Le projet français OGN est le premier lauréat du nouveau trophée de la sécurité aérienne décernée par l’EASA. OGN (Open Glider Network) est à une autre échelle la transposition aux basses couches de l’atmosphère de l’application de traçage Flight Radar 24. Créé par des vélivoles, il pourrait intégrer en plus grand nombre les avions légers, les hélicoptères, les diverses classes d’ULM et les drones.
Sébastien Chaumontet est l’un des porteurs du projet communautaire Open Glider Network qui a vu le jour à Challes-les-Eaux (Savoie) en 2012. Il s’agit d’une application qui permet de localiser les planeurs en vol, autour de soi. Il récupère les informations des Flarm Le Flarm est une système d’anticollision et de mise en garde imaginé par Claude Le Tallec, chercheur à l’ONERA, et développé sous licence par une société suisse. Il s’agit d’une sorte de TCAS (anticollision) adapté aux besoins de l’aviation légère et sportive. Contrairement au TCAS, le Flarm ne donne pas d’instruction d’action à réaliser pour éviter un rapprochement ou une collision en vol. embarqués dans les planeurs, ainsi que celle d’un traceur basique et économique conçu par OGN pour permettre une diffusion plus large.
La puissance du réseau OGN repose sur les 1.200 récepteurs qui récupèrent les informations émises par les planeurs et autres aéronefs légers. Ces récepteurs couvrent la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Suisse. Ils ont également été implantés en Nouvelle-Zélande, en Australie, aux USA ou encore en Afrique du sud.
Les informations émises par les aéronefs en vol sont envoyées à un serveur sur internet ce qui permet d’afficher leur position sur une carte à la manière de Flight Radar 24. Le système OGN offre de multiples autres applications qui ont été développées depuis 2012. Cela va de la tenue de la planche de vols pour les clubs au suivi en temps réel, sur Youtube, de compétition de vol à voile, en passant par la localisation d’un aéronef accidenté pour guider les secours.
Les pilotes de planeurs sont précurseurs. Il faut espérer que la visibilité offerte par l’EASA au projet OGN donne envie à d’autres communautés aéronautiques de les rejoindre. On pense évidemment aux pilotes de montagne qui évoluent dans le même environnement. D’autant que l’investissement est modeste et cela grâce à l’engagement des porteurs du projet qui d’emblée ont opté pour l’accès libre.
Gil Roy
Interview réalisée le 9 mai 2020, à 9h30
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
Il était le candidat malheureux de Sikorsky et Boeing face au V-280 Valor de Bell… Read More
View Comments
Bonjour,
j´aurais une question juridique pour Sebastien Chaumontet ou aux autres développeurs de l´OGN.
Quant n´est il du respect de la loi de protection des données personnelles des utilisateurs de FLARM par le système OGN?
Un FLARM n´est pas un transpondeur et de ce fait se pose la question de l´autorisation de l´utilisation des données du FLARM par l´OGN... encore plus si ces données sont mises aux vues de tous sur des plateformes accessible par tous sur internet!?
Personnellement, j´adore regarder sur OGN ce que font mes copains lors d´une compète de planeur mais il s´agit d´une compétition ou les compétiteurs peuvent/doivent accepter d´être "contrôlé". OGN prend ici tout son sens!
Quid des vols privés ou l´utilisateur du FLARM n´a pas donné sont consentement à l´utilisation des données de son FLARM par un tiers... à savoir l´OGN?
Merci et bonne semaine.
OGN est un outil qui ne sert qu'a faire apparaitre un appareil volant sur une carte...comme Flightradar le fait depuis bien plus longtemps...
Donc un mouchard !
Ne pas confondre Flarm et OGN qui sont totalement independant l'un de l autre.
L effet pervert du Flarm est que la mission de "voir et éviter" est confier uniquement à ce boitier electronique par bien trop de pilote !!
Etant instructeur, en place arrière, je le constate bien trop souvent....
De plus, le Flarm ne fonctionne pas toujours!!
Flarm est un outil complementaire, aucunement et aide fiable.
Quand a OGN, ce "mouchard" pousse les pilotes souhaitant ne pas etre "tracker" a couper leur Flarm.
Finalement, OGN va tuer le concept Flarm pour bon nombre de pilotes privés .
Question sécurité, OGN peut fournir des traces de vol (tant qui a des antennes et du signal), mais aucunement lancer un signal de détresse.
Donc si vous souhaitez etre retrouvé en cas d accident et secouru, ne comptez pas sur OGN, mieux vaut acheter une balise de detresse.
la formule des interviews video est très intéressante, mais je pense que pour les rendre encore plus attractives il faudrait en limiter la durée (5/8Mn max?) pour coïncider avec le temps d'écoute active...des auditeurs/spectateurs
sinon risque de décourager les actifs qui n'ont pas beaucoup de temps pour regarder/écouter...surtout depuis que nous pouvons revoler
C'est un choix de faire dans la longueur et nous l'assumons.
