Malgré l’important chantier réalisé sur son Edge 540-V2 pendant l’intersaison, Nicolas Ivanoff n’est pas dans la course. Son incident à Abu Dhabi n’a pas amélioré sa situation. Le doyen des français se projette désormais sur les deux prochaines manches.
Après une saison 2016 en demi-teinte et une saison 2017 à vite oublier, Nicolas Ivanoff était confiant en ce début 2018. En effet, son Edge 540-V2 avait bénéficié d’un lifting complet : « On a beaucoup travaillé cet hiver pour remettre l’avion d’aplomb (son Edge a 9 ans, NDLA), on a remis la mécanique à neuf, on a réalisé des modifs aéro et on l’a repeint. », explique Ivanoff. Malheureusement, l’équipe s’est rendue compte un peu tard que le moteur chauffait trop : « Les modifs aéro du capot n’ont pas fonctionné », déplore-t-il.
À Abu Dhabi pour la première épreuve de la saison 2018, le pilote corse a percuté une partie basse de pylône, arrachant un winglet et endommageant un tube de fuselage. Suite à cet incident, l’appareil a été cloué au sol et envoyé en réparation, obligeant le pilote à courir sur un Edge 540-V2 mis à sa disposition par Red Bull et donc, par définition, pas adapté à son pilotage.
L’appareil blessé, quant à lui, fut indisponible jusqu’à Cannes (quelques jours avant le début de la course) et l’équipe a dû fournir de gros efforts pour Nicolas Ivanoff : « Toute l’équipe a réalisé un travail formidable pour que l’Edge puisse voler. Tom Fitzgerald, mon mécano était sur la machine jusqu’au dimanche matin d’avant la course. »
Hélas, malgré les efforts d’une écurie hyper active, le Lycoming chauffait toujours autant car le capot n’avait pas pu être modifié à temps. Et puis, Ivanoff manquait également d’entraînement : « J’avais prévu de voler énormément en amont de la course de Cannes, mais sans avion, c’était impossible… J’ai même dû limiter les vols pendant les essais libres car les températures s’affolaient. » regrette-t-il.
En effet, sur le track de Cannes, le Corse s’inquiétait pour son moteur et, de fait, se déconcentrait : « Je n’arrêtais pas de penser à la mécanique. Je n’étais pas focalisé sur ma course. » Résultat : à Cannes, il terminait dernier du classement.
Pour la prochaine manche, à Chiba (Japon, 26-27 mai), le pilote se déclare moins pessimiste sans pour autant être inondé d’optimisme : « Le problème de surchauffe est en partie résolu et, a priori, ça devrait aller pour Chiba où il fait plus frais. On verra bien. »
En revanche, pour la course de Budapest (23-24 juin), Ivanoff veut essayer d’y croire : « En Hongrie, on aura eu le temps d’effectuer et de tester quelques solutions aérodynamiques. L’avion devrait mieux marcher, et j’espère que les soucis, la poisse et les chats noirs qui nous collent depuis 2 ans seront derrière nous afin que je puisse me concentrer sur la course ».
En résumé, si les podiums échappent à Nicolas Ivanoff depuis deux ans, c’est principalement à cause d’un avion qui manque de fiabilité. S’il retrouve la paix, mécaniquement parlant, qu’il arrive à se dire que son Edge 540-V2 peut voler sans problème pendant trois jours de course, sans avoir systématiquement à contrôler les températures moteur avant, après (voire pendant) un run de course, alors il ira tutoyer les Goulian, Hall et autres Muroya au sommet de la hiérarchie.
Bastien Otelli
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