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Aviation Générale

Retour au biplace pour Robin

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Gil Roy

Sur la base du quadriplace DR-401-120, le constructeur de Dijon-Darois propose le DR401-120 Lite, un biplace imaginé pour les aéro-clubs qui ne veulent pas succomber aux sirènes des ULM et autres Very Light Aircraft.

La longue histoire des avions Robin est émaillée de modèles biplaces. Celui qui a laissé la trace la plus douloureuse est de toute évidence l’ATL, un avion composite réalisé sur un cahier des charges de la Fédération nationale aéronautique. Trahi par sa motorisation et son embonpoint, ce biplace doté d’une verrière panoramique et d’un empennage papillon a d’une certaine manière préfiguré la vague actuelle des biplaces ultra-légers trois-axes.

Version allégée du DR401

La planche de bord du DR401-120 Lite est réduite à sa plus simple expression, autant pour alléger la masse à vide que le prix catalogue. © Gil Roy / Aerobuzz.fr

L’ATL appartient à l’histoire. L’actualité, pour Robin, c’est le « Lite », un DR401 allégé destiné à l’école. Sa masse à vide est de 510 kg et sa masse maximale au décollage de 800 kg (contre 1.100 kg pour le DR401 classique). Equipé du moteur Lycoming O-235 de 120 cv, il est proposé à partir de 171.115 euros TTC, contre 210.000 euros TTC pour le DR401-120 quadriplace.

Pour alléger le prix, Robin a non seulement éliminé les deux places arrière, mais également tout ce qui n’est pas indispensable, comme les carénages de roues. La décoration extérieure est réduite à sa plus simple expression, avec seulement quelques autocollants pour casser la monotonie de la peinture blanche. L’instrumentation du tableau de bord est également basique. Les pilotes retrouveront toutefois, le trim électrique et les volets électriques.

Le DR401-120 Lite est équipé de la nouvelle hélice tripale certifiée Flash-R de Duc Hélices. © Gil Roy / Aerobuzz.fr

Le DR401-120 Lite, destiné en priorité à l’école en aéro-club, n’offre que deux places. © Gil Roy / Aerobuzz.fr

Lorsque Rotax aura certifié son moteur 915iS, Robin le proposera en alternative au classique Lycoming O-235. Le prix du DR400-Lite n’en sera pas changé pour autant prévient le constructeur, ou dans une faible mesure. En revanche, le biplace pourrait encore gagner 20 à 25 kg de charge utile.

Gil Roy

DR401-120 Lite DR401-120A DR401-160A
Vitesse de croisière éco 116 kts 116 kts 132 kts
Vitesse de croisière maxi 126 kts 126 kts 133 kts
Taux de montée   (ASML) 817 ft/mn 553 ft/mn 797 ft/mn
Taux de montée   (8.000 ft) 376 ft/mn 254 ft/mn 489 ft/mn
Masse maxi au décollage 800 kg 900 kg 1000 kg
Distance décollage (50 ft) 425 m 535 m 540 m
Distance atterrissage (50 ft) 425 m 460 m 490 m
Charge utile 290 kg 340 kg 420 kg
Charge utile avec plein 212 kg 226 kg 284 kg
Autonomie 1017 km 1484 km 1216 km
Capacité carburant 109 l 159 l 189 l
Passagers 2 3 4
Envergure 8,72 8,72 8,72
Plafond maxi 16.500 ft 12.000 ft 13.500 ft
Conso à 75% 25,0 l/h 25,0 l/h 38,3 l/h
Prix de base HT 142.596 € 175.000 € 195.000 €

 

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

  • Aller les dinosaures il serait temps dépasser a autre chose le composite a quand même des avantages le 737 a énormément évolué ne dites pas n'importe quoi
    Yen a marre de voir les robins dans les aéroclubs ça a fait trop de morts
    Les ulm sont équipés de parachutes pyrotechniques, et le robin ?
    C'est une bonne idée de se reconvertir dans les violons quand on ne travaille que le bois..

  • Et si simplement l’intérêt des DR était qu'ils sont optimisés, des produits très au point dans leur technologie comme dans leurs performances. Il reste à démontrer qu'a l'usage ces superbes machins en plastique volent aussi bien dans des conditions économiques comparables. Un seul regret, que Robin n'envisage pas une version à train classique, plus économique à construire et plus performante. la démarche rejoindrai celle des constructeurs et utilisateurs d'ulm.

