Electra.aero a fait voler son démonstrateur technologique EL-2 Goldfinch. L’avion est propulsé par un système hybride-électrique et utilise des surfaces soufflées pour permettre des décollages extrêmement courts.
Le constructeur Electra a annoncé que son avion hybride-électrique EL-2 Goldfinch avait volé pour la première fois le 19 novembre 2023. Ce premier vol a eu lieu depuis l’aéroport régional de Manassas, au sud-ouest de Washington, DC, dans l’État américain de Virginie, où Electra.aero est également basé. Aux commandes de l’avion eSTOL se trouvait le pilote d’essai en chef de l’entreprise, Cody Allee. Le vol a duré 23 minutes. L’avion propulsé par huit moteurs électriques a atteint l’une altitude de 3.200 pieds, soit environ 1.000 m et parcourir une distance d’environ 30 miles (50 kilomètres).
L’EL-2 Goldfinch est un démonstrateur technologique biplace. Son aile est soufflée afin de réaliser des décollages et des atterrissages extrêmement courts.
Electra souhaite utiliser les technologies testées avec l’EL-2 Goldfinch pour développer et produire un avion pouvant accueillir jusqu’à neuf passagers. Il vise une distance de décollage de seulement 50 mètres. La vitesse de croisière annoncée est d’environ 175 nœuds et l’autonomie est de 800 kilomètres. Le constructeur voit des applications pour ce type d’avion dans le secteur civil, mais aussi militaire. Le centre d’innovation de l’US Air Force (AFWERX) soutient le projet à hauteur d’environ 85 millions de dollars américains (soit 78 millions d’euros).
John Langford, fondateur et PDG d’Electra, a déclaré : « L’objectif d’Electra est de combler une lacune dans le transport aérien entre 50 et 500 miles, où la plupart des trajets sont désormais effectués en voiture. La clé du gain de temps réside dans les transports locaux, c’est-à-dire monter et descendre tranquillement et en toute sécurité dans un espace réduit, tout en ayant suffisamment de vitesse pour parcourir de longues distances. Electra pourra vous emmener non seulement du centre-ville de Manhattan à l’aéroport Kennedy, mais également à Washington, DC. Il atteindra des milliers de communautés où le transport aérien n’est pas aujourd’hui une option pratique ou abordable. Cela ouvre également d’énormes nouvelles opportunités pour la logistique du fret sur des kilomètres moyens. »
La société fait état d’environ 1.700 avions pour une valeur d’environ 6,0 milliards de dollars.
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