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Quand le salon de Blois regarde du côté de la Coupe Icare

En 2019, la Coupe Icare a accueilli 80.000 spectateurs, grand public et professionnels confondus. © Bruno Lavit / Coupe Icare

Les principales manifestations françaises du loisir aérien qui ont toutes deux eu lieu en septembre 2019, l’une dans le centre de la France, l’autre au cœur des Alpes, ne partagent pas la même trajectoire, ni le même dynamisme. Toutes deux totalisent plus de 40 éditions et célèbrent l'ULM, mais chacune à sa manière.

De nombreuses disciplines ultralégères sont communes aux deux évènements. À commencer par le paramoteur, présent en force à la Coupe Icare (Isère) et très peu à Blois (Loir-et-Cher), alors qu’il forme une classe majeure de l’ULM dont le salon est censé représenter l’entièreté. C’est aussi en Isère que l’aérostat, fondateur de l’aviation et aujourd’hui classe innovante de l’ULM, trouve sa juste place.

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3 commentaires

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  • par Pilotaillon alpin

    L’Aviation c’est la gastronomie à côté du « Hamburger bio » du vol libre.
    Je suis schizo, j’aime les deux, personne n’est parfait !

    Les deux évènements stimulent l’identique neurone du « rêve de voler ».
    L’Aviation privée porte l’héritage de l’histoire, de ses légendes, de son industrie, d’une France pionnière et leader. Le pilote, la machine sont des sujets de laboratoire, lointains et inaccessibles. C’est compliqué, cher, contraignant, d’autant plus compliqué qu’on met sans cesse davantage de distance avec Mme Michu. Les plateformes sont fermées, contrôle partout, check-lists et identité obligatoire à tout instant.

    De l’autre de vrais héros s’amusent : en « deux pas sur la moquette » ils gagnent la 3eme dimension et ne se semblent pas avoir de limites à leur créativité. On a vu voler Jesus, la cuvette des toilettes japonaise et le Koursk : c’est le modèle de la Coupe Icare.

    La coupe c’est un univers de jeunes (de tous âges), où se retrouvent artistes, techniciens de « haut vol », pilotes acrobates, une fourmilière de bénévoles qui volent en vrai ou par procuration… dans une parenthèse de 3 jours sur un plateau. La coupe a la visite des combinaisons blue ciel de la PAF, de l’EVAA…

    Evidemment l’organisation d’un meeting à côté, ça fait pas rêver de la même façon. Acréditation, autorisation, parkage des visiteurs,…
    A St Hil’ on échange deux mots avec les frères Rodriguez qui ont tout inventé de la voltige avec des suspentes, avec le facétieux Mathieu De Quillac… et à Melun on fait un lointain coucou totalement impersonnel à l’As du Ciel qui ne peut plus porter ses carnets de vol à une seul main…
    Pas vraiment pareil !
    Même si Pierre-Paul Ménégoz et Bernard Chabert trouvent autant de superlatifs pour décrire la valeur des acteurs en présence.

    Seul Gérard Feldzer a le profil pour faire un pont entre ces deux ambiances…
    A quand une Aviation qui ne se prendra plus pour la fille du Concorde, de la techno pur jus, de l’image select ?
    Et ce jour là St Hil pourra éclater de rire avec La Ferté !
    (Cqfd : on est en France pays de traditions, donc c’est pas pour demain…)

    Quand à la vocation de l’ULM : a-t-il une polarité tournée vers l’Aviation ? Ou vers la liberté créative ?
    (… tout en restant sérieux au moment de voler, cela va sans dire)

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    • Je partage totalement cette vision !
      Tout aussi schizophrène, l’aviation commerciale est mon métier, l’aviation légère mon loisir, le modélisme ma passion vitale épicurienne.
      Nous autres modélistes (présents aussi à la coupe Icare) volons pour le fun , pour l’esprit, pour la joie de l’art, pour le sport, pour la compétition… Juste parce que il fait beau et qu’on a envie d’aller faire un tour d’Extra 330, de Piper J3, ou d’ASH31. Dans la même journée, au même endroit, sans avoir de comptes à rendre à personne, sans avoir besoin d’une valise d’autorisations. La liberté de voler, simple.
      Ce qui n’empêche pas beaucoup d’être quasi-pro et de pouvoir donner des leçons de vol et de mécanique de vols à nombre de « brasseurs d’hélices »…
      C’est aussi cela l’aviation… Au même titre qu’un motard prend sa meule pour aller voir en haut de la colline si les virages s’enroulent bien aujourd’hui…

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  • Il est facile de trouver une explication, tant elle est évidente, entre Blois et les coupes Icare , le prix des aéronefs présentés.
    Il est d’ailleurs parfaitement abusif de mettre sous le même vocable (ULM) ces matériels lorsque certains atteignent 500 kg de masse au décollage. Et si on parlait prix d’achat ?
    Seule l’aile delta motorisée des débuts qui a évolué heureusement vers une aile plus élaborée aérodynamiquement et le paramoteur ont encore droit à mes yeux au vocable ULM. Lorsqu’on a vécu l’entière apparition de ces types d’aéronefs, on ne se laisse pas abuser.

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