La startup toulousaine Tidav (fondée en 2021 par un ingénieur) veut s’attaquer au marché offshore avec à un drone VTOL (Vertical Take Off and Landing) téméraire. Il pourrait en effet résister et évoluer en palier face à des vents allant jusqu’à 100 km/h…
En temps normal, « Il suffit d’une petite brise de 20 à 30 km/h pour contraindre grandement les systèmes des drones, voir les clouer au sol. », précise Cédric Lefort le cofondateur de Tidav. Pour répondre à ces contraintes, la startup toulousaine développe un aéronef à décollage et atterrissage verticaux (VTOL) de 25kg capable de garder une attitude neutre dans des conditions extrêmes.
Ingénieur diplômé de l’Insa (après une carrière de prothésiste dentaire), Cédric Lefort explique avoir mis à profit dans ce projet toute l’expérience acquise dans le domaine des drones au sein de Toulouse Tech Transfer et un poste de responsable R&D de la startup Airbone Concept.
« Les perturbations en cas de vent fort sur les drones à décollage et atterrissage verticaux (VTOL) sont essentiellement liées à deux mécaniques du vol qui s’opposent : celle de la voilure tournante propre aux hélicoptères et celle de la voilure fixe propre aux avions. »
En cas de vent fort, des automatismes vont en quelque sorte verrouiller les mouvements sur les différents axes et permettre au drone de se déplacer uniquement à plat….
Fin 2022, la législation européenne a accéléré les ambitions de Cédric Lefort et ses deux associés. En effet, la Commission européenne a adopté sa stratégie européenne Drone 2.0, relative à l’exploitation des drones et à la définition des exigences techniques. En clair, l’usage des aéronefs devient de plus en plus normalisé dans le paysage terrestre et maritime en proie aux contraintes de dame nature… comme les vents très forts.
Une aubaine pour Tidav qui vise justement « les industriels en demande de moyen de transport aérien léger, capable d’acheminer diverses charges ou capteurs. » L’entreprise cible en priorité le marché offshore. À commencer par la surveillance des éoliennes en pleine mer ou encore la livraison à terre de pièces de rechanges aux équipes techniques…
La startup compte aussi mener en 2023 des tests in situ depuis le large de la Méditerranée, à Port-la-Nouvelle « où la tramontane peut souffler très fort » grâce au soutien de Wind’OCC (qui fédère les entreprises de l’éolien flottant).Les entrepreneurs espèrent une mise sur le marché d’ici 2025…
Jérôme Bonnard
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