Le 14 septembre 2020, Sunbirds a réussi sa traversée de la Manche en aller-retour avec son drone solaire. Un vol de 2 heures et 10 minutes entre Sangatte et Douvres (Grande-Bretagne), riche en symboles.
Le drone solaire SB4 Phoenix a décollé à 13h10 de Blériot-Plage (Sangatte). Il a fait deux passages photographiques devant les falaises de Douvres, avant de revenir à Sangatte, où il s’est posé à 15h20. Le vol s’est déroulé dans des conditions optimales, avec une visibilité parfaite et un léger vent de travers de 10 km/h.
Le drone de 3,20 m d’envergure qui se déplaçait à 40 km/h et une altitude de 50 m au-dessus de l’eau, était suivi par un bateau. Il évoluait dans le cadre du scénario S1, c’est-à-dire à moins de 200 m du télépilote chargé, non pas de piloter, mais de contrôler le déroulement de la mission. Pour ce vol, le SB4 Phoenix a du être enregistré dans le registre de la CAA, l’administration de l’aviation civile, et le télépilote a du passer un examen, équivalent au test théorique du pilote de drone français. Après 2h10 de vol, le drone s’est posé, les batteries pleines.
Laurent Rivière qui a créé, en 2015, la société Sunbirds, insiste sur le fait que ce vol était hautement symbolique à plusieurs titres. D’abord parce qu’il s’est déroulé entièrement au-dessus de la mer. Ensuite, parce que le drone n’a utilisé que l’énergie électrique solaire. Et qu’enfin, il a été réalisé sur les traces de Blériot. Toutefois, le SB4 réalise régulièrement des vols d’endurance sensiblement plus longs. En Australie, il a déjà volé plus de 7 heures et parcouru 400 km.
Sunbirds affirme totaliser plus de 1.000 vols avec plus de 400 heures de temps de vol cumulées depuis sa création. Elle a opéré quatre grandes missions en BVLOS, c’est-à-dire en vol hors vue du télépilote, dans le bush australien et plus de 100 vols BVLOS au Congo dans le cadre d’un programme R&D pour la gestion responsable des exploitations forestières.
La traversée aller-retour de la Manche qui pourrait entrer dans le livre des records de la Fédération aéronautique internationale est là pour attirer l’attention sur les capacités d’innovation de Sunbirds et plus généralement des start up françaises du drone. Dans l’attente d’une évolution réglementaire en Europe, ces entreprises sont contraintes de s’expatrier pour se développer et survivre.
Gil Roy
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pourquoi appelé vous cela un DRONE il me semble que c'est un model reduit
avec un moteur electrique cela a deja ete realise il y bien longtemps avec des
cellules photos electriques
Vous avez raison PH,en 1976,durant les championnats du monde de planeur à Châteauroux un modéliste dont j'ai oublié le nom présentait un modèle semblable qui parvenait à tenir le palier au dessus de la piste.Depuis les moteurs électriques,les cellules solaires ,l'électronique et les matériaux de construction ont considérablement progressé.La performance est donc toute relative...Bravo quand même!
Bonjour Jacques
C’était Roland Stuck , vélivole émérite aujourd’hui, avec son prototype basé « Utopie »
qui suivait de peu le pionnier allemand du genre Fred Militky.
http://lesgpr.free.fr/musee-gpr/evenements/evenements.htm
Merci de l’avoir rappellé.
LB
Et oui, c'est cela l'aéromodélisme , des pionniers, de purs passionnés qui partagent gratuitement leurs connaissances.
http://rcaerolab.eklablog.com/choix-profil-et-configuration-planeur-topic153670
Puis viennent les drones qui confisquent *tout le terrain de jeux à leur seul usage mercantile.
*pas vraiment tout , nous sommes parqués sous 120m sol sur quelques surfaces bien délimitées.
Merci qui ?
Tout à fait, confusion coupable des autorités francaises (non pas européennes) entre aéromodélisme classique, qui se fait à 99% à vue, et industrie du drone.
Les plus optimistes espèrent encore un retour en arriere sur les contraintes insensées imposées aux aeromodélistes.
Bravo et Bravos à Laurent Rivière et sa société Sunbirds !