Poussés par la Fédération française aéronautique, Dyn’Aéro et Issoire Aviation s’intéressent à la reprise d’une partie des activités d’Apex. Mais la volonté de l’ex-PDG de la société liquidée à vouloir continuer à jouer un rôle sur la scène de l’aviation légère, bloque le dossier.
Philippe Moniot, le PDG d’Issoire Aviation a donné rendez-vous aux anciens salariés d’Apex, le mercredi 12 novembre 2008 à Darois. Sollicité par la FFA, le concepteur du Lionceau, vient prendre la température. Pendant ce temps, Christophe Robin, le PDG de Dyn’Aéro et Pierre Labrosse, l’animateur du réseau d’ateliers de maintenance aéronautique Aviapro, s’apprêtent à se lancer dans la distribution de pièces détachées pour avions Robin.
Les uns comme les autres avancent en terrain miné. Malgré la liquidation des sociétés Apex Aircraft et Apex Industries, dont il était le PDG, Guy Pellissier possède toujours les cartes en main. Malgré son incapacité à relancer la distribution de pièces détachées, il demeure le maître du jeu.
En effet, à travers sa société CEAPR, il détient toujours la propriété intellectuelle sur les pièces détachées. La FFA est bien décidée à le faire plier, en tentant d’inclure dans le périmètre de la liquidation d’Apex, la CEAPR. Toutefois, ce bras de fer juridique entre la fédération des aéro-clubs et l’ancien constructeur aéronautique risque de s’éterniser. Et pendant ce temps, le nombre des avions cloués au sol par manque de pièces de rechange augmente.
Pour Dyn’Aéro et Aviapro, la solution passe par la conception de pièces de rechange originales associées à un STC (supplemental type certificate). C’est plus long et plus complexe, mais cela a le mérite d’être légal. C’est le seul moyen pour eux de ne pas s’exposer à une contre-attaque de l’ancien PDG d’Apex pour contrefaçon.
Reste une inconnue de taille : les intentions d’Issoire Aviation. On devrait en savoir plus dans les jours à venir.
De son côté, la FFA réaffirme sa volonté » d’apporter un soutien, y compris financier à un industriel du monde de l’aviation légère et sportive qui serait en situation, dans le cadre des procédures juridiques et/ou administratives concernant Apex, d’apporter une réponse de nature à permettre : l’approvisionnement le plus rapide et le plus pérenne en pièces détachées et le maintien en vol des avions concernés par cette affaire « .
Même si les aéro-clubs en difficulté ont l’impression que leur Fédération n’est pas assez présente à leurs côtés, en coulisses, c’est elle qui tire les ficelles.
Gil Roy.
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