Sainte-Hélène, au cœur du centre d’essais en vol de drones

Les présentations en vol du salon UAV Show 2021, se dérouleront, le 21 octobre 2021, sur l’aérodrome de Saint-Hélène (Gironde), pièce maîtresse du centre d’essais en vol CESA Drones. Cet équipement, unique en France, accompagne le développement de la filière drone.

Sainte-Hélène est une ancienne base ULM, proche de Bordeaux. Elle possède deux pistes en herbe (650 x 30 m et 300 x 20 m). Mais quand il est question de drones, ce sont moins les caractéristiques des pistes qui importent que le volume qui leur est associé. La zone d’essais en vol s’étend sur une surface de 3 km de côté et 5 km de long, et une hauteur maximale de 1.500 ft. Elle est associée à la zone interdite temporaire R288.

Cette ZRT est activable à la demande du directeur des vols permanent en fonction des programmes d’essais. Nicolas Parent, le directeur des vols du CESA Drones, assure également le lien avec les autorités que sont la DGAC, la DSNA et la DSAC. Il prépare aussi le corpus documentaire en fonction des tests. Il s’assure des qualifications des télépilotes qui prévoient d’intervenir, les assurances, etc. En d’autres termes, il prépare le terrain aux équipes qui viennent effectuer des tests à Sainte-Hélène.

Ces clients sont des start up locales qui viennent développer une drone ou une application. Ce sont aussi des grands comptes, c’est-à-dire de grandes entreprises qui peuvent réaliser à Sainte-Hélène, en toute discrétion et dans un environnement adapté, des campagnes de plusieurs semaines. Plusieurs clients peuvent être présents sur site en même temps. Outre le terrain, le CESA Drones qui gère le centre d’essais de Sainte-Hélène met à leur disposition des salles de travail et des ateliers.

Le CESA Drones a mis en place sa première zone d’essais drones à Martignas-sur-Jalle, dans le camp militaire de Souge, en 2009. Pour travailler à l’écart des regards indiscrets, il n’y a pas mieux. C’est là-bas que s’entrainent les forces spéciales françaises. Mais en revanche, les contraintes opérationnelles sont lourdes et pas forcément compatibles avec les modes de fonctionnement des clients privés. Les caractéristiques du camp de Souge intéressent une certaine clientèle. C’est la raison pour laquelle il est toujours intégré à l’offre du CESA Drones. Mais depuis 2016, Sainte-Hélène a pris le relai. Depuis le début de l’année 2021, 268 tests y ont déjà été réalisés.

Sainte-Hélène est la pièce maîtresse du dispositif proposé par le centre d’essais de Bordeaux Technowest. Cette base est le point d’accès à la zone dite de très longue élongation. Il s’agit d’un volume situé le long de la côté Atlantique, au niveau du lac d’Hourtin. Elle mesure 50 km de long sur 7 km de large, et qui peut monter jusqu’à 3.000 ft. Elle est ouverte à tous types de drones civils dont la masse est inférieure à 150 kg. Les drones décollent de la plage.

Prochainement, un corridor de 23 km reliera la base de Sainte-Hélène à la zone de très longue élongation de Vendays-Montalivet. Les drones pourront ainsi transiter dans une zone aérienne active. A chaque fois, un Notam sera diffusé. Au préalable, les autorisations auront été négociées avec la Direction générale à l’armement, la DSNA et la base aérienne de Cazeaux. Du travail en perspective pour le directeur des vols, mais aussi un atout supplémentaire pour CESA Drones qui renforce son positionnement national et qui peut intéresser des fabricants de drones étrangers.

Gil Roy