A l’occasion de l’assemblée générale 2010 de la FFPLUM, le président Mereuze a fait le compte rendu des âpres négociations menées ces derniers mois avec l’EASA pour éviter une remise en cause du modèle français de l’ULM. Une première avancée significative a été obtenue, mais la vigilance demeure de mise.
Au début du mois de mars 2010, quand la commande, par l’EASA, à un cabinet britannique, d’une étude à 250.000 € sur les réglementations européennes a été connue, un moment de panique a traversé le monde de l’ULM. Immédiatement la Fédération européenne de l’ULM (EML) s’est mobilisée. La crainte d’une remise en question du statut actuel de l’aviation ultra-légère était palpable. Elle est latente depuis la création de l’EASA qui s’est fixée dès l’origine pour mission d’harmoniser les réglementations dans le domaine de l’aviation en Europe.
« En ce qui concerne nos ULM, la plus légère des certifications entraînerait des contraintes excessives faisant reculer les principes auxquels nous tenons tant. Les futurs ELA et LSA seront un progrès pour l’aviation légère mais ce serait une régression notable pour nous si les ULM y étaient inclus », martèle Dominique Méreuze, président de la FFPLUM. « La première bataille fut d’obtenir que certains aéronefs soient définis et classés dans une Annexe du règlement européen définissant le champ des compétences de l’EASA, et qu’ils échappent à son autorité au profit des administrations nationales (la DGAC pour la France). Elle fut gagnée. La seconde bataille a eu pour objectif de pérenniser cet acquis, en permanence remis en question par une multitude de fonctionnaires européens, de constructeurs, de lobbies de toute l’Europe ».
Lorsque l’appel d’offre pour l’étude des réglementations européennes a été lancé par l’EASA, il y a quelques semaines, une ambiguïté est apparue, du fait que celui-ci demandait, qu’à l’issue de l’étude, la société choisie fasse des « propositions » à l’Agence… sans plus de précision, cadre ou limitation. Sous la pression de l’EML, l’EASA a accepté de lever cette ambigüité. Elle a ainsi précisé que « l’objectif de cette étude n’est pas de toucher au statut de la classe ULM de l’Annexe II, mais d’extraire les meilleures caractéristiques des règlementations ULM actuellement en vigueur dans les états membres, pour les appliquer éventuellement au ELA 1 ».
L’EASA a également été claire sur le fait qu’ « elle n’a pas l’intention de modifier l’Annexe II du Règlement européen 216/2008, notamment en ce qui concerne plus particulièrement les ULM ». Pour Dominique Méreuze, cet engagement est « une première ». Il n’en demeure pas moins prudent : « bien entendu, la pérennité de l’Annexe II n’est pas acquise « ad vitam aeternam »… … à moyen terme le sujet de la modification de l’Annexe II pourrait ressurgir… et nul doute que l’étude pourrait servir de base de travail à l’EASA dans ce contexte.. ». L’EMF et en particulier la FFPLUM qui représente à elle seule un tiers des pilotes d’ULM d’Europe n’a pas l’intention de baisser la garde, même, si aujourd’hui le président de la FFPLUM n’a plus peur d’affirmer, haut et fort que la réglementation française « a donc, potentiellement, encore de beaux jours devant elle ».
Gil Roy
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C'est un recul !!!
Cette annexe 2 exclut de son champ de compétence les aéronefs de moins de 450 kg au décollage (et de moins de 472,5 kg s'ils sont équipés d'un parachute, et de moins de 495 kg s'il s'agit d'hydravions). C'est très bien en apparence ...
Il eut mieux valu relever ces chiffres car les ULM ont une autonomie dérisoire dès lors que le vol se fait avec un passager. Même 10 kg de plus auraient été appréciables. 500 kg (pour avoir un chiffre rond) aurait été parfait. Harmoniser avec les américains et des pays de leur mouvance au niveau de 600 kg pour avoir une masse unique au niveau mondial aurait été encore mieux. On aurait été encore bien loin des avions. Pour rappel : un Cessa 172 est à 1100 kg.
Cette avancée est en réalité une reculade car si le EASA avait la finesse stratégique d'autoriser les avions ELA1 à se poser sur les terrains des ULM, cette catégorie se viderait de sa substance : un grand nombre de propriétaires d'ULM n'hésiterait pas à passer de l'autre coté de la barrière pour pouvoir mettre davantage de carburant et dépasser ces fatidiques 450 kg en restant dans la légalité.
C'est un recul !!!
Parle pour toi et évites de parler pour les autres !
ULM : l’EASA accepte de prendre en compte le modèle français
Bonjour,
Existe-t-il une traduction française complète du texte intégral de l'Annexe II ?
Si oui, où peut-on la(le) trouver ?
Merci de votre réponse.
ULM : l’EASA accepte de prendre en compte le modèle français
44 milions d'euro de charge salariale, pour 350 employés et ils trouvent le moyen de faire faire leurs etudes par un cabinet externe !!!!....Et tout ça face à un bénévole... elle est pas belle la vie....
ULM : l’EASA accepte de prendre en compte le modèle français
Un grand bravo a dominique MEREUZE qui se dépense sans compter a tenir téte aux fonctionnaires de l'europe qui v eulent engloutir une reglementation francaise les ulmistes peuvent lui eriger une stèle car sans lui a la federation il ya bien longtemps tel qu'a la FFA un president se serait fait embobiner tres longue presidence a cet homme pour son devouement .