    • Ma position n'est qu'une opinion perso, fruit de plusieurs années de réflexions sur le moyen technique de voler, mais sujette à caution.
      Pour reprendre certaines positions:
      -Il ne faut pas vouloir comparer l'aviation et l'automobile, les moyens de production sont incomparables.
      -oui le DR400 est sans doute un modèle d'optimisation (rien n'empêche de l'améliorer, le 401 est-il une amélioration suffisante ?).
      -Il y a peu de chance que des robots remplacent un jour les compagnons capables de Stradivarius. Même chez Technam (modèle du genre), on y trouve toujours ces indispensables compagnons.
      -"Faut pas rêver", même les financiers chinois n'investiront jamais massivement (dans quoi ?), à moins d'être aveugle.
      Deux solutions:
      1-Voler pour le plaisir, la liberté, "just for fun" comme dirait mon ami René, inventeur de "l'esprit" ULM avant l'heure. Mais cessons cette course aux kg, gardons la limite à 450 kg sinon cette liberté disparaîtra (dixit Méreuze)
      2- Voler aussi pour le plaisir, mais en pros, sur des avions certifiés, avec un brevet de pilote. J'ai traversé une époque bénie où les moyens d'essais (vol, sol) étaient dits "gratuits". La certif était gratuite pour le constructeur (dont l'essai statique, coûteux mais indispensable). Période révolue.
      -Il faut donc simplifier les réglements CS (qui ont pris de l'embonpoint). J'ai milité, sans être entendu, pour une CS23 "light" dérivée de la FAR 23 Amendt 9, expurgée de tout ce qui dépasse 2000 kg (à discuter..), hélas avec toujours un essai statique coûteux. Espérons que la nouvelle CS23 "light" ne subira pas une inflation d'AMC.
      -Et puis il faut se préparer à une certaine « décroissance », ne pas croire que l’avion électrique va résoudre nos problèmes (d’où viendra l’électricité ? les batteries ? etc.. pour alimenter ces projets de bagnoles, scooters, vélos et maintenant d’avions et d’hélicos). Décroissance veut dire faire autant avec moins de puissance, donc plus léger.
      JMK

  • L'objectif de Robin est clairement de se positionner face aux VLA-LSA modernes qui captent de plus en plus l'attention des clubs, sans doute à des tarifs inférieurs. Ceux-ci constituent le "ver dans le fruit". En les introduisant dans les flottes, il y a un "risque" à ce que la demande de modernité se propage sur les appareils plus importants. C'est un danger mortel pour Robin.

    https://www.aerobuzz.fr/breves-aviation-generale/le-sonaca-200-vise-la/
    https://www.aerobuzz.fr/breves-aviation-affaires/lelixir-vrai-a-friedrichshafen/

  • Cher Pierre,
    On en parlera quand ta ''Tesla'' aura 40 ans!!!
    L obsolescence programmée fera que ton petit bijou finira a la poubelle dans 10 ans... c est d ailleurs le grand problème des avions robin, 80% volent toujours !!!

  • Faire un nouvel avion complet, nul doute que "Robin" en rêve depuis longtemps, quelques décennies... Il doit même en avoir quelques-uns dans les tiroirs, n'est-ce pas Mr Klinka ? Mais cela coute une fortune, non pas à concevoir, mais en certification comme déjà signalé. Et vous ne trouverez aucun investisseur de nos jours qui comprenne que le bois est un matériaux formidable pour faire les avions, et qui donc accepte de financer avion + certification complète. C'est dommage. Les mêmes investisseurs financent par contre des Volocoptères et autres E-fan qui ne vont nulle part, mais font "moderne" (full composites, électriques, etc...).
    Alors on modifie l'existant car alors un (complexe) mais atteignable STC "suffit" pour certifier la nouvelle configuration sans tout refaire... Par écart justifié avec un existant... C'est comme cela que les Boeing 737 évoluent depuis 50 ans en rognant les nacelles moteurs pour pas redessiner une aile complète avec des trains d'atterrissage plus longs... Et oui, même Boeing...

  • Pas d'accord avec les commentaires précédents.
    Le DR400 n'est pas du tout "vintage". Il n'y a qu'a comparer ses perfos, ses qualités de vol, son habitabilité et sa charge utile avec les avions soit disant "modernes" en composite pour s'apercevoir que cet avion est largement encore d'actualité.
    Pour les aéro clubs, on n'a pas trouvé mieux en terme de polyvalence.
    Je pense que cet avion, avec sa construction en bois, a encore beaucoup d'avenir si on l'équipe d'une avionique moderne. C'est d'ailleurs ce que font beaucoup de clubs à l'heure actuelle.
    Par contre je ne comprends pas la stratégie du passage en biplace alors que la puissance de 120ch permet d'emmener une troisième personne et c'est justement ce qui fait choisir un DR400-120 par rapport aux avions biplaces école type VLA.

  • D'accord avec Pierre. Le Stradivarius fait à la main par des compagnons, c'est "des racines et des ailes", une oeuvre d'art made in France. Ils en assemblent amoureusement entre 12 et 20 par an. Mais ont-ils les moyens d'un saut technique ? Quand on voit que le coût de certification CS-23 représente 2 fois le montant de l'étude, des essais et de l'industrialisation... On en viendrait à espérer que des financiers chinois rachètent Robin et injectent massivement du cash ! Peut-être une CS-23 allégée pourrait-elle favoriser des projets ? En attendant, dommage de positionner ces avions si délicieusement "vintage" en entrée de gamme.

  • Allons allons...
    Le DR400 date de 1972, La R5 aussi...
    Ca vous dirait d'acheter une R5 à 150.000 Euros (1.000.000 FF) avec 2 couches de peintures inclus dans le prix ?
    A ce prix je suis partant pour une TESLA modele S.
    Faudrait que ROBIN se frotte un peu le chaudron pour inventer du neuf et pas du refroidi puis du réchauffé.
    C'est pas en enlevant 2 pax et 3 sabots de roues que cela va changer le problème.
    Pierre

    • Premier vol du Boeing B737 en 1967. Vu le succès ils en sortent encore de nouvelles versions en 2017. Aviation n'est pas automobile.

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