Le manuel de vol de l’ULM recommande de déclencher le parachute immédiatement « en cas de situation désespérée, ou d’accident, à quelque hauteur de ce soit ». © BEA
Le 30 septembre 2023, un ULM est en approche du terrain de Dragey-Ronthon (Manche). Tout pourrait sembler normal, sauf que la scène se déroule de nuit. Après 4 tentatives d’atterrissage, la panne moteur survient et c’est le crash.
Ce jour-là, le pilote aux commandes a 63 ans. Il est titulaire d’un brevet de pilote ULM depuis décembre 2022 et totalise 70 heures de vol. Il est le propriétaire d’un Super Guépard 912 ULS, qui porte l’identification 12HP, depuis le 11 mai 2023. Ce 30 septembre, l’Ulmiste est sur le terrain de Villefranche-de-Rouergue pour une réparation de sa machine : une intervention sur le train auxiliaire ainsi que le train principal sont programmées.
À l’issue de la réparation chez Aeroservices, le pilote décolle de l’aérodrome de Villefranche-de-Rouergue vers 17 h pour retourner à sa base ULM de Dragey. Le temps de vol est estimé à 3h15. L’heure estimée d’arrivée est ainsi prévue vers 20h15. La nuit aéronautique au terrain de destination, soit réglementairement 30 minutes après le coucher du soleil, est annoncée pour 20h18. Quoi qu’il en soit, l’ULM décolle pour retourner à sa base. Après le décollage et une montée en croisière à 7 500 ft, le petit appareil passe à l’ouest d’Angers aux alentours de 20h.
« Vers 20 h 20, le pilote précise par message SMS à sa fille qu’il lui reste 15 minutes de vol avant d’arriver et qu’il ne voit plus rien. Il lui demande également d’éclairer la piste. » explique le rapport du BEA. L’ULM réglementairement n’est pas autorisé à voler de nuit et ne dispose donc d’aucun équipement spécifique pour la pratique. « À 20 h 37, la fille du pilote lui indique qu’elle se trouve à environ 30 m des premiers plots de l’extrémité de piste 04 qu’elle éclaire avec les phares de sa voiture. » Le ciel est clair, la vitesse du vent est inférieure à 10 km/h.
Le pilote tente d’atterrir à trois reprises et lors du quatrième tour de piste main droite, sa fille n’entend plus le son caractéristique du moteur Rotax 912 ULS de 100 ch dans la campagne. Avec moins d’un litre de carburant dans ses réservoirs, la panne sèche est intervenue. Dans un ultime espoir, dans le noir le plus total malgré la pleine lune, le pilote active le parachute de secours qui ne se déploie pas complètement à la vue de la faible hauteur de la machine. L’ULM entre en collision avec le sol avec une assiette à piquer et bascule sur le dos. L’accident ne laissera aucune chance à son pilote.
Le rapport du BEA conclut comme cause principale au crash la « la détermination du pilote à se rendre à destination pour rejoindre ses proches, ce qui l’a amené à poursuivre le vol de nuit ». Il précise qu’il est « est probable, compte tenu des messages transmis à sa fille, que le pilote n’ait pas envisagé d’interrompre le vol avant le début de la nuit. »
L’ULM disposait d’un parachute de cellule Stratos 07 de type Magnum 501. Le rapport du BEA se plonge également dans le manuel utilisateur du parachute de cellule qui indique « que la hauteur minimale d’utilisation du parachute en vol horizontal est de 180 m et le temps d’ouverture du parachute est de trois secondes. »
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