Toujours plus vite, toujours plus de kilomètres… en osmose avec la Nature. © Aerobuzz.fr
L’Argentine, c’est l’eldorado du vol d’onde. Lorsqu’un vent constant vient heurter un relief, il se crée un phénomène ondulatoire. Un ascenseur à planeurs. Le 21 juin 2003, Klaus Ohlmann a ainsi décollé de l’aéroport de Chapelco à San Martin de los Andes pour s’y poser une quinzaine d’heures plus tard, après avoir parcouru 3.009 km.
La performance mondiale établie, le 21 juin 2003, par Klaus Ohlmann en Argentine, est un record avec trois points tournants, selon les règles de la Fédération Aéronautique Internationale. Moins on a de points tournants, plus on doit s’adapter. Etablir un tel record est difficile mais, au moins, les points tournants peuvent être choisis librement pendant le vol, note Klaus Ohlmann.
Le vol d’onde est le seul moyen d’accomplir un vol aussi long en distance. « En vol thermique, c’est impossible, » explique Klaus Ohlmann. « Une bonne journée de vol thermique commence à 9h. A cette heure-là, on a déjà parcouru 500 km en vol d’onde. »
« Si vous séjournez trois mois d’été en Argentine, vous avez une bonne chance de réunir les conditions nécessaires à un record, dont les longues journées », indique notre interlocuteur. Ce matin-là, les conditions sont particulièrement favorable le long de la Cordillère des Andes.
A bord de son Schempp-Hirth Nimbus 4 DM biplace, le pilote décolle d’une altitude de 6.000 m. « Sur les 15h20 du vol, j’ai consacré presque une heure à gagner ma première altitude de croisière », raconte-t-il. « Ensuite, on est comme un surfeur sur une vague sans fin ou presque. En vol d’onde, on peut voler 400 ou 500 km sans changer de ligne. »
Il ne lâche pas les commandes. « Mon passager, l’Autrichien Karl Rabeder, était un pilote confirmé », poursuit-il. « Toutefois, lors d’un record, je préfère ne pas lâcher les commandes. Même si le second occupant pilotait parfaitement, j’aurais toujours l’impression que j’irais un peu plus à droite ou à gauche. Si quelqu’un d’autre pilote, je suis davantage stressé. Certains peuvent passer les commandes à un second pilote, moi pas, même si ce serait peut-être mieux. »
Pour le record, il a besoin d’ascendances très fortes. Il s’agit d’échanger de l’énergie potentielle contre de l’énergie cinétique. « Si vous voulez voler vite, autour de 200 km/h, il vous faut des ascendances qui montent très vite », souligne Klaus Ohlmann. « Je cherchais 8 à 9 m/s. Même à la limite sud du champ de vent, j’avais de fortes ascendances, à 5 m/s. »
Pour établir un record dans cette région, il faut de bonnes notions de météo pour comparer la prévision et la réalité, et comprendre les conditions locales sur 1.000 km. Il faut aussi un bon contact avec les habitants. « A la radio, il faut parler espagnol », précise Klaus Ohlmann. « Sur beaucoup d’aéroports, c’est la seule langue utilisée. »
Quand il se pose à la fin de ce jour d’été austral à Chapelco, Klaus Ohlmann ajoute une ligne à une longue liste : rien qu’en Argentine, il a établi ou battu 52 records.
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