L’entreprise nord-américaine Radia, spécialisée dans l’énergie, travaille au développement d’un avion hors normes. Le WindRunner devrait devenir l’avion le plus grand du monde et servir principalement au transport des pales des éoliennes. Les premiers modèles réduits sont déjà passés en soufflerie.
L’entreprise Radia, basée à Boulder dans l’État américain du Colorado et spécialisée dans la production d’énergie, voit dans les parcs éoliens géants situés dans des régions isolées une possibilité de réduire les émissions de CO2 de l’humanité et de couvrir les besoins énergétiques futurs sans impact sur le climat.
Afin de transporter les énormes pales des giga-éoliennes de manière sûre, rapide et efficace, l’entreprise ambitionne de construire un successeur à l’Antonov An-225, le plus grand avion du monde. Les pales des giga-éoliennes ne peuvent pas être transportées facilement sur de longues distances par voie terrestre. Radia imagine acheminer les pales géantes par la voie des airs, à proximité immédiate des chantiers.
Radia a été fondée en 2016 par Mark Lundstrom, un ingénieur diplômé du prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology). L’entreprise a levé environ 100 millions de dollars (l’équivalent de 93 millions d’euros) de capital de départ auprès d’investisseurs institutionnels et d’entreprises énergétiques.
Radia indique que le WindRunner, motorisé par quatre turbopropulseurs, mesurera 108,50 mètres de long. Le volume de la soute serait douze fois plus important que celui d’un Boeing 747, soit 7.300 mètres cubes. Un 747-400F offre un volume de fret de 610 mètres cubes sur le pont principal.
Toutefois, le WindRunner ne disposerait que d’une capacité de charge utile de 80 tonnes. Un Boeing 747-400F peut en revanche atteindre 124 tonnes. Cette capacité devrait néanmoins suffire pour transporter les longues et fines pales des giga-éoliennes. Pour charger le géant, la section avant devrait pouvoir pivoter vers le haut, devant le cockpit.
En ce qui concerne les performances de vol, les distances de décollage et d’atterrissage du WindRunner sont d’une importance capitale pour Radia. Selon le cahier des charges, elles doivent en effet être particulièrement courtes. Radia veut également faire atterrir et redécoller le WindRunner sur des pistes de fortune non goudronnées à proximité immédiate des chantiers de construction de giga-parcs éoliens. L’entreprise souhaite que les distances d’atterrissage et de décollage du WindRunner soient inférieures à 6.000 pieds (1.828 mètres).
Mark Lundstrom s’est entouré d’éminents collaborateurs et conseillers, dont Rachel Kelley, membre du conseil d’administration pour le développement des avions et ingénieure en chef, qui vient de Boeing où elle a travaillé sur les programmes 737 MAX, P-8A et 777X, Christine Bloch, qui a occupé auparavant des postes de direction chez Embraer sur le KC-390 et l’A-29, ainsi que Marion Blakey, ancienne administratrice de la FAA, l’ancien secrétaire américain à l’énergie Ernest Moniz et Malcolm Turnbull, ancien Premier ministre australien. Le projet a été désigné « WEF Unicorn » par le World Economic Forum (WEF) en 2023.
Radia veut construire une flotte entière de WindRunners et a, selon ses propres dires, conclu des partenariats avec des entreprises leaders dans le domaine de l’aérospatiale. Sans citer de noms, Radia évoque un fabricant de moteurs et un constructeur d’avions. La production et l’assemblage final des avions devraient se dérouler aux États-Unis.
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