A l’occasion de son Elevate Summit, Uber réunit pendant trois jours (25-27 avril 2017) à Dallas tous ceux qui imaginent la rupture technologique qui doit révolutionner le transport personnel à l’intérieur des mégapoles de la planète. Industriels, chercheurs, entrepreneurs, opérateurs… les plus grands noms ont répondu présents.
Au terme de la première journée de l’Uber Elevate Summit, les premiers communiqués de presse ont commencé à tomber. C’est par exemple le constructeur aéronautique brésilien Embraer qui annonce son partenariat avec Uber « pour explorer le concept d’un réseau Uber Elevate reposant sur un écosystème qui permettra le développement et le déploiement de petits véhicules électriques à décollage et atterrissage verticaux (VTOL) pour les déplacements urbains courts ». Ce projet est porté par Embraer Business Innovation Center, la nouvelle entité basée à Melbourne (Floride), et ses têtes de pont implantées dans la Silicon Valley et à Boston.
Bell Helicopter s’associe également à Uber. Le premier s’engage à plancher sur un VTOL a propulsion hybride dans un premier temps, et tout électrique au final. Le second mettra en œuvre ces taxis volant. Au préalable, Uber prévoit de participer au développement des systèmes numériques de gestion des pilotes et des interfaces de contrôle aérien.
Embraer et Bell Helicopter, mais aussi Airbus A3, Pipistrel, la NASA, Aviation Capital Group, Yuneec ainsi que des chercheurs des grandes universités américaines, des représentants des administrations de tutelle et des organisations professionnelles… Uber a réuni tous ceux qui estiment avoir un rôle à jouer, en amont comme en aval, dans la mise au point d’un système intégré de transport futuriste.
Il y a aussi présents à l’Uber Elevate Summit les maires des grandes métropoles prêtes à servir de cadre aux expérimentations, la première de ces mégapoles étant évidemment Dallas où a lieu le symposium.
Pendant trois jours, tous les sujets sont abordés, qu’il s’agisse de la formation des pilotes ou de l’autonomie des batteries, de la certification des matériels ou des outils de gestion du trafic aérien, de l’implantation des plateformes aéroportuaires ou de sécurité. L’idée est de faire se rencontrer ceux qui veulent aller de l’avant et de donner un coup d’accélérateur à la recherche de solutions au sens le plus large.
Juste après la première guerre mondiale, les constructeurs aéronautiques étaient invités à de grands rassemblements pour battre des records en planeur. Ces rencontres étaient alors le moteur de la recherche aéronautique. La plupart des précurseurs qui y participaient arrivaient avec des machines qui n’étaient pas au point, qui parfois même n’avaient pas encore volé. Farman, Breguet Dewoitine, Potez, Levasseur… ils étaient tous là. Et ils se lançaient dans la pente de Vauville ou de Combegrasse, au risque de casser du bois et d’y perdre la vie. Et c’est ainsi que l’aviation a pris son envol. L’Uber Elevate Summit a des airs de congrès de Combegrasse.
Les Farman, Breguet et autres Dewoitine des années 2010 ont les cheveux en bataille et ne portent pas de cravate. Ils sortent des plus grandes écoles et ont créé leurs start up parce qu’ils trouvent que les groupes industriels auxquels ils étaient promis sont entravés. Certains de ces jeunes pousses ont fait le voyage de Dallas avec des rêves plein leurs sacs à dos.
Gil Roy
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Qui serait prêt aujourd'hui a accepter les risques pris par les pionniers a l'époque, alors que l'on vous fait un procès pour un café trop chaud ?
Le temps des pionniers est révolu, maintenant c'est sécurité et parapluie a tous les étages !
Avant d'associer les Farman, Breguet Dewoitine, Potez, Levasseur… à des Uber, dont ces derniers pourraient tirer une forme de noblesse de ces merveilleux fous-volants conquérants des Airs ! Il serait peut-être judicieux de dire si pour réussir ce miracle de l'envol ils avaient eu à parasiter d'anciennes professions de l'époque ?
Ensuite, les Uber n'inventent rien en l'occurrence sur ce marché du taxi aérien ! tout comme pour les taxis routiers ils cherchent juste à ponctionner un marché juteux du transport par hélicoptères qui ne se développe pas plus simplement parce que la réglementation aérienne protège les citoyens des nuisances de survol (risques en lien avec les accidents, bruit environnemental, pollution aux particules, etc...) et que le prix d'acquisition de ces appareils reste prohibitif.
Alors finalement c'est peut-être un français qui pourrait tirer son épingle du jeu si la DGAC s'y ouvrait: le Cabri G2 dronisé, dès qu'il aura été mis au point pour les militaires. Actuellement, avec un prix de revient à moins de 1€/min de vol (coût actuel pour une place de libre sans les frais liés au pilote), il y a de la marge par rapport aux prix pratiqués entre Nice et Monaco par les exploitants actuels (70€ aller simple, 110€ A/R) par exemple ...
Y avait-il l'allemand VOLOCOPTER ou le français WHISPER sur à ce "Summit de Dallas" ?
Diable ! Après la Première Guerre mondiale,après avoir fait voler des SPAD-XIII, Breguet-XIV, Farman-50, on allait à Bruxelles et à Londres depuis Paris et on pensait à traverser l'Atlantique. On était loin des compétitions de planeurs. Loin, d'ailleurs, dans les deux sens du temps.