Le motoplaneur Hoffmann Diamond H-36 Dimona D-KLIN est un motoplaneur d’entraînement dont la conception remonte au début des années 1980. ©Diamond Aircraft
La situation de ce retour d’expérience se déroule sur le terrain de Maubeuge-Élesmes, à quelques kilomètres de la frontière belge. La piste non revêtue n°23 est fermée par NOTAM, ce qui n’empêche pourtant pas des utilisateurs de l’utiliser ce jour là.
Cet événement aux conséquences limitées se déroule le 1er octobre 2023 sur un petit terrain situé au nord-est de la localité de Maubeuge, portant le code OACI LFQJ. Il est utilisé exclusivement pour la pratique d’activités de loisirs telles que l’aviation légère, planeur, ULM, le parachutisme ou encore l’aéromodélisme. Comme une grande majorité des aérodromes de ce type, le terrain n’est pas contrôlé et les communications entre les différents trafics s’effectuent en auto-information.
« Ce jour là, la piste 23 non revêtue est fermée par NOTAM en raison de fortes précipitations dans les jours précédents » argumente le rapport du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses. Elle est gorgée d’eau. En ce 1er octobre, un pilote du Centre Aéronautique Vélivole de l’Avesnois est en tour de piste aux commandes du motoplaneur Hoffmann Diamond H-36 Dimona du club immatriculé D-KLIN.
Agé de 69 ans, il est titulaire d’une licence de pilote de planeur délivrée en novembre 2009 et totalise 412 heures de vol. Cependant, son expérience sur ce type de machine est très faible. Le pilote avait été lâché sur l’aéronef la semaine précédente et réalisait son deuxième vol en tant que commandant de bord seul à bord sur le motoplaneur. Le pilote est de retour d’un vol local, « le vent est à ce moment de 12km/h dans l’axe de la piste, la température est de 18 °C et la visibilité est considérée comme bonne par le pilote » explique les observations rapportées par le BEA.
A ce moment du vol, le pilote se prépare à atterrir sur la piste fermée par NOTAM. Il explique aux enquêteurs « avoir observé d’autres aéronefs utiliser cette piste, ce qui l’a incité à y atterrir. » Le pilote explique que lors de la phase d’approche finale, le motoplaneur a rebondit avec une nette assiette à cabrer. Il a alors expliqué avoir « appliqué du manche vers l’avant pour éviter de décrocher ». L’hélice heurte le sol et se rompt lors du second contact avec la piste ; la jambe gauche du train d’atterrissage est quant à elle endommagée.
Le rapport du BEA, qui analyse les faits de cet incident en vue d’améliorer la sécurité aérienne, conclue à un « contact anormal avec la piste ». Il y explique que l’accident a été provoqué par des « rebonds lors de l’atterrissage sur une piste fermée ». Il met également en avant la manière dont les facteurs d’influence ont pu orienter les actions d’un pilote, dans ce cas utiliser une piste fermée, sans pour autant y corréler directement l’accident.
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