Pendant quelques heures, les Etats-Unis se sont retrouvés en état d’alerte. Jusqu’à ce que l’hypothèse de l’attentat par la voie des airs soit écartée.
Le 18 février 2010, un pilote privé américain aux commandes d’un Piper PA28-236, s’est suicidé en s’écrasant volontairement sur le bâtiment du fisc américain (IRS), à Austin (Texas). S’estimant victime de l’administration, il a voulu responsabiliser ceux qui selon lui le persécutaient. Il a laissé un testament de six pages sur un site internet pour expliquer son geste.
Avant que le pilote ne soit identifié, les autorités locales ont aussitôt opté pour un attentat terrorise. Le DHS (Departement of Homeland Security), ministère de la sécurité intérieure, a ouvert une enquête et avisé le président Obama. Deux F-16 ont été envoyés en patrouille sur les lieux de « l’attentat présumé ». La pression est retombée quand l’identité du pilote a été connue. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les avions légers sont considérés comme une menace potentielle.
Ce fait divers rappelle le crash, en 2006 à Manhattan, d’un célèbre joueur des New York Yankees et de son instructeur. L’accident s’est produit au cours d’un vol d’instruction. Lors d’un demi-tour, le Cirrus s’était encastré dans la façade d’un immeuble. Là aussi, les autorités avaient immédiatement suspecté un attentat.
Dans un pays traumatisé, ces réactions sont légitimes. Elles sont d’autant plus compréhensibles que lorsque l’affaire est éclaircie, les autorités n’en profitent pas pour donner un tour de vis supplémentaire. On ne peut pas en dire autant partout. Un drame comme celui d’Austin, s’il s’était produit en France, aurait eu pour conséquence de voir se multiplier les ZIT (zone interdite de survol… en principe provisoire) autour de toutes les perceptions françaises.
Gil Roy
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Les deux grandes fédérations américaines de pilotes privés redoutent les conséquences de crash d’Austin. Elles craignent qu’un tel événement entraine des mesures de rétorsions pour toute la communauté aéronautique sous forme de restrictions. « Ce drame est clairement la conséquence de l’acte isolé d’un désespéré », affirme l’EAA, l’association des constructeurs amateurs. « Il est important dans les jours à venir que nous ne réagissions pas de façon excessive au suicide d’une personne dérangée et que nous ne remettions pas en question la liberté de centaines de milliers de citoyens américaines respectueux des consignes de lois », insiste l’AOPA, l’association américaine des pilotes et propriétaires d’avions.
Juste après le drame, la FAA a instauré une zone temporaire de restriction des vols au-dessus de la scène de l’accident pour des raisons de sécurité du fait du nombre important d’appareils en vol dépêchés par les médias. Les restrictions ont été levées, la zone étant située à l’intérieur d’un espace aérien de classe C au sein de laquelle tous les vols sont en contact avec le centre de contrôle.
Des vues aériennes de la scène du drame
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