démarré. Le carnets de commandes est ouvert. La Fédération française aéronautique, pour sa part, a commandé trois exemplaires.

Pour Pipistrel, l’enjeu aujourd’hui est d’accompagner ses clients au quotidien pour que leur transition énergétique se passe dans les meilleures conditions possibles.

La réussite des premiers utilisateurs d’avions électriques encouragera les suivants à faire le pas. Il faut notamment que les utilisateurs de Velis Electro puissent recharger leurs batteries aussi facilement que les pilotes de Robin ou de Cirrus font leur plein d’AvGas. D’où le partenariat que vient de nouer Pipistrel avec Green Motion, une entreprise suisse pionnière de la recharge pour les voitures électriques.

Ivo Boscarol (à gauche), fondateur et président des sociétés Pipistrel et François Randin, fondateur et CEO de Green Motion. © Green Motion

« Green Motion travaille sur les solutions de recharges pour les avions électriques et les drones urbains depuis plus de deux ans. Pour nous, ce nouveau marché constitue la même opportunité qu’il y a 11 ans pour celle des voitures électriques. », explique François Randin, fondateur et CEO de Green Motion. « Après avoir été pionniers en matière de voitures électriques, nous sommes maintenant aussi les précurseurs dans le domaine de la recharge pour avions électriques. »

Pipistrel rappelle qu’il a développé son propre chargeur, comme il a conçu son propre moteur électrique. « Pipistrel a été obligé de développer et de produire presque tout en interne, y compris les chargeurs. Cependant, pour assurer un changement significatif vers une atmosphère plus propre, l’utilisation généralisée des avions électriques est une nécessité, et nous devons étendre le réseau de chargeurs aux aéroports du monde entier. Cela ne peut être réalisé par Pipistrel seul, mais grâce à un partenaire compétent et réputé tel que Green Motion, cela devient une réalité. Je suis heureux que nos bornes de recharge SkyCharge continuent à se développer et de se transformer en une nouvelle marque commune SkyCharge par Green Motion et Pipistrel, afin d’offrir aux utilisateurs d’avions électriques un service de pointe, connecté et clé en main dans le monde entier. » explique Ivo Boscarol, le fondateur et président de Pipistrel, toujours aussi méthodique, qu’il s’agisse d’imaginer un nouvel avion, comme d’élaborer son mode d’emploi. Le succès du constructeur slovène s’explique non seulement par sa capacité exceptionnelle d’innovation, mais aussi par la réflexion globale sur l’utilisation que feront ses clients de son nouvel avion. 

Pipistrel et Green Motion proposent une installation clé en main de recharge pour aéronefs électriques, facile à installer et qui pourra être associée à un système photovoltaïque. L’installation peut être complétée avec des solutions de stockage de pointe pour permettre l’autoconsommation. © Green Motion

Pipistrel et Green Motion ont également la volonté de contribuer à la définition d’une norme mondiale en matière de de recharges d’avions électriques. Les deux sociétés sont membres du comité « AE-7D Aircraft Energy Storage and Charging » de la SAE International.

Gil Roy

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

  • Il faut remettre en cause notre utilisation de l'avion électrique tout comme nous devons remettre en cause notre utilisation des moyens de transport en ville ou ailleurs.
    Un avion électrique n'est pas fait pour voyager ! Il est fait pour l'enseignement, en très local. Du tour de piste, des mises en garde, de la mania... Et on rentre au terrain. Bref ce que font 99% du temps les Cessna 150 (ou autre biplace école) en aéroclub ! De même pour aller balader vite fait 30 minutes dans le coin ou emmener tante machin faire son baptême.
    Pour de vraie nav', le chef pilote vous donnera un DR-400...
    De même avec nos automobiles : pour voyager on prend du thermique, la zoé ne sert qu'a aller au boulot ou chercher les gamins à l'école, puis à revenir à la maison. Pour aller chercher le pain au coin de la rue, on prend sa trottinette électrique... Si vous tenez à prendre la Zoé pour un Paris-Marseille, il vous faudra aussi 3 semaines...
    Demander à ce qu'un avion électrique remplace un avion de voyage thermique est utopique : nos avions électriques ne sont pas conçus pour ça.

    • C’était de l’humour mais vous faites l’erreur de penser que ce type de machine est plus adaptée à l’instruction - sauf à ce que ces machines soient commercialisées pour le prix d’un avion en papier , il n’y a aucun sens financier à mettre 200k€ dans une machine qui ne vole qu’une demi heure par jour. Impossible à amortir. Donc à part à gâcher l’argent de la FFA, et même pour de l’instruction, on gardera du thermique, parce que même en buvant 24l de 100ll à 2€ le litre, ça fait toujours loin cher que le remboursement du crédit d’une machine inutile

  • Waow. C’est vrai que si l’on considère qu’il y a un terrain tous les 30km , on va pouvoir envisager de partir en nav avec un avion électrique. En plus de la prise, il faudra pas oublier de faire installer un resto et un camping pour l’escale le temps de la recharge....
    Bon, un Paris Marseille prendra bien 3 semaines. C’est beau le progrès

  • Déjà qu’il n’y a pas toujours d’AVGAS sur nos aérodromes !

    Avec 45 minutes d’autonomie il va falloir créer des aérodromes pour tenter les voyages, sans compter les temps de recharges.
    De belles aventures en perspective !

  • mais oui ...mais oui.... toutefois il faut préciser que avions ulm ou voitures ne sont pas électrique mais "NUCLEAIRE" le progrès par la politique de l'autruche....inconscients

      • Imaginez aussi qu'ils recyclent les déchets nucléaires pour éviter qu'il soient mortels pendant des milliers d'années ...

  • Waouhhh impressionnant ces 2 entreprises novatrices ! Déjà Pipistrel ! Trés en pointe ! Qui prévois déjà les rechargements sur les bornes de Green Motion ! Bravo ! Ça cogite dur dans ces deux entreprises .
    Et bé si déjà chez nous on pouvez avoir des bornes de recharges un peu partout pour nos prochaines voitures électriques et surtout Standard ! ! !

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