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Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont

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Gil Roy

Par manque d’anticipation du Service de la navigation aérienne, l’aéroport d’Avignon risque de ne plus être accessible à l’aviation commerciale et aux jets d’affaires, à compter du 18 janvier 2016. Dans l’urgence une solution de bon sens est envisagée, mais elle devra tenir compte des revendications syndicales des électroniciens de l’aviation civile pour être mise en oeuvre.

Le gestionnaire et les usagers de l’aéroport d’Avignon-Caumont sont mobilisés pour sauver leur ILS. Ils ont jusqu’au 18 janvier 2016 pour réussir. S’ils n’y parviennent pas, à compter de cette date, il ne sera plus possible de réaliser une approche de précision aux instruments. Autrement dit, les avions d’affaires et les compagnies régulières ne pourront plus accéder à la Cité des Papes. Les écoles de pilotage devront également chercher un autre terrain d’entrainement. Le compte à rebours est enclenché et précisément, c’est le temps qui manque le plus dans cette affaire.

Avignon fait partie de la soixantaine d’aérodromes français qui, dans les mois à venir, vont voir leur ILS de Cat I remplacer par une approche RNAV (GNSS). En principe un ILS ne peut pas être démonté, tant que la procédure satellitaire (GPS) n’est pas opérationnelle. Oui, mais voilà, le Service de la navigation aérienne Sud-Sud Est (SNA-SSE) a pris son temps pour étudier la future procédure RNAV. Et quand les militaires d’Orange ont vu que la trajectoire d’approche s’inscrivait dans leur zone, il a été obligé de revoir sa copie. Sauf que maintenant, les fonctionnaires de l’aviation civile sont rattrapés par le temps.

Le SNA-SSE ayant prévu de supprimer l’ILS d’Avignon, il n’a pas jugé bon de programmer le contrôle en vol de renouvellement qui devait être opéré avant le 18 janvier 2016. Quand les usagers ont pris conscience que la situation devenait inextricable, le gestionnaire de l’aéroport a proposé de reprendre à son compte le coût de la maintenance de l’ILS, le temps que la procédure satellitaire, soit opérationnelle. Il fallait juste qu’un vol de calibrage de l’installation existante soit réalisé avant la date fatidique du 18 janvier.

Et c’est quand tout le monde semblait d’accord que la DGAC a été rattrapée par ses vieux démons. Début décembre, l’intersyndicale Marseille-Provence Avignon des électroniciens de l’aviation civile a posé ses conditions. Elle entend profiter de la situation pour faire avancer ses revendications. Les techniciens redoutent, en effet, qu’à terme, la maintenance de ce genre d’équipement soit confiée à des entreprises privées. Pour les usagers, le dernier recours aujourd’hui est le Directeur général de l’aviation civile. Une fois du plus, il va devoir faire appel à son sens de la négociation pour débloquer un problème géré en dépit du bon sens.

Gil Roy

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

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  • Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont
    1-"Et puis ça va peut-être même créer de l’emploi non (sans mettre au chomdu les électro du SNA me semble-t-il ?)" Ben si, c'est justement le but.
    L'objectif est une réduction d'effectifs de 10 à 20% sur 5 ans mais pas que sur les électroniciens :
    La suppression d'environ 70 ILS en France emmène des effets de bords. Si le trafic baisse sur ces terrains (tous les avions ne pas équipés gnss), l'offre de contrôle sera également réduite et les terrains déclassés.
    2-"? Moi je m’en fous de savoir qui paye la maintenance, de l’Etat ou de la Région, je cotise aux deux. "
    Et est-ce que t'en fous de savoir que la maintenance de l'ILS d'Avignon payée par l'état coûte environ 35000€ alors que celle qui sera payée par la région au près d'un prestataire privé coûtera entre 70 et 80000€.
    Si tu n'est pas pilote, tu seras également heureux d'apprendre que dans un cas, ce sont tes impôts (région) qui financent la maintenance, alors que dans l'autre, ce sont uniquement les utilisateurs de la plate-forme qui payent via les redevances.(la DGAC est financée en majeure partie via un budget annexe issu des redevances aériennes).
    3-Normal que tu n'ai pas pas tout capté au film, la première vision est parfois un peu compliquée. Mais maintenant que tu as les sous-titres tu peux participer au combat sans te tromper puisqu'il va dans le sens des intérêts de tous les utilisateurs de la plate-forme et même bien au-delà. Nous aurons juste à déplorer les non-profits d'une entreprise qui n'aurait de toute façon pas crée beaucoup d'emploi et dont on est pas encore sur de la qualité de service.
    NB: La maintenance d'un ils dans les SNA compte pour 0,3 Etp(équivalent temps plein).
    La douzaine d'ILS repris par les régions vont donc générer moins d'une dizaine d'emplois... sur toute la France et beaucoup de co2 pour aller de Castres à Avignon, en passant par Agen, Brive, rochefort Calais, Mervilles ou encore Lyon -Brons....
    Mais on est plus à une gabegie près dans ce pays....

  • Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont
    J'ai raté un épisode ou bien il suffit juste que les électroniciens du SNA fassent normalement leur travail de maintenance dans les jours qui viennent pour que la calibration puisse se faire le 18 janvier et qu'on continue à voler des ILS le temps que la Région reprenne sa maintenance? Non? Moi je m'en fous de savoir qui paye la maintenance, de l'Etat ou de la Région, je cotise aux deux. La Région elle gère tous les TER, les lycées et plein d'autres trucs, elle peut bien se payer un pauvre ILS si tout le monde est autant d'accord pour dire que c'est stratégique pour l'économie locale. Et puis ça va peut-être même créer de l'emploi non (sans mettre au chomdu les électro du SNA me semble-t-il?)
    Mais bon j'ai sans doute rien capté au film.
    @lesélectroniciensduSNA: ne prenez pas mal mon commentaire, je comprends que ça vous fasse qqchose de lâcher la maintenance d'un truc auquel vous êtes certainement attachés, mais bon il ne faut juste pas se tromper de combat quand même.

  • Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont
    Bonjour et merci à Aerobuzz ainsi qu'aux commentateurs de vous intéresser à notre sort, en espérant sortir de cette situation ubuesque.

    Nous avons maintenant une page FB ne nécessitant pas d'avoir un compte pour être lue.
    Alors lisez, faites vous votre opinion et si vous partagez notre inquiétude alors contactez nous !

    https://www.facebook.com/sauvez.ils.avignon/?ref=ts&fref=ts

  • Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont
    Je ne sais pas ou se trouve Bruz, mais si c'est à coté de LFRN avec risque de perturbations, il est difficilement imaginable qu'aucun NOTAM n'ait été publié concernant des perturbations pour les RNAV10 et RNAV28, par ailleurs il existe des procédures ILS28, VOR28, VOR10 et même une NDB28. Rappelons qu'avant de débuter une GNSS, plusieurs conditions doivent être vérifiées par l'équipage, DOP, prédiction RAIM etc. avec notamment en plus une solution d'extraction une fois la procédure engagée. Par conséquent l'argument n°1 du commentaire précédent ne me semble pas très important. Rappelons enfin qu'un "avion de ligne" effectuant du "TPP" ne navigue pas "à vue", heureusement, son régime de vol est IFR, des approches dites 'à vue" peuvent néanmoins être effectuées sous certaines conditions mais toujours sous plan de vol IFR.

  • Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont
    Nous vous remercions pour votre article qui met en lumière le réel problème du devenir de l'ILS d'Avignon.

    Cependant, permettez nous de nuancer quelque peu vos propos. Votre article laisse penser que les électroniciens ont attendu le dernier moment pour faire part de leur incompréhension face aux positions dogmatiques de leur direction et présenter "leurs revendications".

    Depuis plus d'un an, les électroniciens sont mobilisés et tentent d'infléchir la position de la DSNA afin de réintégrer cet équipement dans le réseau minimal, en particulier en insistant sur les points suivants :

    - Les problèmes non encore solutionnés de brouillage des signaux GNSS affectant directement la sécurité (cf. article aéroport de Rennes).

    http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/aeroport-de-rennes-les-militaires-brouillent-les-gps-des-avions-2627649

    - L’aéroport d’Avignon Caumont est à ce jour contrôlé par du personnel DSNA, maintenu par du personnel DSNA et l’approche d’Avignon est assuré par le contrôle DSNA de Marseille – Provence.

    - L’existence d’une délégation de Service Public (DSP) jusqu’en mars 2017.

    - Un surcoût du prestataire privé par rapport au service de Maintenance du SNA-SSE.

    Garder la maintenance de l’ILS à la charge du SNA-SSE est la seule solution garantissant un maintien pérenne de l'installation, assurant ainsi l’avenir de l’aéroport d’Avignon.

    En effet, même si le gestionnaire de l’aéroport a proposé de reprendre à son compte le coût de la maintenance de l’ILS, le financement d’un futur prestataire privé chargé de cette maintenance reste conditionné à l'approbation de la Région PACA.

    Nouvellement élue, il est probable que la nouvelle équipe prenne un peu de temps pour gérer le dossier dont l'issue est incertaine en ces temps de restrictions budgétaires.

  • Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont
    quelques précisions sur les approches RNAV(GNSS) qui remplaceront la plupart des ILS, en particulier les approches avec minima LPV qui se rapprochent le plus des performances de l'ILS cat I (directive de la DSNA de ne maintenir qu'un réseau minimal d'ILS, en particulier Cat III) :
    On est là sur approche APV (Approach with Vertical Guidance) : catégorie intermédiaire entre approche de précision et approche de non précision introduite dans le PBN manual de l'ICAO (doc. 9613); de type APV SBAS, c'est-à-dire que le profil vertical est un profil géométrique basé sur des informations satellitaires augmentées (~GPS différentiel) utilisant la constellation EGNOS en l'occurence (en Europe). Contrairement aux approches RNAV(GNSS) avec minima Baro-VNAV (LNAV/VNAV), ici il n'y a pas de limitation en température.
    Ce type d'approche autorise les minimas les plus bas sur cette catégorie d'approche APV = minima LPV (Localizer Performance with Vertical Guidance), permettant ainsi une approche sur une profil vertical défini jusqu'à une hauteur de décision de l'ordre de 250 ft.

  • Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont
    Quand je vois le mot GPS,je suis pris par une légère angoisse.Les millions de propriétaires de ces navigateur appelés improprement GPS ignorent dans leur majorité que le GPS,le vrai,est propriété de l'armée américaine,qui selon la rumeur le laisse utiliser gratuitement par tout le monde.Ce qui veut dire que,en cas de conflit,ils peuvent "fermer le robinet" sans préavis Alors envisager de l'utiliser pour la sécurité aérienne,me parait être une décision imprudente

  • Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont
    L intersyndicale en profitante d une telle situation pour faire avancer ses revendications risque de provoquer l effet inverse de ce qu elle recherche. Une manoeuvre qui va a l encontre de l interet general n est pas souhaitable et risque au contraire de favoriser a terme le passage de la maintenance de ce genre d’équipement vers les entreprises privées.

    • Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont
      Merci Lundeux

      Finit de se cacher derrière de fausses excuses, les vrais responsables de la situation ne pourront plus blâmer les autres et, espérons-le, prendront enfin des décisions dans l'intérêt collectif.

    • Rififi sur l’ILS d’Avignon-Caumont
      les revendications de L'intersyndicale ne sont pas exorbitantes et vont en fait contradictoirement dans le sens des usagers
      les services de la navigation aérienne sud sud-est ont reporté deux fois le contrôle en vol en laissant croire, même à son échelon centrale la DSNA, que c'était de la faute des électroniciens, mensonges ! c'etait un choix délibéré !
      Le but était bien d'arriver en janvier 2016 à la fin de validité de l'ILS et pensant que les gnss seraient prêtent et de transférer coûte que coûte la maintenance de l'ILS à la région.
      Et catastrophe en novembre voilà que le SNA Sud sud est réalise que la procédure gnss ne sera pas publié à temps. Ah zut alors ! Pas grave on continue ! Puis on réalise que la société chargée d'effectuer la maintenance n'est toujours pas certifiée...par la DGAC. Ah zut alors ! pas grave on continue ! Et dernier point mais pas des moindres mais que "personne" en tout cas au SNA n'avait anticipé (à moins que...) les élections...et le fait que la région ne puisse plus engager sa signature avant au moins avril sur un contrat de maintenance pluriannuel. Ah zut alors! Pas grave On continue !
      Que cela ne tienne, après avoir fait porter le chapeau aux électroniciens on va leur demander de reprendre la maintenance ! jusqu'à quand me direz vous ? Jusqu'à ce que la région soit prête à reprendre la maintenance bien sur!! Mais non pas du tout ! seulement jusqu'à ce les procédures gnss soient publiées. la continuité de l'exploitation de l'ILS important peut au SNA et puis comme ça si la nouvelle région se désengage de l'ILS on ne se retrouvera pas avec sur les bras. Et tant pis pour les usagers.
      alors que demande cette fameuse intersyndicale? et bien elle demande que la maintenance soit assurée par la DGAC pendant une période plus longue correspondant à ce que la DGAC a prescrit elle même lors de son plan de désengagement des ILS : celle de la délégation de service publique du gestionnaire. Soit mars 2017. Et que soit réétudier par les instances adéquates la réintégration de l'ILS d'Avignon dans le réseau minimal des ILS dont la maintenance reste assurée par la DGAC. Les arguments ne manquent pas il faut juste laisser le temps de les présenter et c'est ce que ne souhaite pas laisser faire le SNA, sans doute par crainte que l'on réalise que depuis le début il œuvrait pour la suppression pure et simple de cette équipement...
      alors qui faut il blâmer ? sur qui faut il faire pression ?
      Les responsabilités ne sont donc peut être pas a chercher auprès de l'intersyndicale.

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