CEAPR (Robin Aircraft) étudie actuellement le redémarrage de la production du biplace de voltige CAP10C. Un premier CAP10C « NG » doit sortir de l’usine Robin de Darois, en janvier 2019. Il intègrera une série d’innovation. Une bonne nouvelle pour les aéro-clubs et les écoles de voltige qui vont non seulement avoir la possibilité d’acquérir des biplaces côte-à-côte de voltige neufs, mais aussi sans doute bénéficier d’une baisse du prix des pièces de rechange pour leurs vieux CAP10.
Même si l’Extra 330SC a transformé les championnats internationaux de voltige en quasi compétition monotype, les voltigeurs, au plus haut niveau, ont le choix entre plusieurs monoplaces de compétition. En revanche, pour apprendre à tourner les premières boucles, côte-à-côte, les débutants et leurs instructeurs doivent se contenter de biplaces vieillissants.
Cela fait pas mal d’années maintenant qu’aucun CAP10 n’est sorti d’usine. Le dernier a été livré au printemps 2008. Il y a donc 10 ans… Il faut dire que les déboires judiciaires des repreneurs bourguignons successifs des actifs de la maison Mudry, conceptrice du biplace de voltige « made in Normandy », n’ont pas créé un contexte propice à un quelconque développement industriel. Depuis cette époque troublée, la situation s’est progressivement décantée et c’est finalement, CEAPR qui a récupéré, en 2015, la propriété industrielle et les certificats de type des avions de voltige CapCEAPR détient aussi les certificats de type des avions Robin..
Si la propriété des certificats de type est une condition nécessaire, elle est loin d’être suffisante. De là à relancer la production d’avions, il y a une marche très haute que s’apprête à monter CEAPR. Le constructeur de Darois y est fortement encouragé par Thierry Amar, un ancien compétiteur qui a hissé l’écurie de voltige de l’aéro-club de l’Hérault au plus haut niveau international.
Thierry Amar a convaincu Casimir Pellissier qui dirige aujourd’hui Robin Aircraft à Darois de se pencher sur la question. Air Menuiserie, l’atelier normand qui connaît le mieux les avions CAP de l’intérieur, a apporté son expertise. Ensemble, ils sont arrivés à la conclusion que la relance de la production industrielle du CAP10C, à Darois, dans les ateliers Robin, était jouable à condition de trouver cinq clients de lancement et de rafraîchir l’aspect du biplace.
Le rafraîchissement du mythique CAP10Environ 300 CAP10B et C (aile carbone) ont été produits par les établissements Auguste Mudry à Bernay passe par une hélice tripale à pas variable pour optimiser les performances au décollage et en évolution voltigeIl est possible que Robin Aircraft qui va construire les CAP10C NG choisisse l’hélice tripale MT Propeller (et sa gestion de pas automatique) qui équipe le Robin 155.. Les clients auront le choix entre une instrumentation de bord classique ou une suite avionique. L’ergonomie de l’habitacle va être améliorée pour le confort des pilotes. De nouvelles ceintures de sécurité seront installées, ainsi qu’un double triangle.
Une petite dizaine de dossiers d’extension de certification (STC) devrait être nécessaire. C’est toujours moins coûteux qu’une certification complète qu’entrainerait le lancement d’un tout nouvel avion et qui serait impossible d’amortir compte tenu de l’étroitesse du créneau. Malgré cela, le prix de vente est fixé à 250.000 euros hors taxe, Autrement dit pour ceux qui ne récupèrent pas la TVA, le biplace leur coûtera 300.000 euros.. Et encore, il s’agit d’un prix d’appel dont bénéficieront seulement les cinq premiers clients.
Pour les possesseurs de CAP10 96 CAP10 sont en état de vol en France actuellement, la relance de la production d’avions neufs est une bonne nouvelle. Elle devrait stimuler la cote de l’occasion et surtout faire baisser le prix des pièces de rechange.
Alors que la politique de promotion des sports aériens de la Fédération française aéronautique attire de plus en plus de jeunes pilotes vers la voltige, offrir à la filière un avion école performant a du sens. D’autant plus que le marché du CAP10C NG ne se limitera pas à la France. Le CAP10 bénéficie d’une importante côte de sympathie à travers la planète. Sa renaissance devrait intéresser plus d’un voltigeur.
Gil Roy
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Ca fait vraiment plaisir, cet avion oui est une reussite. tant de souvenir et emotions avec.
Dans l Armee de L Air, meme les pilotes de Mirages revenus dessus comme instructeurs prenaient leur pied avec!!
C'est une très bonne nouvelle ! Le CAP 10 est un avion magique et fabuleusement bien réussi ! D'ailleurs, personne n'a jamais réussi à faire mieux, ni même aussi bien ! Très content que la production soit relancée, il n'y a rien de mieux à faire !
