SolarStratos au pied…de la montagne

SolarStratos a pris ses quartiers à Sion pour tenter d’atteindre 10.000 m, la dernière marche avant la stratosphère. Au passage, aux commandes de son avion électrique-solaire, Raphaël Domjan compte bien décrocher le record du monde d’altitude pour avion solaire.

La mission SolarStratos s’est installée sur l’aéroport valaisan de Sion pour opérer les derniers tests en vue de la tentative de record du monde d’altitude pour un avion électrique et solaire habité. Celle-ci sera lancée ces prochains jours dès la première fenêtre météo favorable. Il s’agira en effet, pour pouvoir monter à 10.000 mètres et plus, de profiter des courants thermiques estivaux. 

La tentative d’atteindre en première mondiale les 10.000 m, voire plus, se déroulera en plusieurs phases. Il s’agira d’abord, sous contrôle d’un notaire, de placer des scellés sur les bornes de charge pour certifier que les batteries ne seront chargées qu’avec de l’énergie solaire produite par les cellules de l’avion. Le jour de la tentative, l’avion piloté par Raphaël Domjan décollera dès que la présence de thermiques suffisants aura été confirmée par un motoplaneur envoyé en repérage et les conseils d’Aude Untersee de Météo Suisse. 

La première phase du vol verra HB-SXA monter jusque vers 4.000-4.500 mètres en profitant au maximum des courants ascendants. Suivra une deuxième phase du vol vers l’altitude record, soit environ 9.300 mètre puis en visant les 10.000 mètres. Il s’agira ensuite pour Raphaël Domjan d’amorcer sa redescente. Une fois de retour sur le tarmac de l’aéroport de Sion, les batteries, qui devraient être encore en partie chargées, seront vérifiées par le notaire, pour permettre de valider ultérieurement par la FAI le record selon l’altitude atteinte. 

« Cet avion n’a pas été mis au point pour finir dans un musée. Au terme de plus de100 vols de mises au point, il est prêt à s’attaquer au record d’altitude et si tout va bien à voler ensuite jusqu’à la stratosphère. », affirme Raphaël Domjan. « La vraie aventure commence maintenant. Et qui dit exploration et aventure dit aussi risque. Il se peut que ce soit la dernière fois que vous voyiez notre avion entier : vous pouvez l’embrasser avant de repartir ».  

Que la première mondiale soit réussie ou non, cette tentative va poser un dernier jalon dans l’aventure que représente ce défi d’atteindre la stratosphère en recourant aux seules énergies durables, estime Domjan.