Avec plus de 175.000 moteurs d’avion vendus, le motoriste austro-canadien Rotax fête cette année 40 ans de recherche et de développement au service de l’aviation de loisir et des ultra-légers motorisés. Retour sur quatre décennies qui ont changé l’aviation de loisir.
Devenu une référence incontournable dans le milieu de l’aviation de loisir, le motoriste a débuté en 1920 sous le nom de Rotax-Werk AG avec des moteurs plus… terre à terre. A cette époque, la production était essentiellement axée sur des moteurs pour les motoneiges Ski Doo puis, à partir de 1962, pour des quads.
Racheté en 1970 par le canadien Bombardier, Rotax, devenu BRP (Bombardier Produits Récréatifs) comptait dans ses rangs des passionnés d’aviation qui faisaient partie de l’aéro-club local proche de Gunskirchen, en Autriche, et qui souhaitaient développer un moteur d’avion. Ce n’est qu’en 1975 que Rotax s’est lancé dans l’aviation pour devenir aujourd’hui le leader mondial des moteurs pour l’aviation de loisir.
Dans les années soixante-dix, les moteurs d’avion de loisir étaient le plus souvent dérivés de ceux équipant les voitures, qui avaient le défaut majeur d’être particulièrement lourds donc peu intéressants pour l’aviation. Les ingénieurs de Rotax-Werk AG avaient déjà développé un moteur de motoneige léger et compact qui correspondait aux exigences de poids. C’est ainsi qu’a été certifié en 1975 le premier moteur d’un nouveau venu qui allait bientôt faire sa place dans le monde de l’aviation. Le Rotax 642 était équipé de deux cylindres, avec refroidissement à air et démarrage électrique. La période de révision (TBO) de ce moteur de 45 kg était de 300 heures. Rien à voir avec les 2.000 heures de TBO du récent Rotax 912 iS.
En 1977, les ingénieurs de BRP s’inspirent encore d’un moteur de motoneige pour développer les Rotax 501 et 505 qui équiperont principalement des motoplaneurs. Le début des années 80 coïncide avec un développement significatif de la pratique de l’ULM. BRP développe alors quatre moteurs à destination de l’aviation ultra-légère, dont le 503 UL qui sera vendu à 33.000 exemplaires.
C’est en 1989 que BRP sort son Rotax 582 UL, moteur deux temps à deux cylindres et refroidissement liquide. Toujours fabriqué aujourd’hui, c’est un des best-sellers du motoriste. La même année, Rotax met en production un autre moteur, à l’étude depuis cinq ans. Ce sera le 912 UL qui fait passer Rotax au niveau supérieur. Après les deux temps deux cylindres, le nouveau né est un moteur quatre temps avec quatre cylindres à plat, qui développe 80 ch pour un poids de 56 kg. C’est aujourd’hui le produit phare du motoriste qui a vendu plus de 50.000 exemplaires des versions 912 et 914 (cette dernière étant pourvue d’un turbo) totalisant plus de 45 millions d’heures de vol. Le plus récent modèle de cette série, sorti en 2014, le 912 iS Sport, combine l’injection et une unité de contrôle digitale.
Aujourd’hui, les moteurs Rotax équipent aussi bien les avions, ulm, hélicoptères ultra-légers et autogires que les motoplaneurs, couvrant ainsi tous les segments de l’aviation de loisir.
Fabrice Morlon
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Rotax souffle ses 40 bougies
Et quand est ce qu'ils rajoutent 2 cylindres de plus aux 912/914 ?
Ça ferait un moteur bien utile pour tout ce qui a 4 places...
Rotax souffle ses 40 bougies
reste à savoir si vous voulez du certifié, ou pas, dans ce dernier cas, il y a des moteurs, dont l'un vient d être elu moteur de l année, qui donnent un excellent rendu, consomment nettement moins, et ne givrent pas et dont les carbu ( il n'y en a pas ! c'est de l' injection ) ne fonctionnent pas comme des chasses d' eau comme sur le rotax, comment peut -on être amoureux de ce moteur ?
et pour le prix, achat et entretien, il n' y a pas photo... fabrication de plus de 100.000 moteurs en à peine un an, suivez mon regard !
il est vrai que lorsque l'on aime, on ne compte pas , demandez aux danseuses