Concernant les modifications, elles paraissent superflue, mais pourquoi pas... Certes, ça parait bling-bling (et ça l'est) le G1000 et le pas variable, mais c'est pas idiot dans le sens ou ces avions font aussi un peu de navigations et de voyages entre les séances de voltige. Ce pas variable va aider dans tous les domaines, y compris la voltige. Il faudra penser à travailler le bruit aussi avec des échappements modernes et les voisins des zone à voltige seront heureux. Dommage pour la masse.
Pour les instruments, c'est vrai que ça vaut pas une pendule à aiguille quand il faut jeter un œil au badin en plein renversement avec 1/4 de tonneaux ou à l'accéléro en plein huit cubain... Mais pourquoi pas un viseur tête haute ??? Les pilotes de Rafale en sont très heureux, et ça permet de garder les yeux dehors sur ses repères et son cadre !
Vive le CAP-10 !
Meuhhh non, C pas de la com :-) En fait il s'agit d'un sondage d'opinions. CEAPR lance des fake news sur la customisation du futur-ex Cap 10, et suit le retour sur les posts d'Aérobuzz. En fonction, il définiront l'équipement attendu. Pas bête !
Après le DR401, le CAP101 !!
Pourquoi ré-inventer l'eau chaude avec des "accessoires" aussi coûteux qu'inutiles.
L'activité "voltige" est déjà très chère et de plus en plus inaccessible pour les jeunes et moins jeunes.
Le CAP10 dans sa définition originelle et améliorée est très bien, pas besoin de tripale ou de baguettes chromées!
Ou, c'est encore un coup de "com." ?...
Contrairement à ce que l'on peut lire sur un des commentaires, il n'existe pas de projet d'équivalent moderne nulle par en Europe ni dans le monde, du cap 10. Sinon, les clubs de voltige seraient au courant et ne chercheraient pas désespérément un avion pour renouveler le parc d'avions école. Ce dernier doit être économique, accessible aux élèves débutants (donc pas trop déroutant dans son ergonomie) et adapté à l'instruction. D'autre part, dans la fabrication de la structure, le bois est un composite très performant. Il est économique, facile à travailler et non-toxique pour les gens qui le manipulent. Le seul inconvénient, c'est que l'avion nécessite d'être abrité dans un hangar, lorsqu'il ne vole pas. On peut aussi aussi avoir le choix du treillis soudé pour le fuselage, avec une aile bois et longeron carbone.
Concernant le projet dont il est question, on peut enlever les EFIS, le pas variable et la tripale (forme du capot inadapté pour les hélices de petit diamètre). La peinture métallisé ne vieillit pas bien, non-plus.
Happy landings!
Il est tout en métal non ?
C'est le progrès...:)
Tous les pilotes de chasse ont pose leur fesse dans cet avion rustique qui pardonne (presque) tout au debutant. Tout a fait d'accord avec Gautier, la motorisation est un peu limite, alors porquoi ajouter du poids et des gadgets inutiles ?
Eh bien haut les cœurs apparemment.
CEAPR n'a jamais su produire de façon industrielle un avion, on se cantonne à de l'artisanat: ne parlons pas du service pièce détachées.
Maintenant se réjouir de ressortir des produits beaux, mais technologiquement totalement dépassés, équivaut à se féliciter de la réédition du minitel. Ni plus, ni moins.
Cote nouveauté: on a l'impression que le responsable marketing n'a jamais mis les pieds dans un club de voltige.
Les écrans? Qu'est ce qu'on en à f...
L'hélice tripale? Hâte de voir le devis de masses et centrage.
un deuxième triangle? ok bien.
et sinon?
L'aile toujours en bois? En 2018?
Haut delà même du non sens technique, le cote production interpelle grandement.
Tournez vos regards vers l'est de l'Europe, il y a des projets bien plus réalistes en approche. Ils doivent sacrement rire de voir un pays aéronautique comme la France se contenter de refaire un avion en bois... Sérieusement.
Après si cela fonctionne économiquement pour CEAPR, tant mieux.
Roland
Oui , c'est cela , des EFIS pour la voltige ! Et faudra bien soigner la "connectivité " , le WiFi , le SATCOM , on veut tout , on en rêvait depuis longtemps , voler à l'envers en téléphonant ! Non , je rigole , les éventuels acheteurs seront intéressés ,d'abord par cet avion mythique , un CAP , ceux de ma génération penseront à Auguste MUDRY , ils ne veulent pas de ces accessoires innovants et inutiles , chers et certainement pas adaptés pour la voltige . On veut bien se retourner la crêpe dans les règles de l'art , selon St . Yan et son évangile , le reste est superflu et inutile .
"Les clients du CAP10C NG disposeront, en fonction de l’utilisation qu’ils souhaitent faire de leur futur avion" : disposeront de quoi ?