C'est un fait que nous perdons des spectateurs en cours de route. Et ce n'est pas un constat qui nous plait. Mais à une époque où tout doit aller vite, ou l'on passe notre temps à rebondir d'un sujet à l'autre, d'une activité à une autre, nous avons choisi de prendre le contrepied et d'offrir la possibilité à ceux à qui nous donnons la parole d'aller au fond du sujet. C'est l'éternel dilemme, entre faire court pour mettre toutes les chances de son côté pour être lu, vu ou entendu, et prendre son temps au risque de décourager ceux qui pourraient s'intéresser au sujet.
Nous ne sommes pas dogmatiques non plus. Si nous voyons que les interviews vidéos ne marchent, alors nous corrigerons la trajectoires. Toutefois, les premiers résultats sont encourageants et je suis sûr, Gérard, que tu iras au bout des deux nouvelles à venir. Je ne nie pas non plus qu'il y a sans doute quelques retouches à faire sur le concept.
Et pour ceux qui n'ont pas le temps de regarder la vidéo, parce qu'ils sont en voiture pour aller voler, nous leur offrons la possibilité de télécharger le podcast de l'interview et de l'écouter en roulant.
Bons vols !
Merci de parler du projet OGN, une belle initiative portée par une communauté de passionnés avec les fonctions utiles que vous mentionnez dans votre article.
Ce réseau a l'intérêt de rendre visibles des catégories d'usagers qui ne le sont pas par les moyens dédiés à l'aviation commerciale, même s'il peut présenter des limitations liées à l'Internet (latence, fiabilité..).
Comme exemple un rapport d'airprox où son utilisation par des contrôleurs est discutée : https://www.airproxboard.org.uk/uploadedFiles/Content/Standard_content/Airprox_report_files/2018/Airprox%20Report%202018266.pdf
A propos des FLARMs, PilotAware et autres systèmes d'aide à l'évitement accessibles à ces usagers, leur bénéfice pour la sécurité pourrait être plus grand s'ils étaient généralisés et compatibles entre eux !
La difficulté ¨réglementaire" du Flarm pour la DGAC, était que la fréquence sur laquelle il opère appartient en France a une bande radioélectrique gérée par la Défense.
Ceci a-t-il été résolu ?
Car ce domaine du spectre radio-électrique est traité non a l'OACI mais a l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) la ou l'Annexe 10 OACI a été faite.
Pour la partie opérationnelle, si le Flarm est d'une incontestable utilité en vol de pente, ne jamais oublier que ce n'est pas un radar de bord et que tous les autres aéronefs n'en sont pas équipés.
En tous cas, encore une fois, le monde vélivole avance !!! Bravo.
Vieux bandit a raison. De plus il n’y a aucun texte EASA qui oblige de voler avec un flarm...
Je ne suis pas pro américain mais au lieu de cela et en complément d’une balise 406MHz un adsb serait plus utile en Europe comme l’ont généralisé les US y compris sur la petite aviation de loisir.. Sachant que même les constructeurs de drones commencent a les équiper. Cela permettrait aux pro (et aux autres) de faire sonner leur TCAS...
Bonjour,
l´OGN part d´une bonne intention.
Néanmoins, je trouve très limite que l´EASA lui ait attribué le premier prix de la sécurité aérienne. Attention, je suis un grand partisan du FLARM et ai installé un Power FLARM dans mon ULM 3 axes dès sa réception d’usine (je suis aussi ancien vélivole quand nous n’avions pas encore ce bel outil).
En revanche, je n’ai pas acheté un système anti-collision pour me faire traquer en permanence par n’importe qui!
L’EASA devrait plutôt aider les clubs de planeurs, mais pas que, qui volent beaucoup en montagne à doter leurs machines de balises de détresse modernes et légères!
C’est ce type de balise qui permet de retrouver rapidement les accidentés! Volant beaucoup en montagne, je porte constamment sur moi un ACR Aqualink... et mon FLARM est en mode... Stealth!
Bonne journée.
L'efficacité du flarm est incontestable et votre position sous couvert d'anonymat est irresponsable!
Ne pas confondre Flarm et OGN.
L article ici parle de OGN.
Décocher l' ID sur son Flarm pour être "invisible" ne l empeche pas de fonctionner correctement!! Uniquement de ne pas apparaitre sur OGN (loi protection donnée RGPD, HADOPI ect...).
Principe fondamental de notre démocratie...
Incontestablement le Flarm de par sa technologie ne peut être fiable a 100%. Seulement une aide!!
certainement pas!
Vous pouvez pensez ce que vous voulez, je n´ai pas acheté un FLARM pour être traquer sans mon consentement.
Concernant votre remarque sur l´anonymat, le votre ne prouve rien ici. Mon pseudo n´a rien d´anonyme pour un certains nombre de personnes car il s´agit du nom de baptême de mon appareil qui n´a pas changé depuis 5 ans!
En revanche, je constate que vous n´avez rien à dire sur mon commentaire/proposition lié aux balises de détresse...